PALÉOGRAPHIE DES CLASSIQUES LATINS Paris. — Imprimerie A. Lanier et ses Fils, 14, rue Séguier. 2 PALÉOGRAPHIE DES CLASSIQUES LATINS PAR ÉMILE CHATELAIN (HÉLIOGRAVURE P. DUJARDIN) PREMIÈRE PARTIE PRINCIPAUX MANUSCRITS DE PLAUTE, TÉRENCE, VARRON, CATULLE, CICÉRON CÉSAR, SALLUSTE, LUCRÈCE, VIRGILE, HORACE (105 PLANCHES) PARIS LIBRAIRIE HACHETTE ET C 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79 1884-1892 Tous droits réservés. A LA MÉMOIRE de mon regretté maitre CHARLES THUROT (1823-1882) DIRECTEUR D'ÉTUDES DE PHILOLOGIE LATINE A L'ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES MAITRE DE CONFÉRENCES A L'ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE MEMBRE DE L'iNSTITUT DE FRANCE ET DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES DE MUNICH PRÉFACE Si la critique des textes latins a fait d'incontestables progrès en notre siècle, il n'en est pas moins vrai qu'il reste beaucoup à faire. Avant de recourir à la conjecture ou d'appliquer les ressources subsidiaires de la linguistique, de l'archéologie, de la numismatique à l'épuration des auteurs de l'antiquité, on doit être bien sûr de la tradition manuscrite, et, malheureusement, pour un bon nombre d'auteurs, après quatre siècles de recherches, le problème n'est pas résolu. Les humanistes de la fin du XVe siècle et du commencement du XVIe, en publiant les textes au hasard de leurs découvertes, ont atteint le but qu'ils se proposaient de mettre les exemplaires des grands écrivains à la portée de tous, mais l'imprimerie a été quelquefois funeste aux manuscrits. Les savants de la fin du XVIe siècle ont tiré grand profit des manuscrits qu'ils ont pu réunir pour corriger les éditions, mais ils n'ont pas décrit suffisamment les exemplaires dont ils se sont servis et il est souvent difficile de savoir si leurs meilleures corrections ont été tirées d'un manuscrit ou n'ont eu pour base que leur profond sentiment de la langue latine; la juste passion qu'ils ressentaient pour les vieux parchemins et qu'ils cherchaient à satisfaire par tous les moyens n'a pas peu contribué à disperser les antiques bibliothèques du moyen âge et à compliquer la tâche des générations suivantes. Les plus célèbres éditeurs des XVIIen et XVIIIe siècles n'ont pas négligé non plus la recherche des meilleures copies, et s'il leur est arrivé de lâcher parfois la proie pour l'ombre, en abandonnant des corrections certaines, ils ont aussi rencontré souvent de bonnes leçons. Sans doute d'illustres voyageurs, comme Nicolas Heinsius, ont pu connaître un grand nombre de manuscrits et en faire profiter leurs travaux, mais toutes ces recherches méritoires ne pouvaient être définitives, parce qu'elles manquaient de méthode. Les connaissances paléographiques étant peu développées, on pouvait considérer comme une trouvaille la plus défectueuse copie du XVe siècle, et la pénurie des catalogues ne permettait pas d'aller puiser à la source des meilleurs exemplaires. Notre siècle devait faire table rase de tous les travaux relatifs à l'établissement des textes. Tandis que le progrès des sciences rendait les communications plus rapides, les catalogues des bibliothèques se sont multipliés; on commence à savoir le nombre, l'âge, la qualité des manuscrits d'un auteur latin. Ces ressources nouvelles ont profité surtout aux éditions toutes récentes comme celles du Corpus scriptorum ecclesiasticorum de l'Académie de Vienne, des Auctores antiquissimi publiés dans la Collection des « Monumeiita Germaniae », du Liber pontificalis de M. l'abbé Duchesne. Le hasard a voulu que ce fussent précisément les textes longtemps délaissés qui profi- tassent les premiers des bienfaits de la civilisation moderne. J'étonnerai bien des lettrés en affirmant que Cicéron et Virgile n'ont pas encore eu le meme honneur qu'Orose et Marius Victor. En publiant des spécimens de manuscrits connus et inconnus, j'ai voulu préparer, dans la mesure du possible, le classement des manuscrits, et permettre à tous les érudits des comparaisons et des rapprochements réservés jadis à quelques privilégiés. Il ne faut pas croire, d'ailleurs, que les collations suffisent toujours à elles seules pour établir un classement. Exécutées par des savants divers, à différentes époques, avec des méthodes divergentes, des oublis ou omissions volontaires de variantes sans valeur apparente, elles ne sauraient autoriser en général une conclusion définitive. Les bonnes collations de manuscrits sont assez rares, et plus d'une fois, dans un essai de classement, on a pris la copie pour l'original. Je ne cherche pas à dissimuler les lacunes de ma collection. Si j'arrive à publier les trois cents clichés que j'ai réunis en dix années de voyages, ce ne sera qu'une partie de l'œuvre qui me paraît de nature à tenter quelque riche Académie. J'aurai du moins réuni les principales sources de la littérature latine. Embrasser davantage eût été téméraire, et mes nombreux souscripteurs, qu'il m'est doux de remercier ici, ne m'auraient peut-être pas tous suivi. C'est en escomptant leur concours que j'ai pu me permettre une entreprise dont la dépense approchera de cent mille francs; je leur devais bien quelque sacrifice. Outre les découvertes que je souhaite à mes fac-similés de provoquer, j'ai pensé aussi aux professeurs et aux élèves soit de notre enseignement supérieur, soit des séminaires philologiques de l'étranger. J'ai voulu leur épargner le supplice qui consiste à parler de manuscrits qu'on n'a jamais vus, même en peinture; et je sais déjà que mon but est atteint de ce côté. Tandis que les paléographes pourront se faire une opinion par eux-mêmes, les philologues se plairont à contrôler pour certains passages les variantes rapportées dans les éditions critiques ; et si l'on découvre quelque nouveau manuscrit, il sera facile d'en apprécier l'importance en le rapprochant de ces fac-similés, choisis de manière à résumer, pour chaque auteur, l'état de la question. Mon entreprise n'a été possible que grâce à l'extrême obligeance des conservateurs des bibliothèques dont j'ai plus d'une fois troublé les usages et renversé les règlements. Les bibliothèques de Londres et de Paris sont seules pourvues d'un atelier photographique; ailleurs il faut l'improviser ou laisser sortir le manuscrit chez un photographe (cf. Revue des bibliothèques, I, 1891, p. 225-241). Je dois la plus vive reconnaissance à tous les bibliothécaires qui m'ont accordé des faveurs spéciales : MM. J.-N. Du Rieu et S. G. de Vries, de Leyde; † Ruelens et Ouverleaux, de Bruxelles; † Sieber, de Bâle; † Idtensohn et Dierauer, de Saint-Gall; Emil Müllier, de Zurich; Blösch, de Berne; G. Meier d'Einsiedeln; Th. Dufour, de Genève; O. von Heinemann, de Wolfenbüttel; K.-K. Müllier, de Wurzbourg; † Birk et Hartel, de Vienne; P. Theodor, de Melk; P. Anselme Achatz, de Saint-Paul en Carinthie ; † Gorresio, de Turin; Ceriani, de Milan; Giuliari, de Vérone; X. Anziani, puis Biagi, de Florence; Ciccolini, puis Carini, au Vatican; E.-M. Thompson, du British Museum; Jenkinson, de Cambridge ; Nichoison et Neubauer, de la Bodléienne d'Oxford. En général j'ai fait exécuter sous mes yeux ou opéré moi-même les clichés photographiques (voir la Table des planches). Il y a cependant quelques exceptions. M. Zangemeister a bien voulu veiller à la reproduction de trois pages du « decurtatus » de Plaute (pl. III et IV, 1°); M. J. Kral a obtenu pour moi du Chapitre de Prague les autorisations nécessaires à la photographie d'un manuscrit de Virgile (pl. LXXIV a, 1°); M. J.-L. Heiberg s'est chargé de me procurer à Copenhague une page des fragments de Lucrèce (pl. LIX); M. Vitelli m'a fait refaire à Florence une photographie que j'avais manquée (pl. X, 2°). Enfin je dois plusieurs planches à trois de mes élèves : à M. Duvau, une planche d'Horace (pl. LXXXVI, 2°); à M. Dorez, une de Cicéron (XXVII a); à l'abbé Rabiet, quatre : trois de Cicéron (XVII a, XIX a, XXXVI a) et une de Virgile (LXVIII a). Ce dernier mérite ici une mention spéciale; ancien élève de l'Ecole des hautes études, chargé par l'Université de Fribourg (Suisse) de la chaire de philologie romane, il avait bien voulu consacrer à enrichir ma collection la plus grande partie d'un voyage qu'il fit en Allemagne en 1887; habile photographe lui-même, il m'a remis d'excellents clichés des manuscrits de Wolfenbüttel, d'Erlangen et de Wurzbourg, dont la plupart figureront dans les livraisons suivantes. Il avait projeté une publication analogue à la mienne pour les Pères de l'Eglise latine; mal- heureusement il est mort en 1891, avant d'avoir publié tout ce qu'on attendait de lui. Enfin je remercie tous les savants qui m'ont aidé et encouragé de leurs conseils ou de leurs critiques. Je ne puis en publier la liste : elle comprend tous les paléographes et ce qui reste de latinistes; qu'il me suffise de citer, en France, MM. Léopold Delisle, d'Arbois de Jubainville, G. Boissier, Louis Havet, Max Bonnet; en Allemagne, MM. Wattenbach et Zangemeister; en Autriche, M. von Hartel ; en Italie, M. Paoli. Paris, décembre 1892. Émile Chatelain. PALEOGRAPHIE DES CLASSIQUES LATINS PLAUTE PLANCHE I Milan. Bibliothèque Ambroisienne G 32 sup. Ce célèbre manuscrit appartenait jadis au monastère de S. Columban de Bobbio. Le texte de Plaute a été effacé et recouvert du texte de l'Ancien Testament vers le VIIIe siècle. Au com- mencement du xviie siècle, il fut transporté à la bibliothèque Ambroisienne où Angelo Mai le découvrit et l'etudia dans les premières années du xixe siècle. (Cf. M. Acci Plauti fragmenta inedita, Milan, 1815.) Écriture capitale,probablement du ive siècle. Ce manuscrit a été minutieusement étudié, après Mai, par Ritschl (cf. Prolegomena, Elberfeldæ, 1849, et les pré- faces des différentes pièces de Plaute, 1e et 2e édition) et par Geppert (Ueber die Codex Ambrosianus, 1847). Les réactifs chimiques, employés pour faire revivre l'ancienne écri- ture, ont fort altéré le parchemin. De la plupart des pages, il ne reste que l'encadrement avec quelques vestiges de lettres. Le seul feuillet à peu près conservé dans son inté- grité est le f° 221, reproduit ici. Il contient 17 vers du Miles Gloriosus (II, 2, 21) : NESCIO ITA ARRIPUIT REPENTE SESE SUBITO SUSPICOR ME PERIISSE UBI ABIIT CONCLAMO HEUS QUID AGIS TU INQUAM IN TEGULIS ILLE MIHI ABIENS ITA RESPONDIT SE SECTARI SIMIAM VAE MIHI MISERO QUOI PEREUNDUS IT PROPTER NIHILI BESTIAM SED PHILOCOMASIUM HICINE ETIAMNUNC EST CUM EXIBAM HIC ERAT IST. S IUBE HUC TRANSIRE QUANTUM POSSINT SE UT VIDEANT DOMI. FAMILIARES NISI QUIDEM ILLA NOS VOLT QUI SERVI SUMUS PROPTER AMOREM SUUM OMNES CRUCIBUS CONTUBERNALES DARI DIXI EGO ISTUC NISI QUID ALIUD VIS VOLO HOC EI DICITO PROFECTO UT NE QUOQUAM DE INGENIO DEGREDIATUR MULIEBRI ARUMQUE AI. . . D. SCI. L. N........EATCO. . . Q. UT EUM QUI SE HIC VIDIT VERBIS VINCAT NE ISTE VIDERIT SI QUIDEM CENTIENS HIC VISA SIT TAMEN INFITIAS EAT OS HABET LINGUAM PERFIDIAM MALITIAM ATQUE AUDACIAM CONFIDENTIAM CONFIRMITATEM FRAUDULENTIAM QUI ARGUAT SE EUM CONTRA VINCAT IURE IURANDO SUO DOMI DOLOS DOMI DELENIFICA FACTA DOMI FALLACIAS. L'écriture superposée est la Vulgate (Reges II, 24, 24-25) : « sed emam pretio a te... plaga ab Israhel. Expli- [cit] liber primus felici[te]r. » Les seuls fragments non palimpsestes qui subsistent d'une page contenant les derniers vers du Pœnulus (cf. Götz et Löwe, édition du Pœnulus, Lipsiæ, 1884, p. vi, note **) ont été reproduits au bas de la planche I : NAM tecum mihi unA IRE CERTUM...... DUM Auctionem faciO OPUS EST ALIQ. . . . FACIAm ita ut vis, age sis eAMUS NOS CU. . . Au milieu de la page se trouvait une souscription dont on voit encore les lettres MA (la lettre C a été lue par Löwe sur un autre petit fragment non reproduit ici), précédées d'un trait oblique à l'encre rouge. Ce sont les restes du mot « Macci ». FAC-SIMILÉS DE CE MANUSCRIT : Mai (ouvrage cité) ; Zangemeister et Wattenbach, Exempla codicum latinorum litteris maiusculis scriptorum (Heidelbergae, 1876), tab. VI. PLANCHE II Rome. Bibliothèque du Vatican. Palatinus, n° 1615, connu sous le nom de Vetus codex Camerarii et désigné par B dans l'édition de Ritschl. Écriture du xe siècle. Camerarius étant mort, ses héritiers vendirent ce manuscrit à la bibliothèque palatine de Heidelberg, au com- mencement du xviie siècle; mais, quand Maximilien de paléographie des classiques latins Bavière s'empara de la ville en 1622, il fit don au pape de la bibliothèque Palatine. Le Vetus codex entra donc alors avec tous les autres au Vatican. Pour la description, voir Ritschl, Prolegomena, p. xxix. Manuscrit en parchemin de 213 feuillets dont 2 blancs mesurant 295 millimètres sur 225. Il contient en général 52 lignes à la page, mais il en a parfois 54 ou au contraire beaucoup moins; certaines parties du Pœnulus n'ont que 36 ou 39 lignes; pour ce manuscrit comme pour beaucoup d'autres, la besogne a été répartie entre plusieurs copistes, ce qui explique les pages plus ou moins resserrées, écrites tantôt sur une, tantôt sur deux colonnes, les pages blanches et les feuillets ajoutés. Il contient les vingt pièces de Plaute, précédées du Querolus qui a été ajouté après coup et avant l'Amphitruo. A l'origine, le manuscrit ne contenait que huit comédies, comme le prouve la table grattée, mais lisible encore, f° 9 v° (primitivement 1 v°). L'Epidicus (f° 72) était la dernière pièce. Les fos73 et 74, d'un parchemin plus épais, contiennent encore une partie de l'Epidicus mais ont dû être recopiés à une date postérieure, assez rapprochée cependant de celle de la première partie du volume. Enfin au f° 211 v° se lit : Plauti Truculentus explicit. Incipit Vidu- laria, suivi d'un espace blanc. Le f° 99 v° reproduit ici contient un passage des Me- nœchmi (vers I, 3,10 à II, 2, 40). PLANCHE III Heidelberg. Bibliothèque Palatine, n°1613. Écriture du commencement du xie siècle. Ce manuscrit se trouvait jadis au monastère de Saint- Corbinian de Freisingen ; il passa ensuite en la possession de Camerarius, d'où il reçut le nom de « Codex alter Came- rarii ». On l'appelle plus généralement le « decurtatus Parei » ou simplement decurtatus. Il est désigné par C dans l'édition de Ritschl. Acheté, comme le précédent, pour la bibliothèque Palatine de Heidelberg, il subit le même sort en 1622; mais en 1797, il fit partie des 500 manuscrits qui furent expédiés de Rome à Paris, d'après le traité de Tolentino. (Voir L. Delisle, Le Cabinet des manuscrits, t. II, p. 34.) Il resta à Paris jusqu'au 2 sep- tembre 1815, époque où il fut restitué au duc de Brunswick. Il se compose de 238 feuillets mesurant 245 millimètres sur 195, et contient les douze dernières pièces de Plaute. Chaque page est formée en général de 26 lignes d'écriture. Il a été transcrit par trois copistes différents. M. Zange- meister a eu l'obligeance de me faire photographier trois pages, offrant chacune une écriture différente. L'aspect des écritures prouve avec évidence que ce manuscrit n'a pas été copié au XIIe siècle, comme on le répète généralement, mais bien à la fin du xe siècle ou au commencement du xie. Le f° 168 v° est la fin d'un quaternion signé xxi; on peut voir au-dessus, entre les deux ornements ayant la forme d's, les vestiges du chiffre XXXVII soigneusement gratté. Cette page est empruntée au Rudens (I, 4, 29 à I,5,25). Le f° 43 v° contient un passage des Menæchmi (I, 3, 21 à II, 2, 3) que l'on pourra comparer avec la planche II. PLANCHE IV 1° Heidelberg. Même manuscrit que planche III. Le f° 86 v° reproduit ici contient le prologue du Mer- cator (vers 1 à 43). Ce passage est important à cause des dis- cussions auxquelles a donné lieu le nom de Plaute diver- sement corrompu dans les manuscrits (vers 6). 2° Rome. Vaticanus 3870, f° 158 v°. Écriture du commencement du xie siècle. ADDENDA ET CORRIGENDA PLAUTE P. 1 (planche 1). L'étude la plus complète qui ait jamais été faite du palimpseste de Plaute est la suivante : T. Macci Plauti fabularum reliquiae Ambrosianae, codicis rescripti Ambrosiani apographum confecit et edidit Guil. Studemund. Berol., Weidmann, 1889 (XXXII- 524 p. in-4° et un fac-similé, celui qui figure déjà dans les Exempla de Zangemeister et Wattenbach). P. 1 (pl. 3). Palat. 1613. — Rétablir ainsi la fin du premier para- graphe : « Il resta à Paris jusqu'au 23 octobre 1815, époque où les mss. du Vatican furent rendus au Pape. Seulement les mss. du fonds Palatin restitués par le gouvernement français ne furent pas rendus par les commissaires à la bibliothèque du Vatican, mais envoyés à Heidelberg, où ils étaient conservés avant que l'électeur de Bavière en fît présent au pape Grégoire XV (cf. Delisle, Cab. des mss. II, p. 36, not. 2). » TÉRENCE P. 2 (pl. 6). Sur le Bembinus, voir un article de E. Hauler dans les Wiener Studien, XI, 1889, p. 268-287. VARRON P. 4 (pl. 13). Paris. 7530. — Rétablir ainsi le second paragraphe : « En fait, le manuscrit contient pour les années 779 à 835, une table pascale dont l'écriture change à partir de l'an 817. Évidemment le volume a été exécuté entre 779 et 835, et plutôt dans les premières années que dans les dernières de cette période, mais dans l'état actuel de nos connaissances paléographiques relatives à l'écriture lombarde, on ne peut pas préciser, et il n'y a rien à tirer du calendrier dans lequel la. fête de Pâques est marquée au 6 des Kalendes d'avril (27 mars), les computistes du moyen âge attribuant invariablement au 25 mars la mort et au 27 mars la résurrection de Jésus-Christ. » [Cette rectification a été insérée dans un second tirage de la 1re feuille.] CATULLE P. 4 (pl. 15). Paris. 14137. — Une reproduction complète de ce ms. en photo-lithographie (par le procédé de MM. Lumière) a paru récemment dans la Collection entreprise par M. Clédat : Catulle : Ms. de Saint-Germain-des-Prés (Bibl. Nat. 14137) précédé d'une étude d'Émile Chatelain. Paris, Leroux, 1890. CICÉRON P. 5 (pl. 16, 1°). Paris. 7714. — Lire Écriture du XIe siècle e(au lieu de XIe P. 5 (pl. 16, 2°). Bern. 433. — Ce ms. a été employé, comme un des trois plus importants, par Guil. Friedrich, qui le désigne par B dans son édition : if. Tullii Ciceronis opera rhetorica, vol. I, Lips. Teubner, 1884. P. 5 (pl. 17, 1°). Laur. LI, 10. — Ce ms. est désigné, à l'occasion du pro Cluentio, par M dans Orelli et dans C. F. W. MÜLLER : if. Tulli Ciceronis scripta... omnia. Part. II, vol. II, Lips. Teubn. 1885. Ce dernier éditeur ne l'estime pas beaucoup et semble lui préférer des mss. de plusieurs siècles plus récents. P. 5 (pl. 18, 1°). Sangall. 820. — Cf. [Orelli], Index lectionum Acad. Turicensis, 1845. Inest varietas lectionis codicum quattuor ad Cic. libros de Inventione rhetorica. — Les variantes de ce ms. ont été employées dans if. Tullii Ciceronis artis rhetoricae lïbri duo. Recens. Andr. Weidner. Berlin, Weidmann, 1878, et dans l'édition citée ci-dessus de Friedrich (1884). P. 5 (pl. 18, 2°). Sangal. Vad. 313. — Sur ce ms. et plusieurs autres, cf. un art. de A. Baudouin « De quelques mss. du traité de Cicéron de Inventione » (Revue de philologie, XII, 1888, p. 19 sq.). P. 5 (pl. 19). Abrinc. 238. — Un fac-similé de qqs. lignes a été inséré dans l'édition de l'Orator publ. p. Sandys, Cambridge, 1885. L'abréviation (h/) employée par le copiste de l'Orator pour signi- fier « autem » signifie rigoureusement, en notes tironiennes « aliter », il aurait dû écrire h/, mais il a sans doute altéré cette abréviation, parce qu'il ne la comprenait plus. P. 7 (pl. 25). Le Palat. 1525, dont l'écriture est plutôt allemande qu'italienne, aurait été désigné comme « Palatinus nonus » par Gruter, au moins dans le discours post reditum suivant C. F. W. Müller (Ciceronis op. II, 2, p. CXVII), qui le désigne par V dans son édition. P. 7 (pl. 27, 1°). Sur le Monac. 18787, voir C. A. Jordan, Commen- tatio de codice Tegernseensi orationis Tullianae pro Caecina (Gymn. Progr.) Halberstadt, 1848,8°, qui croyait cems. un peu inférieur à l'Er- furtensis. Mais C. F. W. Müller (op. c. II, 2, p. ix) admet avec raison la supériorité du Tegernseensis. — Voir aussi C. M. Francken, Exege-' tica et critica ad Ciceronis orationem pro Caecina (Mnemosyne, n. ser. IX, 1881, p. 247-272). P. 7 (pl. 27, 2°). Le Monac. 19474 est désigné par t dans l'édition de C. F. W. Müller. P. 7 (pl. 27, 3°). Le Monac. 15964 est aussi désigné par s dans l'édition de C. F. W. Müller. — Les deux premières lignes du fac- similé ne sont pas la fin de la première Catilinaire, mais la fin d'un sommaire de la deuxième, que l'on peut comparer, d'ailleurs, avec la fin du fac-similé (pl. 28, 2°) emprunté au Paris. 18525. P. 7 (pl. 28, 3°). L'Ambros. C. 29 inf. a été décrit par Mai, avec tous les mss. de Cicéron de l'Ambrosienne, dans if. Tullii Ciceronis sex orationum partes ineditae... ac descriptione codicum CXLIX... instruxit (Mediol. 1817), p. 227-253. C'est de ce même ms. que Mai a tiré les fragments de commentaire sur la 4e Catilinaire, pro Marcello, pro Ligario, pro Dejotaro qu'il a publiés (ibid., p. 190-200). Examiné par Baiter (Philol. XX, 1863, p. 335-350), il a été employé, pour les discours, dans l'éd. de C. F. W. Müller, qui a eu à sa disposition une collation de P. Vollert (Cic. op. II, 2, p. lxiv). Mais cette collation ne semble pas très rigoureuse. Elle ne mentionne pas, pour la page reproduite ici, la remarquable leçon « furor iste tuus eludet » conforme'à la citation de Julius Victor. Dans l'éd. citée de Müller et dans celle de Nohl (Cic. orationes selectae, vol. III, Lips. Freytag, 1886) l'Ambros. est désigné par A. P. 8 (pl. 29, 2°). Rétablir : 12° Fragm. epist. ad Trebatium, illisible à l'exception du titre CICERO TREBONIO, etc., comme on peut le voir dans la pl. XXXVI a, 2°. P. 9 (pl. 32, 1°). Le Regin. 2077 mesure 0,285 sur 0,245, comme dans la planche IV de Zangemeister et Wattenbach. Notre photo- graphe a eu le tort de réduire un peu le format. P. 10 (pl. 37). Au lieu de « Unterinharius » lisez « Werin- harius ». Le nom de Werinher, évêque de Strasbourg de 1002 à 1027, se retrouve sur d'autres mss., notamment sur les mss. 87, 88, 128 et 169 de Berne. P. 10 (pl. 38,1°). Le Vindob. 189 a été minutieusement décrit par Detlefsen (Sitzungsb. d. Akad. Wien, 1856, p. 110-129). Il contient les mêmes traités que le Marcianus 257 et les Vossiani Fol. 84 et 86, à l'exception des Topiques. P. 10 (pl. 38, 2°). Le Leid. 118 ou Heinsianus est désigné par H dans l'édit. de C. F. W. Müller (Cic. op. IV, 2, p. III). P. 11 (pl. 39, 1°). Le Voss. Fol. 86 a été de nouveau collationné par Vahlen pour l'édition du De legibus qu'il a publiée à Berlin en 1871. P. 11 (pl. 40, 2°). Sur le ms. de Zurich Rhen. 126, voir Baiter (Philologus, XXI, 1864, p. 535-539 et 675-679) et Lahmeyer (ibid., XXIII, 1866, p. 473-481). Baiter, Cic. ed. Tauchnitz, le désigne par Q (de même que C. F. W. Müller, Cic. op. IV, 3). VIRGILE P. 19 (pl. 66, 1°). Une nouvelle collation du Mediceus a été faite par Max Hoffmann (Der Codex Mediceus XXXIX, 1 des Vergilius), Berlin, Weidmann, 1889, 4° (Progr. gymn. Pforta). P. 19 (pl. 66, 2°). M. Sieber, bibliothécaire de l'Université de Bâle, a découvert dans la reliure d'un volume d'Érasme (Argentor. 1566), un fragment provenant du même ms. que le Paris. 7906. Il contient les 128 premiers vers de l'Énéide. Voyez Revue des bibliothèques, 1891, p. 14 et 159. P. 20 (pl. 69). Le Paris. 10307 appartenait d'ancienne date à la Bibliothèque du roi. On le prêta à Nicolas Heinsius, qui mourut sans l'avoir rendu. Recueilli par Pancrace Maswich, il fut vendu par le fils de celui-ci à Samuel Hulsius, après la mort duquel il arriva à l'Université de Leyde. Il rentra à la Bibl. nationale le 19 fructidor an V, à la suite des réclamations du ministre plénipotentiaire de la République française près la République batave. HORACE P. 23 (pl. 76-77). Dans un article de l'Hermes (XXIV, 1889, p. 161 sq.) A. Reuter croit pouvoir dater le Bern. 363, d'après les pièces de vers qu'il contient, entre les années 841 et 866. P. 23 (pl. 78). Gloses, 1. 2. au lieu de « velle haberes », lire « velle habes » changé ensuite en « habebis ». — L. 3 : « scilicet tu dico. » Paris. — Iuprimeric A. Lanier et ses Vils, 14, rue Seguier. TÉRENCE 3 Écriture du XIe siècle. Angelo Mai a le premier signalé ce manuscrit dans l'ouvrage suivant: M. Acci Plauti fragmenta inedita, item ad P. Terentium commentationes et picturae ineditae, inventore Angelo Maio, Mediol. 1815. La plupart des scholies qui se trouvent entre les lignes sont celles que l'on rencontre dans presque tous les manuscrits de la recension de Calliopius. Il ne comprend plus que 124 feuillets (mesurant 258 sur 208 millimètres), ayant perdu l'Andrienne, le commencement de l'Eunuque et la fin du Phormion. Le f° 84 reproduit ici est emprunté aux Adelphes (III, 3, 8-22). Transcription des gloses. — de grege] raptorum — v. 10. Omnem rem quam fecerant Æschinus et Sirus in raptu narraverunt Micioni, ac post loquebatur secum Syrus — rem] de raptu mulieris — seni] Micioni — hominis] fratris mei qui de hoc gavisus est — disrumpor (dirrumpor man. 1)] iracundia — insumptum] inexpensum — ex sententia] ex voluntate nostra — huic] fratri meo — si quid recte] yronicum — inepta] ratio quam fecimus- dolo] fraudulentia — pisces, etc. ] convertit se ad Dromonem. PLANCHE IX Rome. Vaticanus 3868. Manuscrit de la recension de Calliopius, orné de peintures. Il a été copié par un certain Hrodgarius qui a mis son nom à la fin du Phormion. Écriture du IXe siècle. Le manuscrit se compose de 92 feuillets hauts de 335, larges de 265 millimètres. Voir la description dans Umpfen- bach (p. XXVI) qui le désigne par C. La page reproduite ici contient un passage du Phormion (V, 9, 22 à 63). Transcription des gloses. — demipho] o (marque le vocatif) — cum hoc] cum meo marito — distaedet] valde tedet vel dis testibus tedet me loqui — erant] tibi — itiones] ilinera chrebra- lemni] apud Lemnum — nausistrata] o — ea] scilicet est culpa — verba] id est non te audiet — neglegentia] id est ut te neglegeret — post] postea — abiit] scrupulus — in re hac] unde suspicio tibi poterat esse- scrupulus] id est injuria -ut] quemadmodum — hoc] ut — ego] scilicet hoc feram — defungier] cessare — si vere] si quidem — aetas] senilis — magis] quam tune esset-demipho] o-adfers] dicendo-fore] istum amplius peccaturum-exsequias] sepul- turam et mortem — quibus] exequiis — ire] scilicet me — dabo] talia dicendo de illo — atque] sicut — hic] Chremes — redeat] yronicum — chremes — gratiam] scilicet Nausistrate — satis est] de illo sumpsisse — habet] scilicet Nausistrata — usque] semper — credo] scilicet aliam uxorem mihi superinductam esse — qualis] quam fidelis — hune] Chremetem virum meum — omnia] honesta — DEM. ] Phormioni dixit — minime] id est nequissime omnium — ignosce] o Nausistrata — orat] scilicet Chremes — gnato] Phedriae — tu] jam senex — phormio] vocor — summus] scilicet amicus — ecastor] per deum Castorem. FAC-SIMILÉ: Silvestre, Pal univ., pl. 129. PLANCHE X 1° Rome. Archives de la Basilique S. Pierre, n° H 19. Écriture du Xe siècle. Manuscrit de la recension de Calliopius, composé de 125 feuillets mesurant 260 sur 190 millim. La place des- tinée aux dessins a été laissée en blanc. Suivant Ump- fenbach, qui le désigne par B (præf. p. xxviii), c'est sim- plement une copie de C; néanmoins, le copiste, sachant mieux le latin que Hrodgarius, aurait réparé de lui-même bien des fautes de son modèle. Les vers ne sont pas res- pectés dans la transcription. Aux vers 89-90 (ligne 4 du bas dans le fac-similé), les mots: « Scies effertur imus Interea inter » ont été rétablis par une main du XVe siècle. Le f° 7 reproduit ici contient un passage de l'Andrienne I, 1, 57-95. Transcription des gloses. — socie — Sodes] id est si audes ut qui- dam dictint sed nihil est. Est autem comicum verbum blandientis- aut] adverbium (?) — amabant] Chrisidem — eho] adverbium interrogandi — quid?] unus de pueris respondit: Collationem cyborum dedit et ipse, quia non dicebat illum amare Chrisidem. — Symbolum est signum militare et simbolum collatio. Symbola tantum feminino genere et prima declinatio est conferentia quam rustice vocamus comfrivam — quærebam] interro- gabam — nihil] pro non — spectatum] cautum — putabam] scilicet illum — Nam]. Marg. Nota. Confirmat per sententiam vitam filii et integram disciplinam. Negat esse melius eo ingenio quod cum inter vicia versetur suam teneat firmitatem — conflictatur] atteritur. Conflictatio tactus cor- porum invicem et collisio (écriture du XVe siècle) — eiusmodi] qualiter filius meus-in ea re] in libidine- modum] libertatem — id] fama boni filii — placebat] quod audiebam — dicere] dicebant — laudare] laudabant — fama] bona oppinione filii mei — ultro] sponte — unicam] Philumenani quam solam credebat altera cum avunculo fugiente — summa] magna — filio] scilicet meo — dictus est] consecratus est. — Quid] igitur — veræ nutiæ — Fere] pro prope — O factum] quia mortua est — beasti] beatum fecisti filium tuum — Metui] ei Pamphilo — a Chriside] propter Chrisidem — una] simul — frequens] studiosus — una] simul — conlacrimabat] id est cum aliorum lacrimis suas quoque miscebat — Hic] filius meus Pamphilus - fert] flet, hoc est sic dolet ut familiares — amasset] scilicet illam — patri?] multo magis pro me flebit — humani] liberalis et boni; humanus, id est misericors — mansuetique] et putabam — eius] filii — funus] id est in obsequium funeris meretricis Chrisidis — Hem] irascentis — effertur] eius a domo — imus] pergimus cum illo — aderant] ad funus — adules- centulam] Glycerium quæ et Pasibula-fortasse] Suscepit verbum illius — sosia] o (marque le vocatif) — venusto] pulchro — supra] scilicet. 2° Florence. Biblioth. Laurentienne, plut. XXXVIII, n°24. Écriture du xe siècle. On désigne ce manuscrit sous le nom de Victorianus parce qu, il a appartenu au célèbre Pietro Vettori. (Voir Umpfenbach, p. XVIII-XXII, qui le désigne par D. ) C'est un type d'une troisième famille de manuscrits, offrant le texte de la recension de Calliopius corrigé d'après la recension de Donat. Les personnages sont indiqués, comme dans le Bembinus, par des lettres grecques. Le f° 122, que M. Vitelli, professeur à l'Istituto di studi superiori de Florence, a eu l'obligeance de faire photo- graphier pour notre collection, contient un passage du Phormion (V, 9, 8 à 30). Les personnages y sont désignés par les lettres suivantes: N, Nausistrata; C, Chremes; Z, Phormio; ?, Demipho. Transcription des gloses. — temere] sine causa — tu] scilicet: O Chremes — quando] quia — tu] scilicet: o Demipho — sedulo] yronicos — blandientis est- Tibi] scilicet non est opus — huic] scilicet Nausistratæ — Hoc factum est] scilicet nihil sumus — factum] scilicet mihi -ad uxores] id est cum uxore ca3pi sermocinari — hoc] scilicet cum meo marito — distædet] id est valde tedet vel dis testibus tedet — itiones crebræ] scilicet itinera crebra — Lemni] apud Lemnum -minuit] minuebat — Non nego] scilicet est culpa- mortuo] id est, non te audient — tuo] id est non te odit — abhinc] retro — seclecim] vel quindecim — post] id est postea. PLANCHE XI Rome. Vaticanus 1640, connu sous le nom de decur- tatus, parce qu'il a subi plusieurs mutilations. Il ne se compose plus que de 54 feuillets mesurant 275 sur 190 mil- limètres. (Voir Umpfenbach, p. XXII, qui le désigne par G. ) Écriture du XI° siècle. Plusieurs copistes de la même époque ayant travaillé à sa transcription, le nombre des lignes par page varie de 27 à 32. Le texte est celui de la recension de Calliopius, mais les comédies sont transcrites dans le même ordre que dans le Victorianus avec lequel il offre une certaine ressem- blance. Le f° 13 reproduit ici contient la fin de L'Andrienne (V, 6, 2) et le commencement des Adelphes (Prologue I, 1, 11). Les personnages sont désignés par des abréviations: P, Pamphilus; D, Davus; CHA (lettres liées), Charinus. Transcription des gloses — obtigerit] evenerit — scio] scilicet me ligatum fuisse — ego] scilicet scio — natus] perpessus — rescisceres] re- scires — Factum] o (marque le vocatif). — Pater] G(lycerii) — amicus] est — probe] pulchre — Dave] scilicet quid dicam? - solus] scilicet ille puer — salvus] secum — conloquar] scilicet Pam(philum) — srcundis] prosperis — tuus] amicus et socer — adeo] valide — dum] donec — hac] in banc pattem — est] scilicet Cremes — propere] celeriter — accerse] evoca famulos — scilicet in domum nostram — exeant] scilicet Cremes et G(ly- cerium) — transigetur] explebitur- recensui] id est recitavi. fratri] suo — Eschinum] filium suum — Ctesiphontem] alterum filium suum - retinet] scilicet secum in rure — lepore] pulcrituduine — Amoris] fratris sui — ipse — lenoni] conciliatori stupri — Demea] pater illorum — iurgare] probat — ferre] probat — citharistria] quam ei rapuerat frater. — En marge: More suo in prologo malevolis respondit poetis qui eius scrip- turam reprehendere nitebantur, et loquitur de se quasi de alio — poeta] Terencium— observari] callide deprehendi — rapere] interpretari— fabu- lam illius — acturi] scilicet nos recitaturi — indicio] quasi iudicium — erit] de se præiudicium — vos] romanus populus — judices] an pro laudi an pro vicio — laudin] id est laudine accipi debeat — id] factum — contes]. En marge: Contesfilus grecus comicus fuit qui composuit fabulam quam apellavit Sinapothnes, quæ latine sonat commorientes — Eam] quæ sic vocata est — fecit] id est transtulit — greca] scilicet fabula — eripit] pro eripuit, tulit — in prima] id est nisi (?) græca — locum] id est illam partem fabule— reliquit] nihil inde dicens — integrum] id est intactum — hic] Terencius noster comicus latinus videlicet. PALÉOGRAPHIE DES CLASSIQUES LATINS VARRON PLANCHE XII CATULLE PLANCHE XIV Florence. Bibliothèque Laurentienne, plut. LI, n. 10. Écriture lombarde du XI siècle. Voir la description de ce manuscrit dans Bandini (Cata- logus bibl. Laur. t. II, p. 529 sq.), Leonhard Spengel (édi- tion de Varron, Berlin, 1826, præf. p. VI-IX), 0. Müller (éd. de Varron, 1833, præf. p. XII). Ce manuscrit contient en outre (f° 34 v°) le discours de Cicéron pro A. Cluentio et (fos 50-83) la Rhétorique à Herennius (voir un fac-similé plus loin parmi les mss. de Cicéron). Ses pages mesurent 275 sur 175 millimètres. C'est le meilleur manuscrit du De lingua latina de Var- ron; toutes les autres copies qui nous sont conservées ont été faites à la Renaissance. Le f° 25 reproduit ici contient un fragment du livre IX, G5 (ou 113) jusqu'au livre X, 1-2 (ou 7), p. 540-548 Sp. et p. 235-239 M. PLANCHE XIII Paris. Bibliothèque nationale, latin 7530. Écriture lombarde de la fin du VIIIe siècle, peut-être de l'an 791. Ce manuscrit, formé de 303 feuillets (252 sur 175 mil- lim.), contient un grand nombre de traités de grammaire et d'extraits divers, entre autres (f° 28) l'argument de la Thyeste de Varius et (f0s 125) le Carmen « de figuris » publié pour la première fois par Jules Quicherat en 1839 dans la Biblio- thèque de l'École des Chartes. Eckstein (cf. Anecdota Pari- sina, Halle, 1852) a fait une description complète de ce ms. Le court extrait de Varron inséré par Priscien dans son « De figuris numerorum », qui y est conservé, nous fournit une occasion d'en publier un spécimen. Suivant les Bénédictins qui le citent très souvent dans leur Nouveau traité de diplomatique (t. III, pag. 76, 186,187, 249, 293, 356, 357, 438), la copie de ce manuscrit a été ache- vée au mont Cassin en l'an 816. En fait, suivant Jules Quicherat (article cité), le manuscrit contient une table pascale pour les années 779 à 835, et un calendrier, nécessairement de l'année courante, où Pâques est placé au 6 des Kalendes d'avril (27 mars) ; or, entre les années 779 et 835, Pâques ne s'est trouvé à cette date que dans les années 791, 802 et 813. On ne pourrait donc hésiter qu'entre ces trois dates, et la pureté des formes lombardiques fai- sait pencher J. Quicherat pour la date la plus reculée. En tous cas, c'est un beau spécimen de la fin du VIIIe ou du commencement du IXe siècle. Le f° 271 v° reproduit ici contient le passage suivant de Priscien (éd. Hertz, t. II, p. 409, 24) : Quattuor uncias habere talentum quod est sex milia denariorum Livius. Talentum ne minus pondo sunt octoginta Romanis ponde- ribus pendat id est sic crevit de senatus ut non plus quam ternæ libræ et quaternæ unciæ singulis desinit talentis et sciendum quod secundum Libii conputationem centum minæ atticæ quarum singulæ septuaginta quinque drachmas habent faciant talentum magnum. Nam minus sexaginta habet secundum Dardanum, quod autem est magnum et minus ostendit Terentius in Phormione si quis daret talentum magnum. Italica autem mina drachmas habet ut supra dictum est nonaginta sex quod est libra XII unciarum id est denarii LXXII. Hac igitur conputatione LXXXIII libræ romanæ et IIII unciæ, quod est magnum talentum, centum minas Atticas faciunt. Seneca in X epistularum ad Novatum XXIIII sextaria id est talentum atticum parvum. XXIIII enim sextaria sexaginta libras habent. Varronis quoque auctoritate supradictorum pleraque conprobemus. L'extrait de Varron, qui suit, est tiré du livre V, 36 (p. 169 Sp.) ou 169 (p. 66 M.). FAC-SIMILÉS : Nouv. traité de dipl, t. III, pl. 45, 48, 50, 54, 59; Delisle, Le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale, Atlas, pl. XXIII, no 4. Paris. Bibliothèque nationale, latin 8071. Ce manus- crit célèbre, connu sous le nom de Thuaneus parce qu'il a appartenu à Jacques-Auguste de Thou, est formé de 61 feuillets, mesurant 290 sur 205 mill., et contient Juvé- nal, Eugène de Tolède, des extraits de Martial (cf. ed. Schneidewin, Grimæ, 1842, p. lxxxiii), le Carmen 62 de Catulle et une Anthologie latine (cf. Riese, Anthol. lat. t.I, p. XXXV ; Bährens, Poetæ latini minores, t. IV, p. 9). Ecriture carlovingienne de la fin du IXe siècle. A l'exception du carmen 62 conservé dans le Thua- neus, les poésies de Catulle ne nous sont parvenues que par des manuscrits du XIVe ou XVe siècle. Le f° 51 contient des épigrammes de Martial (XIV, 200 à 223 Schn.) et les vers 1-22 du c. 62 de Catulle. FAC-SIMILÉ : R. Ellis, Catulli Veronensis liber, 2e éd. Oxonii, 1878, pag. 100. PLANCHE XV Paris. Bibliothèque nationale, latin 14137. Écriture italienne de l'an 1375. Ce manuscrit, formé de 36 feuillets mesurant 240 sur 165 millimètres, provient de l'abbaye Saint-Germain-des- Prés (il portait le n° 1165) et est désigné dans les éditions par G, abréviation de Germanensis ou Sangermanensis. La souscription indique l'année 1375 pour la date de sa trans- cription; mais les mots «et cetera» qui la terminent, les fautes (suggeret par exemple) et les variétés d'ortho- graphe qu'on y trouve, peuvent faire penser que notre manuscrit est postérieur, le copiste ayant abrégé la sous- cription plus longue et de l'an 1375 qu'il avait sous les yeux. Néanmoins l'écriture accuse bien la fin du XIVe siècle et ne peut être de beaucoup postérieure à 1375. C'est une des copies du manuscrit perdu de Vérone; et si ce n'est une copie directe, c'est au moins la copie la moins mauvaise qui nous reste de l'œuvre complète de Catulle. Voir les éditions de Lucien Müller (Lips. 1870), Émile Bährens (Lips. 1876), Robinson Ellis (2e éd. Londres, 1878), l'article de Max Bonnet (Revue critique 1877, I, p. 57) et le Commentaire critique et explicatif sur le texte de Catulle, par Eugène Benoist (Paris, 1882, p. 341-357). Le f° 35 v° contient les poèmes 100 (vs. 7) à 106; voici la transcription du f° 36: Explicit Catulli Veronensis libellus. Versus domini Benevenuti de Campexanis de Vicencia de resurectione Catulli poete Veronensis. Ad patriam venio longis a finibus exul Causa mei reditus compatriota fuit. Scilicet a calamis tribuit cui Francia nomen Quique notat turbe pretereuntis iter. Quo licet ingenio vestrum celebrate Catullum Cuius sub modio clausa papirus erat. Tu lector quicumque ad cuius manus hic libellus obvenerit, scriptori da veniam si tibi coruptus videbitur, quoniam a corruptissimo exemplari transcripsit. Non enim quodpiam aliud extabat unde posset libelli huius habere copiam exemplandi, et ut ex ipso salebroso aliquid tantum suggeret decrevit potius tamen coruptum habere quam omnino carere, sperans adhuc ab alliquo alio fortuite emergente hunc posse corigere. Valebis si ei imprecatus non fueris. 1375, mensis octobris 19°, quando Casignorius laborabat in extremis et cetera. Lesbia damnose bibens interpretatur. Paris. — Imp. A. Labouret, passage Gourdon, 6. CICÉRON CICÉRON N. B. Les manuscrits de Cicéron sont très nombreux et leur valeur respective n'est pas toujours bien établie ; on s'est efforcé de reproduire ici des spécimens non seulement des manuscrits célèbres, mais aussi de quelques-uns qui mériteraient d'être mieux connus. Pour se faire une idée générale des manuscrits de Cicéron, il faut consulter C. Halm (Zur Handschriftenkunde der Ciceronischen Schriften, München, 1850, 24 p. in-4°), les catalogues des bibliothèques et les préfaces des éditions critiques. Les renvois faits à Orelli dans ce qui suit doivent s'entendre de la seconde édition d'Orelli continuée par Baiter et Halm. PLANCHE XVI 1° Paris. Bibliothèque nationale, latin 7714. Écriture du XIe siècle. Volume de 78 feuillets (mesure 0,23 sur 0,19), ayant appartenu à Claude Dupuy et contenant le traité Ad Heren- nium. C.-L. Kayser, dans son édition (Cornifici Rheto- ricorum ad C. Herennium libri IIII. Lipsiæ 1854), a divisé en 3 classes les manuscrits de ce traité. Le Paris. 7714 qu'il désigne par P se place en tête de la lre classe; comme dans les autres mss. de cette classe, le texte commence (au f° 2) par les mots « tria sunt tempora » (I,6,9), précédés du titre : De insinuatione et tribus temporibus principii. Une main du XIIe siècle a rétabli le commencement du traité sur le f° 1 r° et v°. Le f° 9 reproduit ici contient la fin du livre I depuis les mots « constitutionum hac via » (I,17, 27). 2° Berne. Bibliothèque de la Ville, n° 433. Écriture du IXe siècle. Cet important manuscrit n'est cité ni par Orelli, ni par Kayser qui énumère cependant 91 manuscrits du traité Ad Herennium. C'est un volume de 79 feuillets (mes. 0,212 sur 0,180). Le traité Ad Herennium commençait au f° 1 v° (aujourd'hui 5 v°) par les mots « Verum hae tres utilitates » (I, 7,11). Une main du Xe siècle a rétabli le commencement sur 4 feuillets ajoutés en tête du manuscrit. Le f° 10 v° reproduit ici contient «ut breviter» (I,17, 27) jusqu'à « quare genera » (II, 1, 2). Les corrections « egimus cum » et « tractaremus. Quorum » prouvent que ce ms., qui semble appartenir à la lre classe, a été revisé avec un de la 2e. PLANCHE XVII 1° Florence. Bibliothèque Laurentienne, plut. LI, n° 10. (Voy. plus haut, planche XII.) Écriture lombarde du XIe siècle. Il n'est question de ce manuscrit ni dans Orelli, ni dans Kayser. En 1740, Lagomarsini l'avait collationné et le désignait par le n° 64. Le f° 56 v° reproduit ici contient un passage du traité Ad Herennium depuis « cum voles refellemus. In præsentiarum » (II, 11, 16) jusqu'à « causa est cognitorem det ex eo vel novum jus constitui convenit ex tempore » (II, 13, 20). 2° Saint-Gall. Bibliothèque du Chapitre, n° 852. Écriture du XIIe siècle. Manuscrit de 103 feuillets de parchemin (mes. 0,24 sur 0,17); il n'est pas cité dans la seconde édition d'Orelli; pourtant Orelli lui-même l'avait examiné en 1828. (Voir Verzeichniss der Handschriften der Stiftsbibliothek von St. Gallen, Halle, 1875, p. 289.) Kayser le passe également sous silence. Il contient De inventione et Ad Herennium. La page1 135 reproduite ici contient un passage du traité Ad Herennium depuis «luxuries et avaritia» (II,21,34, p. 58,11K.) jusqu'à « Item infirma ratio est quæ non neces- sariam » (II, 23, 36, p. 61, 17 K.). PLANCHE XVIII 1° Saint-Gall. Bibliothèque du Chapitre, n° 820. Écriture du Xe siècle. Volume de 88 feuillets de parchemin (mes. 0,28 sur 0,21) contenant, à la suite de divers écrits de Boèce, Notker, 4. J'emploie l'expression page (et non folio) quand le manuscrit a reçu une pagi- nation où chaque verso compte pour une unité. Il en est ainsi dans plusieurs bibliothèques de Suisse. Alcuin, le De inventione de Cicéron. Orelli, qui avait vu ce ms., n'en parle pas dans son édition. Halm en a publié les variantes (Analecta Tulliana, fasc. 2. Monachii, 1853). La page 134 reproduite ici contient le traité De inven- tione rhetorica depuis « misericordiæ captandæ » (II, 18, 56) jusqu'à « hic defensor pœnœ commutationem » (II, 19, 59). Les notes marginales sont empruntées en partie au commentaire de Julius Rufinianus (cf. l'édition des Rhe- tores latini minores de Halm. Lipsiæ, 1863, p. 276) : Gloses marginales. — Hoc namque præceptum Tullianum trans- lationem ex alia constitulione firmari ad quod præceptum subjungit exem- plum, non ut translationem alia constitucione firmari : « Reus parricidii factus, probatis aliis criminibus, an damnandus sit questio est. » Utitur translatione reus, tum dicit se non parricidii damnandum esse quia nihil inde sit approbatum, sed aliorum criminum quæ probata sunt affici opor- tere suplicio ac ne deo inde judicium constitutum sit. (Cf. Halm, p. 276, 22-29.) Verbi gratia, non liceat laicis sacerdotes impetere nisi in propria. In libro ad Herennium sic habetur : Causæ cedit is qui non quemad- modum oportet egerit cadit qui egit id est causæ dat locum vel dimittendo eam vel alteri concedendo qui nescit agere sicut oportet vel cui legaliter non licet. Cadit, id est damnatur vel causa ejus cassatur, qui eam contra legem egit. Prescriptio, ut ait Victorinus,omnis translatio apud antiquos Tullianis temporibus in ipsarum2 actione aut non erat aut raror3 inveniebatur. Pre- tons enim quivis dicebant causas vel controversias vel agendi genus consti- tuebant præscribendo quod fieret vel quod non fieret. (Cf. Halm, p. 276,8-13.) Gloses interlinéaires. Sicut defensor facit — sicut accusator agit — id est in omne thema — id est communium locorum — aut] non (c'est-à- dire que ce mot est sous-entendu) — aut] non — aut non — nostra] scilicet rethorum — actiones] scilicet translationes— causa] id est accione — cadat] id est defficiat — quod a prætoribus exponitur — scilicet apud prætorem — scilicet raro in accione — scilicet translationes — ab accusatore vel deiensore — oportere] scilicet verbis. 2° Saint Gall. Biblioth. Vadienne ou de la Ville, n° 313. Écriture du Xe siècle. Volume de 155 feuillets (mes. 0,21 sur 0,148) contenant De Inventione, Ad Herennium, et divers traités de Boèce (cf. Verzeichniss der Manuscripte und Incunabeln der Vadianischen Bibliothek in St Gallen [von G.Scherer],1864, p. 82-83). Déjà collationné par Fels pour l'édition de Schütz, il a été examiné en 1829 et 1833 par Orelli qui néanmoins ne le mentionne pas dans son édition. Le f° 4 reproduit ici contient « [sen]tentiarum » jusqu'à « incedere. Nam in ». (De inventione I, 7, 9-8,10.) PLANCHE XIX Avranches. Bibliothèque de la Ville, n° 238. Écriture du IXe siècle. Volume de 60 feuillets (mes. 0,23 sur 0,20) contenant, avec des lacunes, le De oratore et l'Orator. Il provient de l'abbaye du Mont-St-Michel où le vit Montfaucon (cf. Biblio- theca Bibliothecarum, t. II, p. 1360). Il a été signalé princi- palement par Ravaisson (Rapports sur les bibliothèques des départements de l'Ouest, 1841) et Bethmann (Archiv VIII, 66 et 378), puis étudié par Schneidewin et E. de Leutsch (cf. Philologus X, 758 et XI, 379). Heerdegen l'a collationné de nouveau pour son édition de l'Orator (Lipsiæ, 1884). Il est désigné par A dans la 2e édition d'Orelli qui en a publié les variantes assez inexactement. Ce manuscrit est le plus important de tous les mss. mutilés du De oratore et de l'Orator4. On y reconnaît aisé- ment deux mains, l'une, du commencement du IXe siècle, a copié le De oratore et semble avoir conservé la trace de l'orthographe cicéronienne (quom, quoiusque, quoi, vitio- rumst), l'autre, un peu postérieure, a suppléé certaines lacunes du De oratore et ajouté l'Orator (dans ces parties on trouve toujours cum, cui, etc. et une abréviation de « autem » exprimée par h/ particulière à l'écriture saxonne; par exemple aux lignes 10 et 23 du fac-similé). La planche XIX offre un spécimen des deux mains; le f° 37, de la lre main, De oratore, depuis « mente quasi impressum » (III, 29,115) jusqu'à « eadem sunt membra in utriusque » (III, 30, 119); le f° 56 v°, de la seconde, Orator, depuis « [tem]pore et discentibus » (c. 42, § 143) jusqu'à « et apte cadat. Atque » (c. 44, § 149). 4. On voit ici une hésitation du copiste. Rétablir « ac ne eo quidem quod non inde ». 2. Rétablir «in ipsa causarum». 3. Rétablir « rarior ». 4. Ed. Stroebel a fait une étude de ce ms., ainsi que de l'Harleianus 2736 (s. IX-X) et de l'Erlangensis 848 (s. x) dans les Acta seminarii philologici Erlan- gensis, t. III (4884), p. 4-74. paléographie des classiques latins 6 PALÉOGRAPHIE DES QUES LATINS PLANCHE XX 1° Saint Gall. Bibliothèque du Chapitre, n° 818. Écriture du xie siècle. Volume de 148 feuillets (mes. 0,27 sur 0,185) contenant, à la suite des Catégories de Boèce traduites en allemand par Notker, les Topiques (pag. 247-287) et le De opt. gen. oratorum (p. 288-295) de Cicéron. Suivant Orelli, qui le désigne par a, ce ms. est le meilleur pour le De optimo genere oratorum. La page 292 reproduite ici contient De opt. gen. orat. depuis « et ornate et copiose » (c. 4, § 12) jusqu'à « sed nihil ad eum » (c. 5, § 15). 2° Paris. Bibliothèque nationale, latin 7704. Écriture italienne du xve siècle. Le Brutus ne nous est conservé que par des manus- crits du xve siècle ; on les croit tous dérivés du manuscrit trouvé en 1422 à Lodi par l'évêque de cette ville, Gérard Laridrianus, mais perdu depuis. Le ms. 7704, qui a appartenu à Louis de Targny, est un volume de 145 feuillets (mes. 0,275 sur 0,19) contenant le De oratore, l'Orator, le Brutus et De opt. gen. orat. Le fº 115 reproduit ici contient le Brutus, depuis « [com- menda]bat cujus orbitas » (c. 23, §90) jusqu'à « atque victu excultus » (c. 25, § 95). PLANCHE XXI 1° Saint Gall. Bibliothèque du Chapitre, n° 830. Écriture du xe siècle. Volume de 245 feuillets (mes. 0,23 sur 185) contenant inséré au milieu de divers traités de Boece, les Topiques de Cicéron (de la page 265 à la page 282). Il est désigné par b dans Orelli. La page 265 reproduite ici contient le début des Topiques. Transcription des gloses. In tempestate qua Julius rempublicam mutavit Cicero se in otium contulit et qui prius politica scripsit, post Phar- saliam victoriam philosophiam tractavit. Et filium Athenas ad studia des- tinans ipse consequitur. Lex est figuratæ locutionis, ut in eodem genere figuræ quicquid cæ- peris perores. Sic et hic Cicero postquam ihgressos præmisit e cursu ipso subjunxit. Sic etiam in salo vel fluctibus seculi nos laborare vel navigare dicimus, ut in eodem genere de tempestatibus vel naufragio ereptos ad portum salutis vel litus amplectendum nos pervenisse et peana in paradyso canere dicamus. Sic et in cæteris. Glosai interlinéaires. Philosophiam — incipientes — et (explication de l'abréviation -|) — civilibus quidem — res — scilicet scribendi illos — petitio — castellum Ciceronis proprium prope Romam — mea — perscripta — tituli — intentionem — per quæ syllog[isma] fiunt — facis — ipsorum — docerem — rogasti — quod — causa —quem cepi in scribendo alia — utile — Nota « interesse ». priscæ latin[itatis] sermo est — eorum — disceres — sententiarum — Rhetores philosophiam non tractant — eo quia philo- sophica essent — scilicet etiam — philosop[his] — ut philosophicis — Aristotele — et — nitore — allici deb[uerunt] — ornatu verborum — et — interpositio — id — me tibi — tibi — causidico — filio vel aliis suis — etiam tibi scribere — Romæ aut in Tuscul[ano] — studio in civili re — a Julio invasa — senatus — civilia — secure — versari — locum juris tui — fenoris quia mihi et meis ante scripsisti — præ verecundia — Aristotelis topica greca — vel in ea — commissorum — ullo pro me — quia patriam fugimus. 2° Einsiedeln. Bibliothèque du Couvent, n° 324. Écriture du ixe siècle. Outre divers traités de Boèce (Catég. d'Aristote, p. 3; pe?? ??µ??e?a?, p. 38; sur les Topiques, p.93-242), ce manuscrit, formé de 121 feuillets (mes. 0,16 sur 0,16), contient les Topi- ques de Cicéron (pag. 72 à 93). Il a été collationné par Orelli, qui le désigne par a, et examiné en 1878 par Caspar Hammer de Landau. La pag. 72 reproduite ici contient le début des Topiques. Transcription des gloses, choo dederat pro sempiterna legem incertum est propter latentem acuminis locum. At vero ex utraque fit quod superius diximus. Nam non solum producta set acuenda est etiam penultima syllaba hujus verbi si ab eo quod est Nam ab eo quod est deflexum est. Per G scribitur Gaius prænomen, sed per G pronuntiatur [cf. Quin- tilien, I, 7, 28] — quia præscriptum erat topica Aristotelis — dicerem — in re prodesse — scilicet libros Aristotelis — provocari — scilicet me tibi hoc — scilicet amicis. PLANCHE XXIÏ 1° Paris. Bibliothèque nationale, latin 7696. Écriture du xie siècle. Ce manuscrit, formé de 158 feuillets (0,29 sur 0,21), pro- vient de l'abbaye de Fleury-sur-Loire. Il contient le De inventione, Partitiones oratoriæ, Ad Herennium, deux fragments de Quintilien (livre X, 1, 46-107 et livre XII, 10,10-16; cf. Quintilien, Collation d'un ms. du xe siècle par E. Chatelain et J. Le Coultre, 1875, p. 2, note et p. 50); enfin, on a ajouté postérieurement sur le f° 157 v° une ordonnance de l'abbé Macaire pour la dotation de la bibliothèque de Fleury (cf. L. Delisle, Le Cabinet des mss., t. II, p. 365). Orelli ne mentionne pas ce manuscrit ; Kayser le range dans la 2e classe pour le traité Ad Herennium. Il doit, au contraire, appartenir à la lre, puisque ce traité commençait (f° 127 v°) par « Tria sunt tempora », et a été complété ensuite par des feuillets intercalaires. Le f° 111 reproduit ici contient le commencement des Partitiones oratoriœ jusqu'à « eiciamus nonnunquam », (III, 8, p. 476, 28 Orelli). 2° Paris. Bibliothèque nationale, latin 7231. Écriture du xié siècle. Volume de 85 feuillets (mes. 0,265 sur 0,192) contenant, dans un ordre bouleversé par la reliure exécutée sous Charles IX, les ouvrages de rhétorique et les extraits de Quintilien qui se trouvent dans le ms. 7696 et en plus Végèce, Solin, Augustinus de musica. Il n'est pas mentionné dans Orelli; la partie contenant Ad Herennium a été colla- tionnée par Célestin Port pour l'édition de Kayser citée plus haut. Le f° 55 reproduit ici contient la fin du traité Ad He- rennium depuis les mots « Nam et simul » (IV, 56, p. 87, 3 Orel.) et le commencement des Partitiones oratoriœ jus- qu'à « varietate dis[tinguimus] » (IV, 12, p. 477, 25 Orel.). Cicéron le fils est désigné par le sigle ?(= discipulus), Cicéron le père par M ou )-( (=magister). Ainsi, en marge, on doit lire : « Incipit discipulus. » PLANCHE XXIII Paris. Bibliothèque nationale, latin 7794. Écriture du ixe siècle. Volume de 80 feuillets (mes. 0,365 sur 0,255), l'un des plus importants recueils de discours de Cicéron, contenant Antequam iret in exilium, Post reditum in Senatu, Post reditum ad Quirites, Pro domo sua, Pro P. Sextio, In P. Vatinium, De provinciis consularibus, De Haruspicum responsis, Pro L. Cornelio Balbo, Pro M. Cælio. Il a été relié, rogné, et doré sur tranche sous le règne de Charles IX. Le copiste avait laissé souvent des lignes en blanc qui ont été généralement complétées d'une autre main; on a beaucoup discuté sur la valeur de ces suppléments (voir Halm, Interpolationen in Ciceronischen Reden aus Paris. 7794 nachgewiesen, Rhein. Mus, N.ser. IX [1854], p. 321-350 et 638) ; aujourd'hui, on leur reconnaît une certaine autorité. Orelli désigne ce manuscrit par P. Le fº 73 reproduit ici contient Pro Cœlio, depuis « [for- tis]sumi solent » (c. 9, § 21) jusqu'à « multa de libi[dine] » (c. 11, §25). — Les mots « omni.... fuerat ei » de la 2e colonne ont été restitués de seconde main. PLANCHE XXIV Florence. Biblioth. Laurentienne, plut. XLVIII, nº25. Écriture italienne du commencement du xve siècle. Volume de 163 feuillets (mes. 0,37 sur 0,28) contenant les discours pro Ligario, Marcello, rege Dejotaro, de imp. Cn. Pompeii, ad populum de reditu, pro Milone, Plàncio, ad senatum de reditu, ad equites ne eat in exsilium, pro Archia, Sex. Roscio, Murena, A. Cluentio, Sylla, Cælio, Quintio, Flacco, de harusp. responsis, prov. consul., pro Balbo, P. Sextio, domo sua, Cæcina, Rabirio Postumo, Rabirio perd, r., Roscio comœdo, in Vatinium, Philippicæ. Ce manuscrit avait été examiné par Lagomarsini qui le CICÉRON 7 désigne par le n° 25; il est cité dans Orelli pour plusieurs discours. L'erreur du Catalogue de Bandini, attribuant l'écriture au XIIIe siècle, a été depuis longtemps relevée. Le f° 40 reproduit ici contient la fin du Pro Sex. Roscio Amerino depuis « facerent quod facere » (c. 51, § 149) et le commencement du Pro Murena jusqu'à « atque integerrimo viro» (c. 2, § 3). PLANCHE XXV Rome. Bibliothèque du Vatican. Palatinus 1525. Écriture italienne de Van 1467. Manuscrit sur papier, formé de 438 feuillets (mes. 0, 385 sur 0, 26) contenant la plupart des discours de Cicéron avec le De Senectute, De Amicitia, les Paradoxes, les Tuscu- lanes, le Timée de Platon. Il est daté au f° 215: « Sequitur nunc primus liber Marci Tullii Ciceronis Invectivarum in Pisonem et cetera. 1467. » Il porte les anciennes cotes 1376 et 1213. Halm le consi- dère comme le « Palatinus secundus » de Gruter, au moins dans le Pro Cæcina. Suivant une note manuscrite apposée sur le feuillet de garde, il serait aussi quelquefois le « quartus » de Gruter. Orelli en a connu les variantes pour certains Discours. Le f° 311 reproduit ici contient le début du Pro Cœ- cina jusqu'à « de eadem causa dubitasse » (c. 2, § 6). PLANCHE XXVI Rome. Archives de la Basilique S. Pierre, n° H 25. Écriture onciale du VIIIe siècle. Volume de 80 feuillets (mes. 0, 30 sur 0, 275) contenant en onciale, mêlée de minuscule, du f° 1 au f° 8 v°, In Pisonem depuis les mots « tamen misericordia (c. 14, § 32) jusqu'à « atque ista oratione hoc » puis, en minuscule, du f° 9 au f° 18 r° le Pro Fonteio avec le Pro Flacco. Il est désigné par V dans Orelli. (Voir la description qu'il en donne p. 1223. — Voir aussi F. Deycks, De Ciceronis Philippicarum ora- tionum cod. Vatic. et de libris aliquot mss. bibl. Lauren- tianæ, Monasterii 1844, in-8°. ) Au f° 18 « PRO FONTEIO EXPLICIT. Incipit philippi- carum. » Les Philippiques vont jusqu'au f° 80 et dernier terminé par les mots « C. Pansa sicut est ad virum. » Le dernier quaternion est signé XV; les quaternions perdus sont I, III, IV, V, VI. Le f° 3 reproduit ici contient In Pisonem depuis « vir bonus non beatus » (c. 18, § 42) jusqu'à « ab altero allatæ litteræ » (c. 19, § 44). Transcription des gloses. Regulus dux romanas trecenta milia cap- tivorum Cartaginensium cœpit et ipse captus est a Lacedomoniis qui auxi- lium Cartaginensibus ferebant. Regulum jurare coegerunt ut Romam profi- cisceretur et de reddendis captivis ageret. Juravit se reversurum, ibit et ne redderentur suasit; reversus hoc cruciatu affectus est — talisque fuit in cruce Punica qualis fuit in curia Romana — versus Ennii — Pisonem — Gabinio. PLANCHE XXVII 1 Munich. Bibliothèque Royale, latin 18787 (l^egern- seensis 787). Écriture du Xe siècle. Volume de 160 feuillets (mes. 0, 225 sur 0, 175) conte- nant les Relationes de Symmaque (cf. l'édition de cet auteur par G. Meyer, Lipsiæ, 1872), les Philippiques, de imp. Cn. Pompeii, pro Milone, Sulla, Plancio, Cæcina, Marcello. En 1803 il fut volé avec d'autres manuscrits de Tegernsee; mais en 1853 Halm put le racheter à un libraire de Paris. Il est d'une importance capitale, au moins pour le Pro Sulla, qu'il a conservé en entier. Orelli le désigne par T. La page 242 reproduite ici contient la fin du Pro Milone depuis « restitutus? Nolite » (c. 38, § 103) et le commence- ment du Pro Sulla jusqu'à « judices, hoc tempore » (c. 1, § 2). 2° Munich. Bibliothèque Royale, latin 19474 (Tegern- seensis 1474). Écriture du XIIe siècle. Volume de 77 feuillets (mes. 0, 145 sur 0, 11) contenant, avec les discours apocryphes de Salluste et Cicéron, pro Marcello, pro Ligario et les deux premières Catilinaires. Orelli le désigne par o. La page 10 reproduite ici est empruntée au Pro Marcello depuis « totum est inquam tuum » (C. 2, § 7) jusqu'à « fami- liam ad paucos (c. 4, § 10). 3° Munich. Bibliothèque Royale, latin 15964 (Salisbur- gensis S. Petri, n° 14). Écriture du XIe siècle. Volume de 90 feuillets (mes. 0, 205 sur 0, 15) contenant De Senectute, De Amicitia et les Catilinaires. Orelli le désigne par s. La page reproduite ici contient les derniers mots de la première Catilinaire et le commencement de la deuxième jusqu'à « et profligatum putatis? » (c. 1, § 2). PLANCHE XXVIII 1° Zurich. Bibliothèque du Canton ou de l'Université, fonds de Rheinau, n° 127. Écriture du XIe siècle. Volume de 62 feuillets (124 pages mes. 0, 15 sur 0, 105) contenant le De Senectute et les Catilinaires. Le De Amicitia se trouvait jadis au commencement, mais il a été arraché. Orelli a employé ce manuscrit, qu'il désigne par r. Les pages 54-55 reproduites ici contiennent la fin du traité De Senectute et le commencement de la 1re Catilinaire. FAC-SIMILÉ. Orelli, Index lectionum in Academia Turicensi... habendarum, Turici 1835, in4° (spécimen n° 20). 2° Paris. Bibliothèque nationale, latin 18525. Écriture du commencement du XIIe siècle. Ce manuscrit, qui a appartenu à l'Église de Paris (Notre- Dame), consiste en 6 feuillets de parchemin (mes. 0, 195 sur 0, 125) reliés à la suite d'un autre ms. copié au XIIIe siècle et contenant le De Inventione et Ad Herennium. Il contient des fragments des deux premières Catiliaires, et est resté inconnu aux éditeurs de Cicéron. Le f° 87 reproduit ici contient la fin de la 1re Catilinaire depuis les mots « vocibus et eorum hominum » (c. 12, § 29). Les dernières lignes sont un sommaire de la 2e Catilinaire: Superiore libro Catilina circumventus eloquio Ciceronis spontaneum elegit exilium, unde oratori maxima venisse videbatur invidia; sed postero die timore dissimulato processit ad populum fingens se timere quod emi- serit Catilinam ut minus sit invidiosum quod in exilium expulerit. Præ- mium (l. prohemium) sumptum ab exultatione dicendis verbis pene triumphantibus qui sine damno populi Romani bellum superare potuerit. 3° Milan. Bibliothèque Ambrosienne C. 29. inf. Écriture du Xe siècle. Volume de 158 feuillets (mes. 0, 255 sur 0, 175) contenant le De officiis (f0s 1-48), les discours in Catilinam (f0s 49-67), pro Marcello (67-71), Ligario (71-75 v. ), Dejotaro (75 V. -80 v. ) Les quaternions sont régulièrement signés de I à X. Le reste du volume est formé par un manuscrit très différent (Institutes de Justinien, copié au XIIe siècle). Le volume a été acheté à Milan par le cardinal Frédéric Borrhomée, fon- dateur de l'Ambrosienne. Ce manuscrit, un des meilleurs pour le texte dès Cati- linaires, n'est pas mentionné dans Orelli. M. l'abbé Ceriani a eu l'obligeance de mettre à ma disposition une photographie exécutée pour son usage. Le f° 49 contient le début de la 1re Catilinaire. PLANCHE XXIX 1° Milan. Bibliothèque Ambrosienne, R 57 sup. C'est le fameux palimpseste de Bobbio d'où Angelo Mai a tiré des fragments inédits des discours pro Scauro, Tullio, Flacco. Le texte de Cicéron, en écriture capitale que Mai assi- gnait au IIe ou au IIIe siècle, est disposé sur 3 colonnes étroites; il a été recouvert perpendiculairement au VIe siècle par le texte de Sedulius en écriture onciale. PALÉOGRAPHIE DES CLASSIQUES LATINS Il est difficile d'assigner une date à l'écriture employée ici pour le texte de Cicéron; on peut la croire approxima- tivement du ve siècle. Notre fac-similé est emprunté à l'unique feuillet du pro Cœlio (chap. 30 et 31) malheureusement presque illi- sible. Il forme les pages 40 et 41 du manuscrit déplié. A la page 40, on peut distinguer le titre CAELIO entre les mots « victima » et « ecclesiam ». L'écriture supérieure est de Sedulius (V, 349-376). FAC-SIMILÉ. M. Tullii Ciceronis sex orationum partes ineditœ, ed. A. Maius, Mediolani, 1817. (La gravure du même passage se trouve dans quelques autres éditions de ces fragments). Turin. Bibliothèque de l'Université A. II. 2*. On a réuni, sous cette classification, les fragments des vieux manuscrits de Cicéron retrouvés par Peyron dans divers manuscrits: 1° Pro Quintio (3 feuillets); 2° Pro Cæcina(5 f. ); 3°Pro lege Manilia (1 f. ); 4° Pro Cluentio (12 f. ); 5° Pro Cælio (4 f. dont une moitié); 6° In Pisonem (8 f. ); 7° Pro Milone (5f. ); 8° Pro Tullio (8f. ); 9° Pro Scauro (5 f. dont une moitié); 10° In Clodium (1 f. ); 11° In Verrem (1 petit f. ); 12° Fragm. epist. ad Trebonium (1 f. en onciale aujourd'hui illisible, à l'exception du titre CICERO TRE- BATIO SAL. DIC. Ego quanti te faciam); 13° Six feuillets dont 3 réduits à la moitié sur lesquels on a relevé quelques restes de Tite-Live. (Voy. Vesme, Memorie dell'Acad. d. scienze di Torino, ser. 2, t. 8. ) La plupart de ces feuillets ont été tirés par Peyron d'un manuscrit de S. Augustin (coté alors à Turin D. IV. 22) contenant en 112 feuillets in-8° la Collatio cum Maximino Arianorum Episcopo (Aug. opera, t. VIII). En les dépliant et en les traitant par la liqueur chimique de Giobert, Peyron réunit 56 feuillets d'une écriture capitale à 2 colonnes qu'on a attribuée au ne ou IIIe siècle de notre ère, qu'on peut croire, en tous cas, du IVe siècle. Les dimensions de ces feuillets sont en général 0, 26 de haut et 0, 23 de large (le manuscrit de S. Augustin mesu- rant 0, 23 sur 0, 13). La page 34 reproduite ici1 contient un fragment du pro Tullio: «[de cete]ris damnis » jusqu'à «posse hoc ta[libus]» (§ 41-43). Voir p. 57 de l'édition diplomatique de Peyron citée ci-dessous. En voici la transcription avec les mots séparés: ris damnis ab legae a quilia recedit id quib. nihil agitur nisi dam num qua de re pr. ani mum debet aduertere In hoc iudicio uidetis. agi de ui uidetis agi de hominibus armatis uide tis aedificiorum expug nationes agri uasta tiones hominum tru --cidationes incendia rapinas sanguinem in iudicium uenire et miramini satis habu isse eos qui hoc iudicium dederunt it quaeri utr. hec tam acerua tam indigna tam atrocia facta essent necne non. utr. iure facta an iniuria tullio Non ergo praetores a le ge aquilia recesserunt quae de damno ESSlT sed de ui et armatis seuerum iudicium constituerunt nec ius et iniuriam quaeri nusquam pu tarunt oportere sed eos qui armis quam iure agere maluissent de iure et iniuria dispu tare noluerunt neq. ideo de iniuria non addiderunt quod in aliis rebus non adde rent sed ne ipsi iudicarent posse homines seruos iure arma capere et manum cogere neq. quod putarent si addi tum esset posse hoc ta FAC-SIMILÉ: M. Tulli Ciceronis orationum pro Scauro, pro Tullio, et in Clodium fragmenta inedita, pro Cluentio, pro Cœlio, pro Cœcina, etc., variantes lectiones, orationum pro T. A. Milone a lacunis restitutam ex membranis palimpsestis bibliothecæ R. Taurinensis Athenæi edidit et cum Ambrosianis parium orationum fragmentis composuit Amedeus Peyron. Stuttgardiæ et Tubingæ, 1824. i. Notre photographe, préoccupé surtout de la reproduction du texte de Cicéron, a malheureusement négligé les. marges supérieures et inférieures, en sorte que toutes les lignes de S. Augustin se trouvent mutilées au commencement et à la fin. PLANCHE XXX RECTO (Côté droit de la planche. ) [QUE ITER FECIT eiusmodi FUIT non UT LEGATUS P. R. sed UT QUAE dam calamitas persuadere uideretur. In achaiam praetermittam minora omnia quorum simile forsitan alius quo: que aliquid aliquando fe cerit nihil dicam nisi sin gulare nisi id quod si in ali um reum diceretur incredi bile uideretur. magistratum sycionium VERSO (Côté gauche de la planche. ) Reliquit. iam quae ista signa quas tabu las pictas ex achaia sustule rit non dicam hoc loco est mihi alius locus ad hanc eius cupiditatem demonstran dam separatus. athenis audistis ex aede mi nervae grande auri pondus ablatum dictum est hoc in dolabellae iudicio dictum etiam aestimatum huius con silii non participem c. uer Voici la transcription, ligne pour ligne, de l'écriture cursive superposée au VIIIe siècle, Cyprianus, de opere et eleemosynis (c. 3-5. Migne, Patr. lat., t. IV, p. 604-605): (coté droit de la planche) aut stultus est. Quam necessaria quam benigna est divina clemen tia quae cum sciat non deesset sanatis quædam postmodum vulnera dedit curandis denuo sanandisquæ vulneribus remedia salutaria. Nun quam denique, fratres dilectissimi, admonitio divina cessavit et tacuit quo minus in scribturis sanctis tam veteribus quam novis semper et ubique ad misericordiæ operam dei populus provocaretur et canente adque exortante spiritu sancto quisque ad spem regni cælestis instruitur facere elymosinas juberetur. Mandat et praecipit Esæiæ Deus: exclama, inquid, in fortitudine et noli parcere, sicut tuba ex al ta vocem tuam et adnuntia plebi meæ peccata ipsorum et domui Jacob facinora eorum. Et cum peccata eis sua exprobrari præ cipisset cumque eorum facinora pleno indignationis impetu protulisset dixissetque eis nec si orationibus et praecibus et je juniis uterentur satisfacere pro delictis posse nec si in cilicio et cinere volverentur iram Dei posse leniri in novissima tamen parte demonstrans solis elymosinis Deum posse placari addidit dicens frange esurienti panem tuum et egenus sine tectum (tecto m. 4) in duc in domum tuam. (coté gauche) si videris nudum vesti et domesticos seminis tui non dispicies tunc erumpet (matutinum l effacé) teraporaneum lumen tuum et vestimenta tua cito eruentur et præibit ante te justitia et claritas Dei circumdabit te et tunc exclamabis et Deus exaudiet te, dum adhuc loqueris dicit: ecce adsum. Re media propitiando Deo ipsius Dei verbis dicta sunt quid deberent facere peccantes magisteria divina docuerunt operationibus justis Deo satis fieri misericordiæ meritis peccata purgari et apud Solomonem legimus conclude elymosinam in corde pauperis et haec pro te exora vit ab omni malo et iterum dicit Qui obdurat aures ne audiat inbecillum et ipse invocabit (invocavit m. 4) Deum et non erit qui exaudiat [(exaudiet m. 4) eum; neque enim meriri Domini misericordiam poterit qui misericors ipse non fuerit aut [impetrabit de divina pietate aliquid in praecibus qui ad præcem pauperis non fuerit humanus quod item in psalmis Spiritus sanctus declarat et probat dicens beatus qui intellegit super egenum et pauperem, in die malo liberabit illum Deus. Paris. — Imp. A. Labouret, passage Gourdon, 6. Turin. Bibliothèque de l'Université A. II. 2*. Le feuillet unique des Verrines, conservé à Turin avec les fragments précédents, a été trouvé par Peyron (voy. op. cit., p. 216-217) dans un manuscrit de S. Cyprien. Pour sup- pléer une page manquante à ce ms., un copiste du VIIIe siècle avait arraché un feuillet d'un vieux ms. de Cicéron différent de celui qui a fourni les autres fragments. On voit que chaque ligne occupait 0, 08 de large et environ 22 lettres. Une capitale plus grande que les autres et avançant sur la marge commençait chaque page et chaque paragraphe. Le ma- nuscrit des Verrines dont nous avons ce lambeau devai égaler par les proportions le palimpseste des Verrines con- servé au Vatican (on peut estimer qu'il mesurait environ 0, 33 de haut et 0, 31 de large). Il devait être aussi ancien que lui, plus ancien même que le ms. qui a fourni les frag- ments précédents. Cette écriture capitale remonte peut-être au IIIe siècle. Les fragments conservés par le recto et le verso sont des Verrines Actio secunda, lib. I, 16-17, § 44-45: « [qua- cumjque iter fecit » jusqu'à « Sycionium », puis « reliquit » jusqu'à « C. Ver[rem] ». D'après l'indication fournie par Peyron et reproduite dans Orelli, on pouvait croire qu'il ne manquait rien entre « Sycionium » et « reliquit ». CICÉRON 9 PLANCHE XXXI Paris. Bibliothèque nationale, latin 7774 A. Écriture du IXe siècle. Volume de 183 feuillets (mes. 0, 292 sur 0, 248) contenant les Verrines (Actio secunda, livres IV et V; c. -à-d. De Signis et De Suppliciis) et le De Inventione. La partie rhéto- rique provient d'un manuscrit différent; elle a été très souvent corrigée d'une seconde main qui a comblé les lacunes; on voit encore les signatures Q. VIII (f° 166 v°), VIIII (174 v°), x(183 v°). De même il est probable que la première partie con- tenait jadis en tête les autres Verrines; on peut apercevoir au f° 80 v° reproduit ici les restes de la signature XXXV. Le manuscrit a donc perdu 25 quaternions ou 200 feuillets avant le règne de Charles IX sous lequel il a été relié, rogné et doré sur tranche. (Voir Émile Thomas, Revue de Philo- logie, t. IX, 1885, p. 167-168. ) Pour les discours qu'il a conservés, ce manuscrit connu sous le nom de Regius et désigné par R dans Orelli est de première importance. Son autorité est parfois supérieure au palimpseste des Verrines conservé au Vatican. (Voir Meusel, Utri Verrinarum codici major fides habenda sit, palimpsesto Vaticano an Regio Parisiensi, Berol. 1876, in-4°). Le f° 80 v° contient un passage de l'Actio secunda in Verrem, lib. V (De Suppliciis), XLI, § 107, depuis « [insi]mu- lare falso » jusqu'à « nomen a scelere » XLII, § 108. FAC-SIMILÉ: Discours de Cicéron contre Verres, De Suppliciis, texte latin publié par Émile Thomas (Paris, 1885, in-8°). 2° Paris. Bibliothèque nationale, latin 7776. Écriture du XIe siècle. Volume de 176 feuillets, en comptant les fos 14 bis et 129 bis (mes. 0, 25 sur 0, 16), contenant les six discours contre Verres. Il est formé de 22 quaternions bien complets. Le copiste a laissé à la place de certains mots, surtout dans les discours V et VI, des espaces blancs qui ont été quel- quefois complétés à une époque de beaucoup postérieure. L'édition d'Orelli, où ce manuscrit est désigné par B, n'en a guère publié les variantes que pour les livres II et III de l'Actio secunda. Peut-être n'a-t-il pas été collationné comme il aurait dû l'être parce qu'on le croyait à tort, sur la foi du Catalogue de 1749, copié au XIIIe siècle. Tout récem- ment d'ailleurs, Émile Thomas, dans son édition du De Suppliciis (Paris, 1885) a signalé l'importance de ses leçons. En somme, c'est le manuscrit le plus ancien qui nous ait été conservé pour les premières Verrines dans les parties où le palimpseste fait défaut. Le f° 14 bis v° reproduit ici contient le commencement de l'Actio secunda in Verrem, lib. I (De prœtura Urba na), jusqu'aux mots « ut cum hec res pro voluntate » (c. n, § 5). PLANCHE XXXII Rome. Bibliothèque du Vatican. Reginensis 2077. Écriture capitale du IIIe ou IVe siècle (?) Écriture onciale du VIe siècle. Manuscrit palimpseste, provenant de S. Andrea della Valle. L'écriture capitale contenant le texte des Verrines de Cicéron (publié par Mai, Classici auctores, t. II) passe pour un des plus anciens spécimens qui nous soient par- venus. L'écriture onciale, dont on a recouvert Cicéron vers la fin du VIe siècle, est un abrégé de la chronique extraite de S. Jérôme par S. Prosper. Sur ce manuscrit voir, outre Mai, De Rossi (Inscr. Christian., I, p. LVIII et LXIII); Mommsen (Hermes, t. I, 1866, p. 130), Reifferscheid (Bibl. Patrum, I, p. 366), Holder-Egger (Neues Archiv der Gesell- schaft für ältere deutsche Geschichtskunde, t. I, p. 29), Zangemeister et Wattenbach (Exempl. cod. lat., p. 1-2), et, pour la valeur du texte, l'ouvrage de Meusel cité ci- dessus. Le f° 88 r° (ou page 175) reproduit ici, contient In Verrem, II, 2, ch. XLVI, § 113 (dans Mai, Class. auct., II, p. 426-428). En voici la transcription: lib. II. de publico attingeres cum praesertim et essent multa praeclara et tu OM omnia concupisses. Denique nunc uide quid inter te cuius nomine aput siculos dies festi agitantur et praecla ra illa uerria celebra- tur cuius statuae romae estant inauratae a com muni siciliae quae ad modum scribtum uide mus datae inquam quid inter te et hunc siculu- qui abs te est patrono siciliae condemnatus intersit hunc ciuitates ex siciliae permultae testimonio suo legatio nib. q. ad eam rem missis publice Laudant te omni um siculorum patronu- una mamertina ciuitas socia furtorum ac flagi tiosorum tuorum publi ce laudat ita tamen no uo more ut laegati lae dant legatio laudet cete re quidem ciuitates pu blice litteris legationi bus testimoniis accusant quaeruntur arguant si tu absolutus sis se euer sas funditus esse arbi trantur. hoc de homine ac de huius bonis etiam in eryco monte monumentum tuor. furtor. flagitior. On trouve dans Roncalli (Vetustiorum latinorum scriptorum Chronica, Patav. 1787, t. I, p. 575-582) la partie de la chronique dont notre feuillet contient des extraits. Les notes marginales, en écriture cursive, remontent bien, comme le texte de la chronique, à la fin du VIe siècle. Autant que je puis lire, voici qu'elles signifient: Solus Trajanus intra urbem sepultus est. — Sirenius [Gra]nius scrip[tis] suis ab A[dri]ano consti[tui] fecit ut s[ine] objectu cri[mi]num Christiani [non] co demnare[ntur]. — Hoc t[em]pore Jud[æis] [et]iam abl[ata] est licen[tia] Hieros[olyma]m intra[ndi] — Hic h[elia] ab Adriano (?) condita in cujus porta marmore sus scalptus — Hadrianus aput Baias moritur maior [sexagesimo]. FAC-SIMILÉS: Mai, Classici auctores, t. II Zangemeister et Wattenbach, Exempla cod. lat., tab. IV. 2° Rome. Bibliothèque du Vatican. Palatinus 24. Écriture onciale du. Ve siècle(?) recouverte d'une autre onciale au VIIIe siècle. Volume de 176 feuillets (mes. 0, 19 sur 12, ou 0, 15 sur 0, 10 si l'on ne tient compte que de la partie ancienne) remontés et encadrés de parchemin. Il contient, sous le texte de la Bible (Tobie, Judith, Job, Esther) transcrit en onciale du VIIIe siècle, des fragments de divers mss. fort anciens de Tite-Live, Sénèque, Lucain, Aulu-Gelle et Cicéron pro Fonteio, Rabirio et Sex. Roscio. B. -G. Niebuhr a fait, en 1820, une publication spéciale relative à ce célèbre manuscrit (voy. ci-dessous). Le f° 77 reproduit ici contient un passage du Pro Fon- teio, bien peu lisible aujourd'hui, dont voici la transcrip- tion d'après Niebuhr (p. 52). Quam nostroru- Bulis sint nul • hominum litte la significatio ris arbitretur. furtei nulla a duorum magis liquoius delic tratuum quoru- ti suspeicio re uterquae in pecu feratur. nia maxuma hispaniensis le tractanda pro gatio consecu curandaq. uer tast turbulen FAC-SIMILÉ. Quelques lignes dans Niebuhr, M. Tullii Ciceronis orationum pro M. Fonteio et pro C. Rabirio fragmenta... ex membranis bibliothecæ Vaticanæ edita. Romæ, 1820, in-8°. — Une page conte- nant du texte de Tite-Live a été reproduite dans Mommsen et Stude- mund, Analecta Liviana, Lips. 1873, in-4°. PLANCHE XXXIII Bruxelles. Bibliothèque royale, n° 5352. Écriture du XIe siècle. Ce manuscrit (5348-5352) est connu sous le nom de Gemblacensis, parce qu'il a appartenu au monastère de Gembloux avant d'entrer dans la bibliothèque des ducs de Bourgogne. Il se compose de 115 feuillets (mes. 0, 315 sur 0, 235) et contient Ad Herennium, De inventione, les paléographie des classiques latins 10 PALÉOGRAPHIE DES CLASSIQUES LATINS Tusculanes et le Pro Archia1. Il a été soigneusement décrit dans l'édition du Pro Archia publiée par Èmile Thomas (Paris, 1883), p. 16-17. Le f° 114 v° reproduit ici contient un passage du Pro Archia, depuis « rem dicere commutatis verbis » jusqu'à « sed prae nobis ferendum; traimur omnes » (c. VIII, § 18 — XI, § 26). PLANCHÉ XXXIV 1° Florence. Bibliothèque Laurentienne, XLIX, 9. Écriture du IXe siècle. Volume de 270 feuillets de parchemin (mes. 0, 238 sur 0, 205) trouvé à Verceil vers 1390 et contenant les Lettres ad familiares. Déjà connu de Vettori, il a été ensuite collationné en 1740 par Lagomarsini, qui le désignait par le n° 9. C'est la source principale du texte pour les Lettres ad familiares. Outre la description de Bandini, Cod. latin., t. II, p. 465-468, voir Mendelssohn, Weiteres zur Ueberlie- ferung des Ciceros Briefe (Neue Jahrb. f. Philologie 1884, p. 845-855) et Cesare Paoli (Coll. Fior. Voy. ci-dessous). Le f° 1 reproduit ici contient Epistulœ ad familiares (I, 1). FAC-SIMILÉ: Collezione Fiorentina di facsimili paleografici greci e latini, p. da Vitelli e Paoli, 2a disp. 1885, tavola 13. 2° Florence. Bibliothèque Laurentienne, XLIX, 18. Écriture de la fin du XIVe siècle. Volume de 225 feuillets de papier (mes. 0, 27 sur 0, 20) contenant les Lettres ad Brutum, 1er livre (il n'existe plus aucun manuscrit du 2e), ad Quintum fratrem, ad Octa- vianum et ad Atticum. Une tradition, admise par P. Vet- tori, puis par Bandini (Cod. lat., t. II, p. 474-476) attribuait à Pétrarque la copie entière de ce manuscrit. Mais tout récemment on en a reconnu la fausseté. Suivant G. Voigt (Berichte üb. d. Verhand. d. Sächs. Gesells. zu Leipzig, 1879), et Viertel (Die Wiederauffindung von Ciceros Briefen durch Petrarca, 1879), ce volume est une copie du ms. de Vérone trouvé par Pétrarque et perdu aujourd'hui, commandée par le chancelier Pasquino de Capellis pour son collègue Coluccio Salutati. En réalité, ce manuscrit a été transcrit par plusieurs mains assez différentes (elles changent aux fos 49, 79, 117, 181), écrivant 27 ou 32, ou même 38 lignes à la page. Dans les suscriptions des lettres on trouve tantôt Athico, tantôt A tico ou Attico, ce qui suffirait pour empêcher d'attribuer à Pétrarque cette transcription. On y remarque aussi trois sortes de corrections, celles des copistes eux- mêmes, celles de la main de Coluccio qui paraissent em- pruntées à d'autres mss., et des conjectures dues à des savants italiens du xve siècle. (Voir encore Mommsen, Die florentiner Handschrift der Briefe des Cicero, dans Zeitschr. f. d. Alterthumswiss. 1845, n0s 98-99, et Detlefsen, Zur Ge- schichte von Ciceros Briefen an Atticus, dans Jahrb. f. Phil. t. LXXXVII, 1863, p. 551-573. ) Le f° 64 reproduit ici contient Epistulœ ad Atticum « brevi tempore » jusqu'à « cura ut valeas » (II, IX, 2 — XI). PLANCHE XXXV Paris. Bibliothèque nationale, latin 17812. Écriture du XIIe siècle. Ce manuscrit, formé de 97 feuillets de parchemin (mes. 0, 345 sur 0, 245), provient du fonds Notre-Dame (où il portait le n° 178) et appartenait antérieurement à Antoine Loisel. Il contient: Dialogus Tullii ad Hortensium, De natura deo- rum, De fato, les 8 premiers livres des lettres Ad familiares et l'Historia Trojæ de Dares. Charles Thurot a établi en 1874 (Cicéron, Epist. ad fami- liares. Collation d'un ms. du XIIe siècle), à propos du ms. de Tours 688 et contrairement à l'opinion admise depuis Orelli, que les manuscrits conservés des Lettres Ad fami- liares ne dérivent pas tous du Laurentianus XLIX, 9. Men- delssohn a, depuis cette époque, tiré profit du Paris. 17812 qui est de la même famille que le ms. de Tours et pourrait même en être l'original (Mélanges Graux, 1884, p. 169-173). i. On voit, par notre fac-similé, que le Gemblacensis est bien d'un siècie plus ancien que l'Erfurtensis (aujourd'hui à Berlin) dont Freund a reproduit tout le dis- cours pro Milone par la lithographie (Breslau, 4838, in-4°). Les questions relatives aux manuscrits contenant les Lettres ad familiares ont fait l'objet de nombreux articles dans ces derniers temps (voir surtout Fr. Rühl, Rhein. Mus. XXX, 1875, p. 26-32 et G. Voigt, Rhein. Mus. XXXVI, 1881, p. 474 sq. ). Elles sont bien résumées par Oscar Streicher, De Ciceronis epistolis ad familiares emendandis (Commen- tationes philologæ Ienenses, t. III, 1884, p. 67-214). Le f°51 reproduit ici contient Epist. ad familiares (I, 1). PLANCHE XXXVI Florence. Bibliothèque Laurentienne, XLIX, 7. Écriture de la fin du XIVe siècle. Volume de 266 feuillets de papier (mes. 0, 27 sur 0, 20), collationné en 1740 par Lagomarsini, qui le désignait par le n° 7. On a voulu y reconnaître, pendant longtemps, la main de Pétrarque; Bandini (Cod. lat., II, 464-465) avait répandu cette erreur que Voigt et Viertel ont réduite à néant. Pétrarque n'a même jamais connu les Lettres ad fami- liares. C'est une copie faite pour Coluccio, d'après le Laur. XLIX, 9 (cf. plus haut, pl. XXXIV, 2°). Plusieurs copistes y ont travaillé et les pages sont remplies d'une façon très inégale. Les fos 38 v° et 41 v° reproduits ici contiennent Epis- tulœ ad familiares « Cicero Appio pulcro salutem » jusqu'à « Quod tu si tanti facies » (III, IX et x, 1), puis « Ne ex omnibus virtutibus » jusqu'à « Marcus Cato qui summo ingenio » (IV, v, 6 — VI, 1). PLANCHE XXXVII Florence. Bibliothèque Laurentienne. Marcianus 257. Écriture du ixe siècle. Volume de 90 feuillets (mes. 0, 31 sur 0, 27), provenant du couvent de S. Marc « De hereditate Nicolai Nicoli, viri doctissimi et Florentini » avec l'ancienne cote « De XXIIII0 banco, ex parte occidentis. » En tête du f° 1, richement décoré, on lit: « Unterinharius episcopus dedi sanctæ Mariæ. » Il contient: De natura deorum, De divinatione, Timæus, De fato, Topica, Paradoxa, Ad Lucullum lib. I, De Legibus. Voir, sur ce ms., un article de H. Ebeling (Philologus, t. XLIII, 1884, p. 705-707), qui le croit copié seulement au XIe siècle. Le f° 21 reproduit ici contient De nat. deorum depuis « vestitusque densissimos » jusqu'à « Cotta, sim te audi- turus » (II, LXIV, 161 — III, i, 2). PLANCHE XXXVIII 1° Vienne. Bibliothèque impériale, latin 189. Écriture du IXe siècle. Volume de 128 feuillets (mes. 0, 24 sur 0, 17) contenant les mêmes traités philosophiques que le ms. précédent, mais avec une lacune au commencement. Il est désigné par V dans Orelli. Le f° 24 v° reproduit ici contient De nat. deorum depuis « Tu autem Cotta si me audias » jusqu'à « ora- tionem quam ea quæ minus » (II, LXVII, 168 — III, I, 4). 2° Leyde. Bibliothèque de l'Université, ancien fonds n°118. Écriture lombarde du XIe siècle. Volume de 102 feuillets (mes. 0, 25 sur 0, 175) ayant appartenu à Nicolas Heinsius et contenant: De nat. deorum, De divinatione, De legibus. Il a été copié par plusieurs mains; l'écriture est très espacée aux fos 15 r°, 15 v° et 16 r°; elle est plus serrée f° 16 v°; de même elle est très espacée f°34 v°, suivant l'habitude bien connue des copistes de serrer ou d'espacer à la fin des cahiers pour faire rejoindre leur texte avec le cahier suivant confié à un autre. Désigné par C dans Orelli, il a fait l'objet d'un travail de Deiter (De Cice- ronis codice Leidensi 118 denuo collato. Gymn. Progr. Emden, 1882, in-4°). Le f°39 v° reproduit ici contient De nat. deorum depuis « Magnis autem viris prosperæ semper omnes res quidem » jusqu'à « Ego vero si quid tibi explanari voles respondere » (II, LXVI, 167 — III, I, 4). CICÉRON 11 PLANCHE XXXIX Leyde. Bibliothèque de l'Université. Vossianus Fol. 86. Écriture de la fin du xe siècle. Volume de 192 feuillets (mes. 0, 285 sur 0, 205) contenant les mêmes traités philosophiques que le Marcianus 257 et le Vindob. 189. Il est désigné par B dans Orelli. Un lecteur du moyen âge, peut-être le même qui a mis la note marginale « Finitur disputatum Balbi », a garni la marge de caricatures. • Le f° 44 reproduit ici contient De natura deorum depuis « Ergo et earum partes diligunt » (II, LXVI, 165) jusqu'à la fin du livre II. 2° Rome. Bibliothèque du Vatican, latin 5757. Écriture onciale du IVe siècle (?) recouverte d'une demi- onciale au VIIIe siècle. C'est le fameux palimpseste de la République de Cicéron, provenant de S. Colomban de Bobbio, découvert à Rome par A. Mai et publié par lui en 1822, puis dans le tome I des Classici auctores (Romæ, 1828). Le texte de Cicéron, sur deux colonnes, offre probablement le plus ancien spécimen connu de l'écriture onciale; l'écriture superposée vers le VIIIe siècle est le commentaire de S. Augustin sur les psaumes. On trouvera de nombreux détails sur ce précieux volume dans les publications de Mai, puis dans N. Du Rieu (Schedæ Vaticanæ, 1860), Reif- ferscheid (Bibl. Patrum, t. II, p. 448) et les publications paléographiques mentionnées ci-dessous. La page 122 reproduite ici contient De republica (I, XVII, § 26-27). En voici la transcription: Latissime a gros Uero et aedificia et pecudes et in mensum ar genti pondus adque auri QUI BONA NEc PUTARE NEC AP PELLARE SOLEAT QUOD EARUM RERUM UIDE ATUR El LEUIS FRUOTUS EXIGU US USUS INCER DE REP. Tus DOMINA TUS SAEPE ETIA- TE0TERRIMO C RUM HOMI NUM INME- SAM POSSESSio QUAM EST HIC FORTUNATUS PUTANDUS CUI SOL UERE LICEAT OMNIa NON QUIRITi UM SET SAPIE TIUM IURE PRo SUIS UINDICA FAC-SIMILÉS: Mai, Classici auctores, t. I (et dans l'édition prin- ceps de Mai, ainsi que dans les réimpressions publiées par Steinacker, Lips. 1823; g. H. Moser, Francof. 1826; la traduction Villemain, Paris, 1823, etc. ). Silvestre, Paléographie universelle, pl. 97. Zangemeister et Wattenbach, Exempla cod. lat, tab. XVII. Palæographical Society, pl. 160. PLANCHE XL Rome. Bibliothèque du Vatican. Palatinus 1519. Écriture du IXe siècle. Volume formé de 88 feuillets de parchemin (mes. 0, 30 sur 0, 20), copié par plusieurs mains et contenant: Cicéron, De natura deorum, mais avec de nombreuses lacunes indi- quées dans Orelli (où ce manuscrit est désigné par P), De divinatione, puis 340 vers sur les vertus des plantes, attri- bués à Strabo Gallus ou Walafrid Strabon: « Plurima tranquillæ cum sint insignia vite... Noctis habet cultaque decet mansuescere terra. » Sur ce ms., voir un article ré- cent de H. Ebeling (Philologus, t. XLIII, 1884, p. 702-705). Le f° 40 v° reproduit ici contient De divinatione depuis « genera complexus est » (I, II, 3) jusqu'à « cetera divina- tionis » (I, III, 5). 2° Zurich. Bibliothèque du Canton ou de l'Université, fonds de Rheinau, n° 126. Écriture du commencement du XIIe siècle. Volume de 52 pages (26 feuillets) de parchemin (mes. 0, 16 sur 0, 11) contenant: Cicéron, De Senectute. Il n'est pas mentionné dans Orelli (qui désigne par R le ms. n° 127 dont on a vu un fac-similé pl. XXVIII, 1°). Après les mots: « Explicit liber Marcii Tullii Ciceronis de Senectute » se trouve, comme souvent dans les mss. de Rheinau, un sommaire dont voici le commencement et la fin: « Materia Tullii est in hoc opere suo senectus. Intentio sua est alleluiare senectutem... vult eis insinuare quam molliter in ea degatur. » Ce manuscrit est palimpseste; on peut voir aux pages l7, 20, 21, 23, 28, 30, 32, 33, 36, 37, 39, 42, 46, 49 des traces d'une écriture perpendiculaire à l'écriture actuelle: ce sont des lettres capitales à l'encre rouge qui ont résisté au lavage. Les pages 46-47 reproduites ici contiennent De Senec- tute depuis « longum est ad bene » jusqu'à « Nemo me lacrimis decoret, neque fu[nera] » (XIX, 70 — XX, 73). PLANCHE XLI Leyde. Bibliothèque de l'Université. Vossianus Oct. 79. Écriture du IXe siècle. Volume de 73 feuillets (mes. 0, 17 sur 0, 17), contenant De Senectute (f° 1-27 v°) et, provenant d'un manuscrit diffé- rent, Plotius Sacerdos de metris et Servii centimetrum. Le f° 23 reproduit ici contient De Senectute depuis « et quasi poma ex arboribus » jusqu'à « Jam omnis conglu- tinatio recens ægre » (XIX, 71 — XX, 72). 2° Paris. Bibliothèque nationale, latin 18420. Écriture du XIIe siècle. Volume de 144 feuillets (mes. 0, 17 sur 0, 115) provenant du fonds Notre-Dame (où il portait le n° 266) et contenant de Amicitia, de Senectute, Paradoxa, De Officiis. On lit (f° 144 v°): « Dominus Jo. Breuis Coxe1 legauit ecclesie Paris[iensi], » et (f° 130): « Iste liber est ad usum fratris Thome Guiard. » On voit aussi en tête la signature: Cl. Joly. M. Maio 1654. Les marges sont souvent couvertes de caricatures. Le f° 39 v° reproduit ici contient la fin du De Senectute. 3° Paris. Bibliothèque nationale, latin 544. Écriture du commencement du XIe siècle. Volume de 164 feuillets (mes. 0, 19 sur 0, 14) provenant de Saint-Martial de Limoges, composé de plusieurs manus- crits différents: 1° Un commentaire sur les psaumes et un traité sur les maladies attribué à Galien (transcrits au XIIIe s. ); 2° le De amicitia de Cicéron suivi d'une explication des termes latins employés pour désigner les magistra- tures (cf. Isid. Or. 9, 3, 6): Consules vocati sunt vel a con- sulendo civibus vel a regendo cuncta consilio (f0s 74-92 trans- crits au XIe s. ); 3° divers traités de logique et de grammaire (transcrits aux XII-XIIIe s. ); 4° les épigrammes de S. Pros- per d'Aquitaine (transcrites au Xe s. ). Le f° 74 reproduit ici contient le commencement du De amicitia. PLANCHE XLII Florence. Bibliothèque Laurentienne, L, 45. Écriture du Xe siècle. Volume de 120 feuillets (mes. 0, 33 sur 0, 25) contenant: Cicéron, De inventione, avec le commentaire de Marius Victorinus, De amicitia, De senectute, Controversia in Sallustium et Sallustii in Ciceronem, In Catilinam, Pro Marcello, Pro Ligario (incomplet). Collationné en 1740 par Lagomarsini qui le désignait sous le n° 63, ce manuscrit est indiqué par L dans Orelli pour les discours, mais il ne figure pas dans cette édition pour la partie philosophique. Le f° 89 reproduit ici contient le commencement du De amicitia. 4. Sur Jean Courtecuisse, chancelier de l'Université de Paris après Jean Gerson en 4448, évêque de Paris (1420), puis de Genève (1422), voir l'article de Grassoreille (Le chapitre de N. D. de Paris pendant la domination anglaise, Mémoires de la Soc. de l'hist. de Paris, t. IX, 1882, p. 430-147). Sur les mss. qu'il possédait voir L. De- lisle (Le Cabinet des manuscrits, i, p. 429). 12 PALÉOGRAPHIE DES CLASSIQUES LATINS PLANCHE XLIII 1° Rome. Bibliothèque du Vatican. Palatinus 1513. Écriture du XIe siècle. Volume de 44 feuillets (mes. 0, 245 sur 0, 165) contenant le traité De finibus. Le f° 1 r° est en blanc; on y lit aujour- d'hui les mots: «Palatinus primus vocatur a Grutero, codex optimæ notæ et emendatissimus. » Le texte de Cicéron commence f° 1 v° avec le titre: « Marci Tullii Ciceronis de finibus malorum et bonorum ad Brutum primus liber incipit. » Au f° 44 r°, la seconde colonne n'a que 7 lignes écrites, le traité s'arrête aux mots « que est viden[dum] » (IV, 7, 16), puis deux lignes grattées et, en rouge, la men- tion: « Multa desunt. » Ce manuscrit est désigné par A dans Orelli et dans l'édition de Madvig. Le f° 22 v° reproduit ici contient De finibus « non ob eam causam » jusqu'aux mots « sunt enim » (II, xv, 48 — XVI, 53). La note qui suit: « Que his contexuntur quere in nono posterius folio ad tale signum A » mentionne une transposition des quaternions réparée aujourd'hui. 2° Paris. Bibliothèque nationale, latin 6331. Écriture du XIIe siècle. Volume de 140 feuillets (mes. 0, 246 sur 190) contenant: Cicéron, le traité De finibus (fo 1-85) et les Academicæ pos- teriores (85 v° — 93 v°), puis Sénèque, De beneficiis (94), De clementia (124) et de Remediis fortuitorum (137). Ce manuscrit n'est pas cité dans Orelli parmi les mss. du De finibus. Madvig, qui le désigne par P, en avait reçu une collation fort défectueuse. Charles Thurot en a signalé l'importance (Revue critique, 1870, I, p. 17) et O. Nigoles en a complété la collation dans la Revue de philologie (t. IV, 1880, p. 35-51). Il faut aussi remarquer que ce manus- crit est probablement le plus ancien de tous pour les der- nières Académiques; c'est par erreur que, dans Orelli (p. 56), il est daté, comme tous les autres, du XVe siècle. Le f° 23 reproduit ici contient De finibus depuis « Certe nichil nisi » jusqu'à « Non oportet » (II, XV, 50 — XVI, 53). En marge, les mots: Yronia pulcra in Epicurum — Nota — vel non — id est cum quo (glose de Quicum). PLANCHE XLIV 1° Paris. Bibliothèque nationale, latin 6332. Écriture du IXe siècle. Volume de 88 feuillets (mes. 0, 235 sur 0, 21) contenant les Tusculanes et Cato major ou De senectute. Il est désigné dans Orelli par R ou Regius pour les Tusculanes et par P pour le traité de la Vieillesse. Le texte est transcrit entiè- rement avec des alinéas à chaque phrase ou membre de phrase, comme dans les plus vieux manuscrits en capitale. Le fo 18 reproduit ici contient Tusculanæ depuis « inci- piant vel » jusqu'à « haud placere » (I, XLIX, 117 — II, I, 1). 2° Paris. Bibliothèque nationale, latin 6347. Écriture du IXe siècle. Volume (mes. 0, 30 sur 0, 21) de 197 feuillets réunissant, sous une même reliure, des manuscrits de dates diffé- rentes: le traité De officiis, copié au XIVe siècle (fos 1-48), un quaternion d'un manuscrit du De officiis (mes. 0, 245 sur 0, 215) remontant au commencement du IXe siècle (les va- riantes en ont été relevées, Revue de philologie, t. V, 1881, p. 135-136), puis les Lettres ad familiares, transcrites sur papier en 1423. Ce manuscrit a appartenu à Robert Estienne et à Jac. Aug. De Thou. Le f° 53 reproduit ici contient De officiis depuis « Rei publicæ magnam » jusqu'à « inter se corporis et externa » (I, XXIV, 85 — XXV, 88). En marge: Antipater Tyrius stoicus — ualetudo — res familiaris — Xenophont[is] librum interpretatur. PLANCHE XLV 1° Berne. Bibliothèque de la Ville, n° 391. Écriture du IXe siècle. Volume de 40 feuillets (mes. 0, 23 sur 0, 18), désigné par b dans Orelli. Il porte la signature d'un ancien pos- Paris. — Imp. A. Labouret, passage Gourdon, 6. sesseur: Aem. Ranconeti1, et contient le traité de Officiis. On y trouve souvent en marge, en face des passages fautifs, le signe q, dont il sera question plus loin à propos du Bernensis 451 (Quinte Curce). Le f° 29 reproduit ici contient De officiis, depuis « appel- latus sit dicere » jusqu'à « expectationem imitandee indu[s- triæ] » (III, I, 1—II, 6). 2° Paris. Bibliothèque nationale, latin 6601. Écriture de la fin du IXe siècle. Volume de 71 feuillets (mes. 0, 19 sur 0, 155) ayant appartenu à Denys Lambin dont il porte la signature, et, plus anciennement, à un professeur de Lyon; on lit à la fin: « Iste liber pertinet magistro Simoni de Feuquereullez quem emit Lugduni dum ibidem regebat. » Il n'est pas mentionné dans l'édition d'Orelli. Il contient le De officiis (f0s 1-68), puis quelques extraits de saint Augustin, suivis de la pièce suivante: Manno miser vitam mereatur, Christe, perhenneM Amoto picei per te langore baratrI Non infernalis rapiat hunec sæva potestaS Non merito orrende cruciet dampnatio pænE Ordo sed excipiat clementi numine dexteR. Si, comme je le suppose, ces vers sont de Mannon, prévôt de l'église de Saint-Oyan ou de Saint-Claude, mort en 880 (voir L. Delisle, Le cabinet des manuscrits, t. II, p. 260 et 385), le manuscrit 6601 est sûrement du dernier quart du IXe siècle. Le f° 45 v° reproduit ici contient De officiis depuis « [gra]tiam et gloriam » jusqu'à « Tum Cato, quid hominem » (II, XXIV, 85 — xxv, 89). En marge: De ualitudine — Gloses du XIVe ou XVe siècle: Nota de comparatione bonorum corporis cum bonis externis et e contrario — scilicet commodis— id est magis velis valere — id est cum commodis corporis — scilicet comparantur — scilicet velis — quod dicit ipsa bona corporis inter se comparantur — scilicet bonorum fit inter se comparatio sic_ scilicet præponantur — scilicet Catone — inquit — Note du XVIe siècle: Quid tertium bene vitire, al. vestire. 3° Paris. Bibliothèque nationale, latin 6602. Écriture de la fin du XIe siècle. Volume de 124 feuillets (mes. 0, 17 sur 0, 115), ayant appartenu à Colbert, et antérieurement à Théodore Marcile dont il porte la signature f° 44. Il contient (fos 1-47) De officiis, en écriture du XIe siècle, et (fos 48-124) quatre livres des Philippiques et les Catilinaires en écriture du XIIIe siècle. Dans la partie ancienne on trouve de nombreuses gloses des XIVe et XVe siècles. Le f° 31 v° reproduit ici contient De officiis depuis « Postremo arte eorum » jusqu'à « Magnifica vero vox et magno viro » (II, XXIV, 86 — III, I, 1). Gloses interlinéaires. — Scilicet medicorum — acquiri — operibus — res fa[miliaris] debet conservari — bona custodia scilicet fiet introitum fili... — diligentia et parsimonia — debet — conservaciones sanitatis et acquisitionem pecunie — contrahitur — librum — tu — quasi — etate_ mi filii —utilitalum— mihi tum — ut est valetudo fortitudo celerilas, etc. — scilicet commodis ut bona fortune sunt ut divicie potencia — scilicet bona corporis ut fortitudo — soient comparari — bonis — scilicet com- moda — sanus esse — scilicet comodis — scilicet comoda — compa- rantur — utrum malis — scil. uti — bona — scil. comparantur — id est utrum — sanitas — libidini — utrum anteponantur velocitati — scil. fit comparatio sic — utrum — scil. sic anteponenda— et utrum tributa urbis — tributis ruris — id est circa quod genus — verbum — censorini — Catone — laborare est — scil. expediret — respondit — fenerare et occidere ho[minem| — Catone — hominibus qui de comparacione utilium cen- suerunt — id est hanc quartam questionem de comparacione utilium et exquisicionem officiorum — qualiter sit utenda — sedentibus exquiritur — nulla.... — utilitate — a me tum — Scipionem dico— Cato — Sipionis — etate et scientia — laboriosum. — En marge. Nota. — Economicus Xenophontis a Cicerone in latinum conversus — Nota. 4° Leyde. Bibliothèque de l'Université. Vossianus Q. 71. Écriture du IXe siècle. Volume de 71 feuillets (mes. 0, 25 sur 0, 17) contenantCicéron De officiis. Ce manuscrit n'est pas mentionné dans l'édition d'Orelli, mais une note manuscrite, placée en tête, apprend qu'il a été examiné en 1879 par E. Hedicke. Le f° 48 reproduit ici contient De officiis depuis « qui persecuntur cum summa utilitate » jusqu'à « dixisset quid fæne[rari] » (II, XXIV, 85 — XXV, 89)2. 4. Sans doute le président Aimar de Ranconet, mort prisonnier à la Bastille en 4559 et dont plusieurs mss. sont conservés à la Bibl. Nationale (Cf. Delisle, Cabinet des mss. I, 190). 2. Sur les manuscrits de la 2e classe du De Officiis, dont aucun n'est reproduit ici en fac-similé, Voir Acta seminarii philolog. Erlangensis, t. III, 1884, p. 245-298 (Ciceronis de officiis librovum codices Bernensem 104 cique cognatos examinavit Ernestus Popp). CÉSAR 13 CÉSAR PLANCHE XLVI Paris. Bibliothèque nationale, latin 5763. Écriture du IXe siècle. Volume de 180 feuillets (mes. 0, 34 sur 0, 21) provenant de deux mss. distincts: 1° César, De bello Gallico (f0s 1-112), copié au. IXe siècle, de plusieurs mains différentes; puis «quaedam pars Josephi » (lib. XIII-XVI; — fos 113-180), copié au XIe s. 11 provient du monastère de Fleury-sur- Loire; il a fait partie ensuite de la bibliothèque de Colbert (n. 3284). Il commence par le titre: « Incipiunt libri Gaii Caesaris belli gallici Juliani de narratione temporum. » On trouve, après chaque livre, la souscription attestant que le texte a été revisé, sans doute à la fin de l'Empire: Julius Celsus Constantinus v(ir) c(larissimus) legi1. En outre, après le livre II, on lit: Flavius Licerius Firminus Lupi- cinus legi. Suivant une conjecture de Sirmond (Notæ ad Ennod. 1611, p. 78), ce personnage serait le fils d'Euprepia, sœur d'Ennode, né à Arles, et aurait vécu au commen- cement du VIe siècle. Outre quelques lacunes résultant de feuillets arrachés, ce manuscrit présente des omissions qui se retrouvent dans plusieurs autres manuscrits et peuvent caractériser une famille: « et apertos... prohibebant » (VII, 22); « nisi a majore exercitu.... adgrederentur » (VIII, 11-12); « exceptus est... Cæsaris sed admonebantur » (VIII, 51-53). La der- nière lacune se trouve restaurée en partie à la fin. Après le dernier mot de César (fo 112) « contendit », on lit: « Julius Celsus Constantinus v. c. legi tantum feliciter. G. Cae- saris pont. max. ephemeris rerum gestarum belli gal- lici lib. vin explicit. Exceptus est Cæsaris adventus... Nam G. Curio tr. pl. cum ce. » Les marges fournissent des variantes empruntées à un autre manuscrit. Ainsi (f° 12) une longue note est précédée de « ita in altero habetur»; souvent ces variantes sont précédées du signe h/ qui signifie al (c'est-à-dire aliter) en écriture tironienne; on trouve aussi en marge des som- maires en notes tironiennes. C'est le manuscrit désigné par B dans les éditions de Nipperdey (Lips., 1847) et A. Holder (Friburg, 1882), et par P dans celle d'André Frigell (Upsal, 1861). Le f° 22 v° reproduit ici contient la fin du livre II, De bello Gallico, et les premiers mots du livre III. PLANCHE XLVII Paris. Bibliothèque nationale, latin 5056. Écriture du XIe siècle. Volume de 136 feuillets (mes. 0, 34 sur 0, 23) contenant une partie des Antiquités judaïques de Josèphe, traduites en latin, puis le De bello Gallico de César, précédé du titre suivant (fo 89 v°): « Joppini qui et Josephi liber X Judaice antiquitatis explicit. Incipit liber Suetonii Tranquilli2 vic- toriarum Gai Julii Cesaris multimodarum belli Gallici. Incipit de trimoda omnis Galliae divisione. » Il provient de l'abbaye de Moissac (diocèse de Cahors) et a fait partie de la bibliothèque de Colbert (n. 2957). Il est désigné par M dans les éditions de Frigell et A. Holder. C'est un manuscrit de la première classe, sans les lacunes VII, 22 et VIII, 51-53. Les souscriptions sont altérées: Julius Celsus n'est plus regardé comme un réviseur, mais comme un officier de César qui serait lui- même l'auteur des Commentaires3. Le f° 99 reproduit ici contient De bello Gallico, fin du livre II. 1. Comparer une mention analogue dans certains manuscrits d'Horace, de Tite- Live, de Perse, de Juvénal, de Lucain, de Martial, de Pomponius Méla et de Végèce. 2. Sidoine Apollinaire (Epist. IX, 44) semble désigner par « opera Suetonii » les Commentaires de César. 3. De là vient qu'au XIIIe siècle Vincent de Beauvais cite des passages de César sous le nom de Julius Celsus. PLANCHE XLVIII Paris. Bibliothèque nationale, latin 5764. Écriture du XIe siècle. Volume de 159 feuillets (mes. 0, 35 sur 0, 24) contenant: César, De bello Gallico, De bello civili, puis De bello Alexandrino, De b. Africano et De b. Hispaniensi. Il a appartenu à Jacques-Auguste de Thou, d'où le nom de Thuaneus sous lequel on le désigne, puis à Colbert (n. 897). On lit aussi sur le feuillet de garde le nom d'un ancien possesseur1: « C'est a moy J. de Vintemille R. » Il commence par le titre: « Incipiunt libri Gaii Julii Cæsaris belli gallici de narratione temporum. » Les men- tions du reviseur Julius Celsus (et Licerius, à la fin du livre II) ne se trouvent pas dans le texte, mais elles ont été ajoutées en marge, excepté à la fin du livre VII. Le Thuaneus est un des plus importants manuscrits de la seconde classe. Il est désigné par a dans Nipperdey, par T dans Frigell et A. Holder. Le f° 103 v° reproduit ici contient De bello civili, lib. III, 1-3. PLANCHE XLIX Florence. Bibliothèque Laurentienne, LXVIII, 6. Écriture lombarde du XIe siècle. Volume de 162 feuillets (mes. 0, 32 sur 0, 23) contenant: César, De bello Gallico, De b. civili, puis De bello Alexan- drino, De b. Africano et De b. Hispaniensi. Il a souffert plusieurs mutilations, entre autres au commencement qui se trouve devenir: « Rhodanus fluit» (B. G. I, 6, 3). Ce manuscrit, décrit dans le Catalogue de Bandini, n'est pas mentionné dans les éditions modernes de César. Son texte semble se rapprocher de la première classe. La lacune de la fin du livre VIII, 51-52 « Exceptus est Caesaris adventus... cum esset » a été réparée après les mots « quam belligerendi ». (« Contendit » est omis comme dans le Moysiacensis et les manuscrits de la seconde classe). Le f° 32 v° reproduit ici contient: De bello Gallico, V, 13, 6—17, 2, depuis « sunt objecta terra, sed ejus angulus lateris » jusqu'à « sic uti ab signis legionibusque ». PLANCHE L 1° Leyde. Bibliothèque de l'Université. Vossianus Q 53. Écriture du XIe siècle. Volume de 113 feuillets (mes. 0, 255 sur 0, 205) provenant de l'église Saint-Pierre-de-Beauvais, comme on le voit au f° 48: « Sancti Petri Belvacensis2. » Il est désigné par C dans Nipperdey, par V dans Frigell. Voir aussi l'édition Dübner in-4°, t. I, p. XXVII. A. Holder le regarde comme une copie du Paris. 5763. Le f° 27 reproduit ici contient: De bello Gallico (II, 33, 3), depuis « imperarat ignibus » jusqu'à la fin du livre II. 2° Vienne. Bibliothèque impériale, latin n° 95. Écriture de la fin du XIIe siècle. Volume de 182 feuillets in-f° contenant: César, De bello Gallico, De bello civili; Hirtius, De bello Alexandrino, De b. Africano, et le De b. Hispaniensi. Collationné par Schneider pour certaines parties, il est désigné dans l'édition de Nipperdey par f ou Vindobonensis primus. Voir encore la description donnée dans l'édition Dübner (t. I, p. XXVI). C'est un manuscrit de la seconde classe. Le feuillet reproduit ici contient: César, De bello civili (I, 25, 6 — 27, 2) « posset rates dupplices quoquoversus pedum XXX » jusqu'à « permotus sive etiam quod ab ». — La lacune indiquée à la colonne de droite par la lettre d (c. -à-d. deficit) a été comblée, en partie, au bas de la page avec la lettre h (hoc pone). 4. Jacques de Vintimille traduisit, pour François Ier, la Cyropédie de Xénophon, et, en récompense d'une traduction française d'Hérodien qu'il offrit à Henri II fui nommé conseiller au parlement de Dijon. II est mort en 4582. 2. On lit aussi, à la fin du volume, ces mots qui suffiraient à en prouver l'ori- gine française: « Tres chiere mere, je me recommande a vous. » — Un autre manuscrit de César, du XIe siècle, probablement venu du Chapitre de Beauvais se trouve aujourd'hui à la bibliothèque Laurentienne, n° 33 du fonds Libri. paléographie des classiques latins 4 14 PALÉOGRAPHIE DES SALLUSTE PLANCHE LI Rome. Bibliothèque du Vatican, Reginensis 1283. Écriture capitale du IIIe siècle (?). Volume formé par la réunion de divers fragments et contenant, entre autres, deux feuillets en écriture capitale ayant appartenu à Pierre Daniel, qui les avait tirés proba- blement du monastère de Fleury-sur-Loire1. On y voit des fragments des Histoires de Salluste publiés, pour la première fois, par J. Douza (Ad C. Sallustii Historiarum libros notæ, Antuerp. 1580). Quand Alexandre Petau les eut vendus à la reine Christine de Suède, Freinshemius s'en servit (Supp. Liv. XCV, 5-10). En 1817, Niebuhr en prit une copie à la bibl. du Vatican et la communiqua à Kreyssig, qui en fit l'objet de plusieurs dissertations (Misène, 1828, 1829, 1830, 1835). Ils ont été publiés, en dernier lieu, par Fr. Kritz (C. Sall. Histor. fragmenta, Lips. 1853); R. Dietsch (ed. Sall., t. II, 1859) et H. Jordan (Hermes, t. V, 1870, p. 402, puis ed. 2a Sall., 1876). On ne peut déterminer exactement l'âge de l'écriture; elle se rapproche de celle du palimpseste de Plaute (v. plus haut, pl. I) et des fragments des Verrines (pl. XXX). Le manuscrit était écrit sur deux colonnes; la colonne fragmentaire qui se trouve à droite dans le f° 92 v° reproduit ici, appartenait au feuillet correspondant du cahier. On y a reconnu un fragment du livre III des Histoires de Salluste. En voici la transcription avec les mots séparés: Col. 4. Col. 2. Col. 3. in uiis conuertere ad aliquod dies contra mo ni secu inius multa iam luce rem fiducia augeri nos ne qua derans solita a fugi tris coepit et promi lingua id temp onuicia et incas qua uarinius contra s q. seclu oniectus lapidum pectatam rem incautae et extin strepitus tumul motus nouos incognitos curam sonores undiq. q. et aliorum casib. per set hau um mittit equites culsos milites ducit tame- quam um circum pro ad castra fugitiuorum aliam ut explorarent presso gradu silentis iam endam s propere uesti neq. tam magnipice sume- dentes os credens lo tis proelium quam postu nobile to tamen. ag lauerant atq. illi certa dantq. •pauens se mine consilii inter se ius pars sto tumas ta seditione merant cri fluent a xo et gentis eiusdem gal dens al lis atq. germanis obuiam ae in me ire et ultro ferre pugna~- seruil cupientib. contra sparta prae FAC-SIMILÉS: A. Mai, Classici auctores, t. I. p. 416-425. Silvestre, Paléographie, universelle, pl. 103. C. Sallusti Crispi Historiarum fragmenta..., ed. Frid. Kritz. Lips. 1853. Zangemeister et Wattenbach, Exempla cod, lat. tab. VII PLANCHE LII 1° Paris. Bibliothèque nationale, latin 16024. Écriture du IXe Volume de 46 feuillets (mes. 0, 28 sur 0, 265) provenant du fonds de la Sorbonne (où il portait le n°500) et contenant le Catilina et le Jugurtha de Salluste. L'inscription sui- vante « Taboroti est ex antiquiss. Bibliotecha » montre qu'il a été en la possession de Tabourot, seigneur des Accords. Le texte de Salluste est précédé par les derniers mots de l'Ars grammatica de Victorinus (Keil, Grammat. lat. t. VI, 4. Un feuillet mutilé du même manuscrit est conservé à la bibliothèque royale de Berlin; on le désigne sous le nom de fragmentum Toletanum, parce que Heine l'a acheté, dit-on, à Tolède. Voir l'article de Pertz, Ueber ein Bruchstiick des Livius (Abhandl. Akad. Berlin, 4847). Quoi qu'il en soit, le feuillet de Berlin dans lequel le texte de Salluste est recouvert par le commentaire de S. Jérôme sur Isaie, est également originaire d'Orléans. M. le D'Hauler, de Vienne, vient de décou- vrir dans le ms. d'Orléans no 469 un autre fragment palimpseste des Histoires de Salluste auquel le morceau de Berlin était encore joint il y a quarante ans. CLASSIQUES LATINS 4. Texte corrompu, au lieu de « Hem quoque interdum coercentis, ut in Heauton timorumeno: Hem tibine hoc diutius licere speras facere?» 2. Par exemple f° 53, en face du discours de Catilina, Nemo nisi victor pace bellum mutavit: « Pulchrum proverbium et monachile. Unde dux noster Apostolus: Non coronabitur nisi qui legitime certaverit. » — Au bas du f 69 v°, en face du discours de Marius, Scio ego, etc.: « Iste Marius non fuit nobilis sed tamen magnus vir fortis necnon durabilis ad omnes labores. Ideoque sapiens consilium dedit ne illi nobiliores mitterentur ad pugnam quia semper nobiles deliciis student et non sunt durabiles ad omnes labores sicut mediocres. » p. 205, 1): « similia. Hem quæ interdum coherentis est ut hæc verba sunt. Contundi morum hem tibi ne hæc diu- tius linque res peras facere1, aliquando et admirantis ut in [An]dria: hem quid est? scies, ex his denique ceteri motus animorum modi colligi possunt. G. Sallustii Crispi bellum catulinarium incipit. » Les signatures des cahiers T, V, X, Y (f0s 6 v°, 14 v°, 22 v°, 30 v°) nous apprennent que ce volume a perdu au commencement 18 cahiers ou 144 feuillets. Ce manuscrit, désigné par P dans les éditions de R. Dietsch, Jordan, Lallier (Paris, 1884), etc., est le plus im- portant de la première classe, c'est-à-dire celle qui omet un long passage du Jugurtha (103, 2 — 112, 3) « quinque delegit..... consultum et ratam », par suite de l'omission de plusieurs feuillets du manuscrit original. Le f° 46 r° finit aux mots « proxima fuit ante diem » (Jug. 113, 3); le verso ne peut se lire, le feuillet fort avarié ayant été recollé sur une feuille de papier blanc. Sur sa valeur, voir F. C. T. Dieck, De ratione quae inter Sallustianos codices Vatica- num n. 3864 et Parisinum n. 500 intercedat (Iena, 1872, 8°); Nipperdey, Opuscula, p. 540-542; Jordan (ed. 2a Sall., 1876); L. Kuhlmann, De Sallusti codice Parisino n. 500 (Olden- burg, 1881). Le fo 17 reproduit ici contient Salluste, Catilina, depuis « arcessere » (c. 60, 4) jusqu'à la fin et le commencement du Jugurtha. 2° Paris. Bibliothèque nationale, latin 16025. Écriture du IXe siècle. Volume de 47 feuillets (mes. 0, 26 sur 0, 22) provenant du fonds de la Sorbonne (où il portait le n° 1576), contenant le Catilina et le Jugurtha de Salluste. Il commence par le titre en capitales rouges (f° 2): ope noti decet ne vitam silentio transeant. Le f° 1 (r° et vo) est resté en blanc. Ce manuscrit est regardé comme le plus important, après le précédent. Il a été examiné par Gerlach (ed. Sall. in-4°, 1831, t. III, p. 334-350). Il est désigné par P1 dans R. Dietsch et les éditeurs suivants. Sur sa valeur voir J. C. Wirz, De fide atque auctoritate codicis Sallustiani qui Paris. n. 1576 asservatur commentatio (Aroviae, 1867, 4°). Le fo 34 reproduit ici contient Salluste Jugurtha, depuis « Praeterea pollicetur in tempore semel » jusqu'à « paulo quam alii editiorem » (c. 56, 2 — 58, 3). Gloses marginales. In tempore, subaudi necessitatis, id est opor- tune — Id est querere frumentum — Nota mobilitatem Numidarum — glans — Remissis, id est ociosis, cessantibus —Ediciorem id est apeiorem excelsiorem. — Entre les lignes: de signo dato — perticas — Les syllabes bant au-dessus des infinitifs montrent que les infinitifs de narration comme pugnare, etc. ont le sens de pugnabant, etc. PLANCHE LIII Paris. Bibliothèque nationale, latin 10195. Écriture du XIe siècle. Volume de 150 feuillets (mes. 0, 33 sur 0, 255) contenant le commentaire de Macrobe sur le songe de Scipion (fos 1-42), les œuvres de Salluste (f0s 43-76) et le commen- taire de Chalcidius sur le Timée de Platon. L'inscription qui se lit encore au commencement « Codex sancti Wil- brordi » prouve que ce manuscrit a appartenu à l'abbaye d'Epternach (diocèse de Treves). Les fos 75 à 76 r° contiennent la partie omise dans le texte «quinque delegit... et ratam» (Jug. 103, 2 —112, 3). Le texte de Salluste est accompagné de gloses empruntées à Servius, Priscien, Isidore, et quelquefois d'observations propres aux moines2. On y trouve aussi des gloses inter- linéaires en vieil allemand. — Voir un article de Max Bon- net (Hermès, t. XIV, 1879, p. 157-159). SALLUSTE 15 Le f° 55 v° reproduit ici contient Salluste, Jugurtha (c. 8, 8 —13, 7) depuis « meliores liberos sumpsisse vi- dear » jusqu'à « ut ex maxima invidia in Transcription des gloses. id est sicut in Jugurtha qui non erat suus filius — scilicet suo — id est quia in novissimis erat — id est justi- cium, exequias — id est diffinirent— vel ex illis — id est vivente patre — id est nothus — scilicet Jugurthæ — id est sinistram —vel trans; gescaldan warth — vel jacit, id est respondit. G (renvoi à la marge supérieure) Nota quod dicit « jacit » id est subito vel inprovise respondit. Tractum est a sagittantibus (q) puerulis qui absque aliqua scientia in vacuum sagittas jaciunt. Utitur autem et Solinus eodem verbo sepius. — id est justum esse — id est quinque annis habita— id est præcepta — id est quinquennii — id est attritum — id est non bonum ingenium habuisse — hostiliter dixit quod si quinquennii consulta rescindi deberent etiam illud rescindi deberet quod in adoptionem receptus esset — erat (il y avait d'abord erit) — vel ea — sed tantummodo — id est mitigatur — id est prius — id est fami- liarissimus— (marge inférieure) Lictores fuere qui virgis (corr. en virgas) ferebante ante reges cedendo reos. Qui decem fuere et ex his semper iste proximus incedebat regi. — id est procurans — id est imaginarias; aters- luzzela — parentesis — scilicet claves — id est lictor — id est obuiantes — hutton — l. 8 (marge supérieure) Servius. Sunt locutiones quarum una pars plena est, quæ si convertantur habent aliquid superfluum ut in Sallustio « mulieris ancillæ». Bene addidit « ancillæ ». At si dicas « in tugurio ancillæ mulieris », erit superfluum « mulieris ». Ancilla enim et conditionem ostendit et sexum. — in primis — id est adjutus — scilicet suam — id est occulto — timuit— id est nobilium — id est quibus— vel un (c'est-à-dire largiundo) — id est dignitas — scilicet propter munera PLANCHE LIV 1° Saint-Gall. Bibliothèque du Chapitre, n. 864. Écriture du XIe siècle. Volume de 203 feuillets ou 406 pages (mes. 0, 225 sur 0, 15), copié par plusieurs mains différentes et contenant des œuvres d'Horace, de Lucain, de Salluste et d'Ovide. Ce manuscrit semble n'avoir pas servi aux éditeurs de Salluste (voir cependant F. D. Gerlach, ed. Sall., 4°; t. III, 1831, p. 381-383). On peut observer que l'abréviation ' qui signifie us dans les manuscrits d'origine française, est employée ici simplement pour l's à la fin des mots. La page 288 reproduite ici contient Salluste, Catilina « ab eo unquam frustra auxilium.....Hæc ubi Romæ con- specta sunt senatus Catilinam » (c. 34, 1 — c. 36, 2). 2° Rome. Bibliothèque du Vatican, latin 3864. Écriture du IXe siècle. Volume de 133 feuillets (mes. 0, 22 sur 0, 18) provenant du monastère de Corbie et contenant: 1° la Guerre des Gaules de César avec la souscription suivante (f° 74): « Ju- lius Celsus Constantinus v. c. legi tantum feliciter. G. Cæ- saris pont. max. ephimeris rerum gestarum belli gallici liber VIII explicit feliciter, » puis: « Exceptus est Caesaris adventus... » comme dans les manuscrits cités plus haut pl. XLVI sq. ); — 2° Quatre livres des Lettres de Pline le Jeune; — 3° Salluste, Orationes excerptae de bellis et de historiis (fos 109-133 v°). Ce manuscrit fournit (ainsi que le ms. de Berne 357) neuf discours pour le Catilina et le Ju- gurtha tirés d'une autre source que les mss. complets, et il a conservé seul le texte de quatre discours et de deux lettres extraits des Histoires. Il est désigné par dans Dietsch et V dans Jordan. Voir sur ce manuscrit Jordan (Hermes, t. I, 1866, p. 231); A. Weinhold, Quaestiones Sallustianae maxime ad librum Vat. 3864 spectantes (Acta Lips. 1, 183); F. C. T. Dieck (op. cit. plus haut, pl. LII, 1°); G. Boese, De fide et auctoritate codicis Sall. Vat. 3864, Götting. 1874. Le f° 119 reproduit ici contient les discours de Bocchus (Jugurtha, c. 110). La faute de la 1re ligne eore (pour fore) peut autoriser à dire que le copiste avait sous les yeux un manuscrit en écriture capitale. PLANCHE LV 1° Paris. Bibliothèque nationale, latin 5748. Écriture de la fin du Xe siècle. Volume de 63 feuillets (mes. 0, 265 sur 0, 19) contenant « Gagii (sic) Sallustii Crispi Catilinarium et Bellum Jugur- tinum. » On y trouve plusieurs indications de posses- seurs: « De libris Guillelmi Boisratier de Bitur[is], » puis d'une autre main, probablement celle d'Alain Chartier lui-même, « famosi olim, nunc autem de libris Alani Aurige de Baiocis »... « habui hunc librum a domino epi- scopo Valencianensi dono. » Il porte la signature en mono- gramme de Lascaris qui a placé quelques mots grecs à la marge (fos 22, 25 v°, et 44). Il portait le n° 69 dans l'Index librorum Rmi Dni Nicolai cardinalis Rodulphi (conservé à la Bibl. nat., fonds grec, n. 3074), enfin il avait auparavant fait partie de la bibliothèque de Charles de France, duc de Guyenne, frère de Louis XI (Delisle, Cabinet des mss. I, p. 85). Ce manuscrit est désigné par A dans l'édition de Bur- nouf, par b dans celle de Gerlach, et P4 dans celle de Dietsch. Il est surtout curieux pour ses nombreuses gloses qui nous offrent le type d'un livre d'enseignement à la fin de l'empire romain. (Les mss. d'Einsiedeln 303 et de Zurich c 143a of- frent le même caractère). La lacune du Jugurtha (113, 2 — 112, 3) est comblée à la fin. L'écriture employée ici (par exemple v au lieu de u) est aussi très remarquable. Le fo 12 reproduit ici contient Salluste, Catilina (34, 2 - 37, 1). Transcription des gloses. Quinto — O Catule — id est veritate — et acceptabilis — in hoc quia tuæ fidei me commendavi ut tibi crederem tua (corr. en mea) secreta. — Ipse sensus et scriptura in isto loco scriptum est — scilicet mihi obposito — (renvoi à la marge). Novum consilium dicit quia recenter discordaverat ab senatu et contra rem publicam subjugare sibi insidiis volebat — emendationem — mihi — scilicet mihi imposita — patisfactione — id est per medium Fidium — ego — id est commotus — mei — id est studii — separatus — id est gradum — secundum — quia miseris solitus erat auxiliari — scilicet non ideo suscepi causam miserorum — mutuatum — scilicet meis debitoribus a quibus mutuavi — scilicet quas habeo — (mg. de gauche) scilicet debitoribus a quibus mei amici mutua- verunt — vel cum — id est que sub nomine (mg. ) meo mutuati sunt — id est largitas — meæ uxoris — scilicet copiis suæ — scilicet æs alienum — quia — id est indignos — a dignitate — tutandi pauperes — secundum — Que debet observari digne, hoc est defensio pauperum — scilicet tibi — (marge) Aliter: Nunc Orestillam commendo tuaeque fidei trado, eam ab injuria defendas per liberos tuos rogatus, aveto — scilicet Catilina — per [arma] — id est dignitatibus — id est vadit — scilicet et — diem — id est punitate — scilicet ei multitudini — (• (marge) Præter in hoc loco jungitur ablativo cum proprie debeat jungi accusativo — scilicet senatus — id est firmum imperium, eleccionem habeant — scilicet ut — (marge) id est qui deberent gerere bellum qui remanere in urbe — pro ad præsidium — id est tempore — id est magna misericordia poterat haberi —scilicet populo Romano — scilicet usque — id est obèdirent — præcipua (devrait être sur prima) — id est homines — scilicet et cum — scilicet taies — rem publicam — id est perseverantibus — id est perderent— id est servo liber- tatem et libero impunitatem — scilicet hominum Catiline — id est seductus — scilicet quisque — id est pestilentia vel contagium. (marge) Tabes quando omnes casus habet significat pestilenciam vel contagium, sicut in hoc loco; quando vero inveniuntur solummodo dativus et ablativus ut tabi, tabo, et tunc significat putredinem — id est solummodo. 2° Bruxelles. Bibliothèque royale, n9 10057-10062. Écriture du XIe siècle. Volume de 146 feuillets (mes. 0, 23 sur 0, 15), formé par la réunion de deux manuscrits différents: 1° Cicéron, Cati- linaires; 2° Invectiva Ciceronis in Sallustium et (f0s 86 v° à 146) Salluste, Catilina et Jugurtha. Il a appartenu à l'église d'Egmont, on lit au f° 59 qui forme le commencement du second manuscrit: « Liber magistri Balduuini quem dedit ecclesiee Ekmundensi, » ensuite aux Jésuites de Bruges. Les éditeurs les plus récents de Salluste ne l'ont pas connu1. Le feuillet reproduit ici contient Salluste, Catilina depuis « fusas copias » (c. 60, 7) jusqu'à la fin et le commencement du Jugurtha. Gloses. Propriam culpam et ignaviam transferunt homines ad negotia id est ad naturam quod per eam socordes ac desides sunt, quod totum falsum est, quia nunquam eis jus aut tempus benefaciendi deest (Cette note se rapporte aux mots de la page située en face: Suam quisque actores culpam, etc. ) — Grassatur, id est ambulat, alias supra modum sevit. i. Il y a encore un autre manuscrit de Salluste de la e du XIe siècle à la même bibliothèque (nos 10034-10037). Il est formé de 142 feuillets (mes. 0, 203 sur 0, 125). Salluste occupe les fos 1-72; Cicéron, de officiis, copié au XIIe s., les fos 73-116; enfin un traité de virtutibus, etc.. copié au IXe siècle, les fos 117-142* PALÉOGRAPHIE DES LUCRÈCE PLANCHE LVI Leyde. Bibliothèque de l'Université. Vossianus F. 30. Écriture du IXe siècle. Volume de 192 feuillets1 (mes. 0, 325 sur 0, 21) pro- venant de l'église de Mayence. On y lit, f° 1: « Iste liber pertinet ad librariam Sancti Martini ecclesie Ma- guntin[ensis]. LV. 1..... 1479. » Il est venu ensuite en la possession d'Isaac Vossius. Ce manuscrit est connu sous le nom d'oblongus depuis Lachmann (In T. Lucreti Cari libros commentarius, 1850, p. 3-5) qui l'a reconnu pour le meilleur de tous les manus- crits de Lucrèce. On y trouve ordinairement 20 lignes à la page; un correcteur, qui employait l'écriture saxonne, a rétabli des vers omis, tantôt dans des espaces laissés en blanc par le copiste, tantôt en effaçant plusieurs vers. Le f° 10 reproduit ici contient Lucrèce, I, 347-368. Les cinq derniers vers sont l'œuvre du correcteur saxon. PLANCHE LVII Même manuscrit que la planche précédente. Le f° 59 reproduit ici contient Lucrèce, II, 1166 — III, 9. On peut comparer le même texte dans les planches LVIII, 1° (Quadratus) et LX (Vindobonensis). PLANCHE LVIII 1° Leyde. Bibliothèque de l'Université. Vossianus Q. 94. Écriture du IXe siècle. Volume de 137 feuillets (mes. 0, 23 sur 0, 22). Avant d'appartenir à Gérard Vossius, il se trouvait dans l'abbaye de Saint-Bertin, près Saint-Omer; c'est de là qu'il avait été envoyé au P. Galland, qui l'avait mis à la disposition de Turnèbe. Ce dernier en avait relevé les variantes à la marge d'un exemplaire imprimé, lequel fut prêté à Lambin pour son édition. Lambin désignait ce ms. sous le nom de Ber- tinianus; Lachmann, qui le croit copié en Allemagne, sans indiquer aucune raison en faveur de cette opinion, lui a donné le nom de Quadratus, à cause de son format2. Quatre passages omis, chacun de 52 vers, ont été rétablis à la fin (f° 135 sq. ). Ce sont: « Præterea... repleta - est, II, 757-806 », «Undatum validis... unquam, V, 928-979 », « ic tamen et supra... cuncta reverti, I, 734-785 », « Et decli- nando... genus ullum materia, II, 253-304. » Lachmann en a conclu aisément que le manuscrit original avait 26 lignes à la page. Lef40 v° reproduit ici contient Lucrèce, II, 1165— III, 40. 4. Le dernier feuillet est chiffré 486, mais il faut tenir compte des fos 70 bis, 454 bis, 457 bis, 161 bis, 166 bis, 470 bis. — Voici d'ailleurs quelle est la constitution matérielle des cahiers qu'il importe de connaître si l'on veut tenter un classement rigoureux des manuscrits de Lucrèce. On trouve les signatures Q. I (fo 7 v. ), II (45 v. ), III (23 v. ), IIII (34 v. ), V (39 v. ), VI (46 v. — Le f. 42 a, par exception, 27 lignes au ro et au yo, et le f. 43 n'a qu'un onglet pour correspondant), VII (53 v. — Le f. 50 est dans le même cas que le f. 43), VIII (61 v. ), VIIII (69 v. ), X (76 v. — Il y a un 70 bis), XI (84 v. ), XII (92 v. ), XIII (400 v. ), XIIII (407 v. — Le f. 403 n'a qu'un onglet pour correspondant), XV (445 v. ), XVI (423 v. ), XVII (434 v. ), XVIII (439 v. ), XVIIII (447 v. ), XX (154 bis v. ). Les cahiers suivants ont perdu leur signature; le 24o est formé par les fos 455, 456, 457, 457 bis, 158 (ce dernier, écrit seulement au recto, s'arrête au vers VI, 78 « pace valebis ». — Le f° 455 n'a qu'un onglet pour correspondant), le 22e par les fos 459 à 465 (plus 461 bis), le 23e par les fos 466 à 474 (plus 466 bis et 170 bis), le 24o par les fos 472 à 479, enfin le 25o par les fos 180 à 186 et l'onglet correspondant au f° 180. 2. Dans une « brevis annotatio librorum sancti Bertini » du XIIe siècle publiée par A. Berthod (Mémoires de l'Académie de Bruxelles, t. V, 4788; Nouveaux Mémoires, histoire, t. I, p. 227-230) et reproduite par G. Becker (Catalogi biblioth. antiqui, Bonnæ, 4885, p. 484-484), on trouve la mention fort étonnante: Luciani libri II, où il faut sans doute reconnaître le nom défiguré de Lucain ou de Lucrèce. CLASSIQUES LATINS 2° 4. Sur le sens des lettres H. D. qui ne s'employaient ordinairement que pour des omissions d'une certaine étendue, voir L. Delisle, Notice sur un manuscrit mérovingien contenant des fragments d'Eugyppius (Paris, 4875), p. 44-15. — Com- parer aussi plus haut la planche L, 2°. Paris. — Imp. A. Labouret, passage Gourdon, 6. Florence. Bibliothèque Laurentienne, XXXV, 29. Écriture du XVe siècle. Volume de 162 feuillets de papier (mes. 0, 21 sur 0, 14) contenant le poème de Lucrèce, avec sommaires, gloses et des corrections de la main d'Angelo Poliziano. On lit, au commencement du volume, la note suivante: « B. 27 occi- dentis. Liber Conventus Sancti Marci de Florentia ord. prædicatorum, habitus a publicis sectoribus pro libris quos sibi ab eodem conventu commodatos Angelus Politianus amisit, seu qui in morte Angeli Politiani amissi sunt. » Les f0s 133 v°et 134 reproduits ici contiennent Lucrèce, V, 1429-1457 et les sommaires du livre VI. PLANCHE LIX Copenhague. Bibliothèque royale, anc. f. 211 Fol. Écriture du IXe siècle. Huit feuillets de Lucrèce conservés autrefois à Gottorp, où les consulta Marquard Gudius. Ils contiennent le livre I et le livre II jusqu'au vers 304 inclusivement, mais en omettant les vers I, 123, 734 à 785, 890, 891, 1068 à 1075 1094 à 1101; II, 310 à 312 et 253 à 304, c'est-à-dire avec les grandes lacunes observées dans le Quadratus et des omis- sions partielles imputables au copiste. Voir sur ce ma- nuscrit R. I. F. Henrichsen, De fragmento Gottorpiensi Lucretii (Othiniae, 1846, 8°), et Lachmann, In T. Lucretii Cari Commentarius, p. 8-9. Lachmann croyait que ces fragments et ceux de Vienne provenaient d'un seul et même manuscrit; il n'avait vu d'ailleurs ni les uns, ni les autres; et la diversité des écri- tures ne permet pas d'admettre sa conjecture. Si l'on en juge d'après les caractères paléographiques, les fragments de Copenhague pourraient être un reste du manuscrit de Lucrèce qui se trouvait à Corbie au XIIe siècle (cf. Delisle, Cabinet des mss., t. II, p. 440 ou G. Becker, Catalogi biblio- thecarum antiqui, Bonnae, 1885, p. 285). Comparer plus loin le fac-similé d'un manuscrit de Stace (Paris. 8051). Le f° 2 v° reproduit ici contient Lucrèce, I, 276-364. PLANCHE LX Vienne. Bibliothèque impériale, latin 107. Écriture du IXe siècle. Volume de 22 feuillets écrits par plusieurs mains dif- férentes, contenant Avieni Phaenomena et Prognostica fo 1-8), puis Lucrèce II, 642 — III, 621 (fs 9-14) et d'une autre main VI, 743-1284 (fos 15 à 18 r°), enfin Juvénal, sat. 1 à 5 (f0s 18 v° à 22). Dans Lucrèce, les vers II, 757 à 806 sont omis comme dans le Quadratus.. Lachmann ne connaissait ces fragments que par une dissertation de H. Purmann (Quaestionum Lu- cretianarum specimen, Vratislaviae, 1846, 8°), et il en a tiré peu de profit pour son édition. On trouve quelques rensei- gnements supplémentaires dans Ed. Goebel, Die Schedae Vindobonenses und der Cod. Victorianus des Lucrez (Rhein. Mus., t. XII, 1857, p. 449-456). Les deux pages reproduites ici sont l'œuvre de deux copistes différents, mais proviennent néanmoins d'un même manuscrit. D'après les caractères de l'écriture, on pourrait peut-être conjecturer que les Schedæ de Vienne sont un reste du manuscrit de Lucrèce qui se trouvait, au Xe siècle, à Bobbio (G. Becker, Catalogi, p. 69, n. 375). D'autres manus- crits de Bobbio ont été transférés à la bibliothèque impé- riale de Vienne, notamment les deux célèbres recueils de grammairiens (Vindob. 16 et 17) dont Keil s'est servi pour son édition des Grammatici latini. Les fos 11 v° et 16 reproduits ici contiennent Lucrèce, II, 1151 — III, 66 et VI, 849-954. Au vers III, 6 « Fitam pedum pono presis vestigia signi hds », le dernier mot doit signifier « hic deficit s»1, note marginale qui s'est introduite dans le texte. VIRGILE 17 VIRGILE PLANCHE LXI Rome. Bibliothèque du Vatican, latin 3256. Écriture capitale du IIe ou IIIe siècle (?). Ce célèbre manuscrit, dont quatre feuillets sont con- servés au Vatican et trois à la bibliothèque royale de Berlin, était au moyen âge dans l'abbaye de Saint-Denis, en France1. Le feuillet 1 du Vatican contient Géorg., I, 41- 80. — 1 de Berlin —. 81-120. — 2 du Vatican — 121-160. — 3 du Vatican — 161-200. — 2 de Berlin — 201-240. — 4 du Vatican — 241-280. — 3 de Berlin contient Géorg., III, 181-220. Les feuillets du Vatican ont été donnés à Fulvio Orsini par Claude Dupuy, en deux fois, un premier double feuillet en 1574 et, sur les instances d'Orsini, le second en 1575; c'est tout ce qu'en possédait alors Dupuy2. Ils ont été si- gnalés pour la première fois par Angelo Mai (Virgilii pic- turœ antiquæ, 1835). Les fragments de Berlin ont été acquis en octobre 1862, à La Haye (dans la vente des livres de la famille Van Limborch) par G. -H. Pertz qui fit à l'Académie de Berlin une communication importante sur ces vieux feuillets 3. Pertz croyait le manuscrit copié du temps d'Auguste, de là le nom d'Augusteus, sous lequel on l'a de- puis désigné. Un troisième fragment, aujourd'hui perdu, avait été examiné par Mabillon dans les restes de la biblio- thèque de Pithou qui, du temps de Louis XIV, apparte- naient au ministre Le Pelletier; peut-être était-il fort court. Dom Ruinart n'en a fait reproduire, dansl' Appendice au De re diplomatica de Mabillon, que quatre vers tirés du li- vre IV de l'Énéide. Les premières initiales de chaque page sont très grandes et ornées de couleurs (rouge, bleu, vert). Pour plus de détails, voir Ribbeck (Prolegomena ad Verg., p. 227 et 265) qui désigne le manuscrit par A. Le f° 1 v° reproduit ici contient Géorg., I, 61-80: « Im- posuit... pudeat sola neve. » " FAC-SIMILÉS: 1° de la partie perdue: Mabillon, De re diplo- matica, éd. 1709, p. 637, ou éd. 1789, p. 657 (. Æn., IV, 302-305). Nouv. traitéde diplomatique, t. III, p. 41, pl. 34 (. Æn., IV, 302-303). 2° Du fragment du Vatican: Mai, Virgilii picturæ antiquæ ex codicibus Vaticanis, pl. 4 (un seul vers, Géorg., I, 43). Silvéstre, Paléog. univ., pl. 105 (Géorg., I, 41-49). 3° Du fragment de Berlin: Pertz, Abhandlung. d. Berlin. Akad., 1863 (Géorg., I, 81-120; 201-240; III, 181-220). Ribbeck, Prolegom. ad Verg., tab. II (Géorg., I, 101-104). Zangemeister et Wattenbach, Exempl. cod. lat., tab. XIV (Géorg., I, 101-120). Arndt, Schrifttafeln zum Gebrauch bei Vorlesungen und zum Selbstunterricht, Berl., 1874, taf. III (Géorg. III, 201-220). PLANCHE LXII Saint-Gall. Bibliothèque du chapitre, n. 1394. Écriture capitale du IVe siècle (?). On trouve réunis dans le même volume une foule de fragments sauvés de la destruction par Ildefonse d'Arx4, en 4. P. de Nolhac a établi cette provenance tout récemment par le témoignage de Claude Dupuy lui-meme (Bibliothèque de Fulvio Orsini, p. 85). 2. Cf. P. de Nolhac (Ibid., p. 86-87). 3. Ueber die Berliner und die Vaticanischen Blätter der ältesten Handschrift des Virgil (Abhandlungen d. Berl. Akad., 1863, p. 97-li6. — Cf. Monatsbericht d. Berl. Ak., 4864, p. 278 sq. ). —Voir aussi Emanuel Hoffmann, Zur Kenntniss und Beurtheilung einiger Vergilhandschriften (Zeitsch. f. d. österreich. Gymn., 1865, p. 129-141), James Henry, Die sogenannte Augusteische Virgilhandschrift (Jahrb. f. class. Phil., t. XCV, 1867, p. 419-423), et L. Delisle, Cab. des mss., I, 262. 4. En tète de tous les volumes restitués ainsi se trouve la note suivante: « D. Joanni Nepomuc. Hautinger, bibliolhecario inter primos eruditissimo. Quae quondam operculis librorum juvenes deglubebamus fragmenta, quae tibi de re diplo- matica scribendi dein ansa fuere, quae nostro ejecti monasterio adhuc solliciti cus- todiebamus, haec in libros octo dispesta in contestationem veteris necessitudinis nostrae offero, obsecutus Plinii monito: sit apud te antiquitatis honos. — 1822. Ildefonsus ab Aux. » 1822; ils sont décrits avec soin dans Scherer (Verzeichniss der Handschr. d. Stiftsbibl. von St-Gallen, 1875, p. 456). Il ne reste, du vieux manuscrit de Virgile1, que onze feuillets contenant: Géorg., IV, 345-382; 383-420; 535-566; Aen. I, 381-418; 685-722; III, 191-228; 457-494; 495-532; IV, 1-38; VI, 688-724, plus un feuillet où se trouve seulement le titre « P. Vergili Maronis Bucolica explicit, incipit Geor- gica liber I »; on en a profité pour y copier au XIIe ou XIIe siècle un second texte, ainsi que sur trois autres feuil- lets. On peut s'étonner même que ces fragments soient parvenus jusqu'à nous quand on voit à quel usage étaient destinés les manuscrits mutilés; des morceaux du même ms., grands de quelques centimètres carrés, ont servi à rac- commoder les manuscrits nos 248 et 275 de Saint-Gall2. Voir la description de C. G. Müller (op. cit., p. 1-7) et de Rib- beck (Proleg., p. 219 et 272) où le ms. est désigné par G. La page 37, reproduite ici, contient Énéide, VI, 688-705: « Vicit iter... prænatat amnem », avec le vers 678: « Desu- per... linquunt » intercalé entre 695 et 696. FAC-SIMILÉS: C. G. Mueller, Analecta Bernensia, pars III (Ind. lectionum Bern. aest., 1841, in-4°), taf. I et II ( Æn., I, 383-386; III, 210-226). Ribbeck, Proleg. ad. Verg., tab. II ( Æn., III, 222-226). Zangemeister et Wattenbach, Exemp. cod. lat., tab. XIV a ( Æn., III, 457-474). Palæographical Society, pl. 208 (. Æn., I, 685-702). De Bastard 3, Peintures et ornements des manuscrits, pl. 2 (. Æn., VI, 688-705). PLANCHE LXIII Rome. Bibliothèque du Vatican, latin 3225. Écriture capitale du IVe siècle (?). Volume réduit à 75 feuillets (mes. 0, 22 sur 0, 20) et con- tenant à peine le quart des œuvres de Virgile; il est connu sous le nom de Vaticanus ou Schedæ Vaticanæ (F dans Ribbeck). Après avoir appartenu à Pontanus et au cardinal P. Bembo, il devint la propriété de Fulvio Orsini4, puis du Vatican. Il est célèbre par ses peintures; on y trouve cin- quante sujets de dimensions diverses reproduits plusieurs fois par la gravure (voir ci-dessous), six d'entre eux occu- pent la page tout entière. Les opinions des artistes sur l'époque des peintures sont aussi incertaines que celles des paléographes sur l'âge de l'écriture; on ne se range généralement pas à l'avis de Schelestrate qui y voyait une œuvre artistique du temps de Septime Sévère; d'ail- leurs l'époque des peintures pourrait être postérieure à celle de la transcription; les manuscrits dont la décora- tion a été exécutée beaucoup plus tard, ou même tout à fait oubliée, ne sont pas rares. D'amples descriptions ont été faites dans les ouvrages cités ci-dessous. A la fin du volume on a relié un feuillet du Mediceus, égaré à l'époque où ce dernier ms. était à Rome (voy. plus loin, pl. LXVI, 1°). Les fos XXXII v° et XXXIII reproduits ici contiennent Énéide, IV, 22-55: « Solis hic... pudorem. » FAC-SIMILÉS: Bottari, Antiquissimi Virgiliani codicis fragmenta et picturæ (ex bibl. Vatic. ad priscas imaginum formas a. P. Sancte Bartholi incisae. Romæ, 1741), præf., p. V (Mn., IV, 1-3). Nouv. traité de diplom., t. III, pl. 35 (. Æn., IV, 1-3). D'Agincourt, Histoire de l'art, t. V, pl. 65, 2. Mai, Virgilii picturæ, tab. 2 (Æn., VI, 243-263). Silvéstre, Paléog. univ., pl. 99 (Æn., VI, 22-44) Ribbeck, Proleg. ad Verg., tab. IV ( Æn., V, 114-118). Zangemeister et Wattenbach, Exemp. cod., tab. XIII. Æn., VII, 302-322). Palæographical Society, pl. 116-117 (Æn., IV, 668-688, et VI, 45- 50, avec une peinture). 4. Sous la même reliure se trouve un autre fragment d'un ms. de Virgile du IXe siècle. 2. I's sont tirés du livre VI (et non IV, comme dit par erreur Müller) du l'Enéide, vers 675-682. Dans le ms. 248, on trouve (p. 206 et 499) les fragments superoste » et « ummacacumi » du vers VI, 678, qui était donc copié deux fois et non seulement transposé, comme on aurait pu le croire en examinant notre planche LXII. 3. La planche 2, projetée par le comte de Bastard, n'avait jamais été exécutée. Cette lacune a été comblée en 1884 par les soins de Léopold Delisle, quia eu l'obli- geance de mettre son cuivre à ma disposition. (Sur l'ouvrage du comte A. de Bastard, voir L. Delisle, Biblioth. de l'École des chartes, t. XLIII, p. 498-523, et surtout Le; collections de Bastard d'Estang d la Bibliothèque nationale, 4885, p. 225-288. ) 4. Voir De Nolhac, Bibl. de F. Orsini, p. 440. paléographie des classiques latins 18 PALÉOGRAPHIE DES CLASSIQUES LATINS Pierre de Nolhac, Les peintures des manuscrits de Virgile (Mé- langes d'archéologie et d'histoire, publ. par l'École française de Rome, 1884, pl. V à X (six peintures accompagnées des passages suivants: Georg., IV, 70-74; Æn., II, 191-198; VI, 45-50, 236-241; VII, 5-9). PLANCHE LXIV Rome. Bibliothèque du Vatican. Palatinus 1631. Écriture capitale du ve siècle (?). Volume de 571 feuillets (mes. 0, 30 sur 0, 235), en comp- tant les feuilles de papier blanc que le relieur a placées entre chaque feuillet de parchemin1. De la bibliothèque Palatine d'Heidelberg, il fut transporté à Rome en 1622, fit le voyage de Paris en 1797 et retourna en 1815 au Vatican. Il a perdu 33 feuillets (voir Ribbeck, Proleg., p. 225). Les variantes en ont été relevées d'abord dans les éditions de Commelinus, puis dans celle d'Ambrogi, mais d'une manière tout à fait insuffisante. On en trouve une nou- velle collation dans l'édition de Ribbeck (où il est désigné par P) qui lui attribue une importance peut-être exagérée. FAC-SIMILÉS: Bottari, præf., p. 3 (Georg., III, 1-2). Nouv. traité de diplom., t. III, pl. 35 (Géorg., III, 1-2). Mai, Virgilii Picturœ, t. 4 (Æn., II, 1-17). Ribbeck, Proleg. ad Verg., tab. III (Bucol. 6, 81-85). Zangemeister et Wattenbach, Exemp. cod. lat., tab. XII (Æn., XII, 762-784). Palœographical Society, pl. 115 (Æn., XII, 576-598). PLANCHE LXV Rome. Bibliothèque du Vatican, latin 3867. Écriture capitale du VIe siècle (?). Volume de 309 feuillets (mes. 0, 335 sur 0, 32) provenant du monastère de Saint-Denys près Paris, comme le prouve la marque f 901 et l'inscription « Iste liber est beati Dyon », tracée au XIIIe siècle, ce qui a fait croire à D'Agincourt que le manuscrit avait été transcrit à cette époque; mais une idée si étrange soulève la juste indignation de Mai (Pic- turæ, p. 2): « Nihil ab homine docto inscitius, nihil a perito imprudentius dici potuit. » Les dix-neuf peintures de grande dimension dont il est orné sont d'un style bien plus barbare que celles du Vaticanus 3225, mais l'écriture, tout incorrecte qu'elle soit (voy. Ribbeck, Proleg., p. 233), ne me semble pas postérieure à la fin de l'Empire romain. Ange Politien, dans son séjour à Rome, vers la fin du xve siècle, a consulté ce manuscrit dans la bibliothèque Vaticane et s'en est autorisé pour réclamer l'orthographe « Vergilius ». Pierius Valerianus, au commencement du XVIe, lui a donné le nom de Romanus (sous lequel on le désigne encore aujourd'hui) à cause de son écriture qui ressemble aux caractères des inscriptions et des monnaies romaines. Il contient les œuvres de Virgile, avec quelques lacunes (voir Ribbeck, Proleg., p. 226 et 285 sq., ou l'édition Benoist, t. I, 2e éd. p. 296; t. II, introd. p. xv). Bottari en a publié le premier les leçons, mais très inexactement; Ribbeck (qui le nomme R) en a fait une nouvelle collation. Chaque livre des Géorgiques et de l'Enéide est précédé d'un argument de dix vers publiés dans les Anthologies de Burmann et Meyer, en dernier lieu dans Ribbeck (Proleg., p. 370-380), et Baehrens (Poetae minores, t. IV, n. 176, sq. ). Le f° 85 reproduit ici contient Énéide, I, 253-270: « Hic pietatis honos... Lavini. » FAC-SIMILÉS: Mabillon, De re diplomatica, p. 354; tab. VI, 1 (un seul vers, Buc, 2, 1). Bottari, præf., p. 5 (Buc, 4, 1-5). Nouv. traité de diplom., t. III, pl. 35 (Buc, 4, 1-4). D'Agincourt, Histoire de l'art, t. V, pl. 64. Mai, Virgilii picturœ, tab. 3 (Géorg., IV, 557-566). Silvestre, Paléogr. univ., pl. 102 (Buc. 3, 1-9). Ribbeck, Proleg. ad Verg., tab. III (Géorg., III, 145-149). 1. La partie contenant l'Énéide est en mauvais état jusqu'au livre IV; les marges sont rongées par l'humidité. — Le f. 574 est formé par un fragment en minus- cule du XI* siècle (sur 2 colonnes, de 49 lignes chaque) contenant Énéide, VIII, 444- 337: « Idem Athlas generat... monstrat et aram. » Zangemeister et Wattenbach, Exempt, cod. lai, tab. XI (Bue, 6, 62-79). Palœographical Society, pl. 113-114 (Æn., II, 37-54 et une peinture). P. de Nolhac, l. cit., pl. XI-XII (deux peintures avec le texte de Bue 1, 82-83 à 2, 1-4). PLANCHE LXVI 1° Florence. Bibliothèque. Laurentienne, XXXIX, 1. Écriture capitale du ve siècle. Volume de 220 feuillets (mes. 0, 20 sur 0, 14) conte- nant les Bucoliques (depuis 6, 48), les Géorgiques et l'Enéide1. Il a été décrit amplement par Bandini (Catal. codd. latin. bibl. Med. II, 281-289), Foggini qui l'a reproduit en entier, lettre pour lettre (P. Vergili codex antiquissimus..., Flo- rentiæ, 1741), Ribbeck, qui le désigne par M (Prolego- mena, p. 218-225), enfin C. Paoli (Rassegna Settimanale, 15 febbraio 1880). Entre les Bucoliques et les Géorgiques se trouve la mention suivante: « Turcius Rufius Apronianus Aste- rius u. c. et inl. ex comite domest. protect. ex com. priv. largit. ex praef. urbi patricius et consul ordin. legi et distincxi codicem fratris macharii u. c. non mei fiducia set eius cui si et ad omnia sum devotus arbitrio. XI Kal. Mai. Romae » suivie de distiques attribués à Apronianus qui fut consul en l'an 494 de notre ère. Quelques philologues ont pensé que la souscription n'était pas origi- nale, mais reproduite d'un manuscrit plus ancien; ce n'est pas l'avis des meilleurs paléographes, notamment de C. Paoli. Mais même en admettant que le Mediceus ait été revisé par le consul en 494, on peut discuter sur l'époque où il a été copié. Lucas Holstenius le faisait remonter à Valens et à Théodose, c'est-à-dire à la fin du IVe siècle; Bottari le croyait encore plus ancien; il semble plus probable qu'il ait été transcrit dans le courant du ve siècle. Le manuscrit fut sans doute conservé, au moyen âge, dans le monastère de Bobbio; il y était encore en 1461 si l'on peut le reconnaître dans le n° 160 du Catalogue publié par Peyron2 (M. Tulli Ciceronis orat. pro Scauro... fragm. ined., 1824), comme le pense L. Delisle (Mémoire sur d'anciens sacramentaires, 1886, p, 277), qui a reconnu d'ailleurs, sur la première page, la trace des mots: « Sancti Columbani », Suivant P. de Nolhac (Bibl. de F. Orsini, p. 272-273), le vo- lume appartint à Pomponius Lætus, puis à Colocci, évêque de Nocera; on l'appelait alors Colotianus. Il se trouve, à la fin du XVIe siècle, possédé par le cardinal Antonio Del Monte, puis le pape Jules III, puis son neveu le cardinal Innocenzo Del Monte, auquel Cosme I deman- dait en vain, dès 1567, le manuscrit pour la Laurentienne. Rodolfo Pio, cardinal de Carpi, n'en a jamais été posses- seur, comme on l'a répété si souvent depuis Bandini, mais il l'a eu longtemps entre les mains; de là le nom de Car- pensis sous lequel est désigné le Mediceus par les philo- logues du XVIe siècle; à la mort du cardinal de Carpi, le volume fut déposé au Vatican3, puis rendu au cardinal Del Monte qui ne voulait toujours pas le vendre; mais après sa mort (1577), probablement ses héritiers se décidèrent à le céder au successeur de Cosme pour la Laurentienne où il est resté jusqu'à nos jours, à part un court voyage qu'il fit à Paris de 1797 à 1815. Le f° 110 v° reproduit ici est tiré de l'Énéide, V, 668-696: « Ducebat, sic acer equo... austris. » FAC-SIMILÉS: Mabillon, De re diplom., p. 354, tab. VI, 4. (Æn., I, 1-4). Foggini, præf., p. XV (Æn., VI, 408-410). Nouv. traité de diplom., t. III, pl. 35 (Æn., VI, 408-410, et Bue, 10, 70-74). Nie Heinsius, éd. de Virg., par Burmann, t. I, p. XXXVI. 1. Le feuillet contenant VIII, 585-642, manque au volume, mais se retrouve relié à la fin du Vaticanus 3225. 2. Virgilii maronis bucolicon liber. Ejusdem Georgicon libri IIII. Ejusdem Eneydos libri XII, in littera capivers[ali], Medioc[re] vo[lumen] Ni[gro corio]. 3. C'est alors que le pape Paul III le mil à la disposition d'Achilles Statius qui put inscrire des vers de sa façon en tête du volume; il en avait fait d'ailleurs une collation fort rigoureuse sur les marges d'une édition qu'il possédait, conservée aujourd'hui à Rome à la Biblioteca Vallicellana. VIRGILE . 19 Mai, Virgilii Picturœ, pl. 1. (Æn., VIII, 614-642, feuillet conservé au Vatican). Silvestre, Paléogr. univ., pl. 101 (Æn., IV. 1-29). Ribbeck, Prolegom. ad. Verg., tab. IV (Æn., VI, 408-410), et Ap- pendix Vergiliana (Buc, 10, 62-77 et souscription d'Apronianus). Zangemeister et Wattenbach, Exempl, cod. lat., tab. X (Buc, 9, 42-10, 2). C. Foucart, La Scrittura in Italia sino a Carlomagno (Milano, 1878), tab. IX (Buc. 9, 42-10, 2). Palœographical Society, pl. 86 (Buc, 10, 62-77, et souscription d'Apronianus). 2° Paris. Bibliothèque nationale, latin 7906. Écriture minuscule du commencement du IXe siècle. Volume de 96 feuillets formé par la réunion de divers manuscrits; la partie du IXe siècle (f° 59-88; mes. 0, 23 sur 0, 16) contient une partie de Virgile (Énéide, III, 682-V, 734) suivie (f° 69 v°) de Dares Phrygius et des Gesta Fran- corum, en écriture saxonne. Le texte présente des va- riantes curieuses qui s'accordent assez souvent avec le Vaticanus ou le Palatinus (par exemple, Én., IV, 54, inpenso). Voir un article que je lui ai consacré dans les Mélanges Renier (Paris, 1887, p. 347 et suiv. ). Le f° 59 v° reproduit ici contient Énéide, IV, 32-101: « Solane perpetua... ossa furore. » PLANCHE LXVII Berne. Bibliothèque de la ville, n° 165. Écriture minuscule du IXe siècle. Volume de 219 feuillets (mes. 0, 327 sur 0, 25), prove- nant du monastère de Saint-Martin de Tours, auquel il avait été donné par un diacre du nom de Bernon, qui en réservait toutefois l'usufruit à son cousin nommé Arbert. Cette dona- tion est attestée par une longue note tracée en belle écriture capitale sur le verso du premier feuillet: « Hunc Virgilii codicem obtulit Berno gregis beati Martini levita devota mente Deo et eidem beato Martino perpetualiter habendum, ea qui- dem ratione ut perlegat ipsum Arbertus consobrinus ipsius et diebus vitae suae sub pretextu sancti Martini habeat post suum obitum iterum sancto reddatur Martino. Si quis ipsum furaverit (furatus fuerit man. 2) aut aliquo ingenio a potestate sancti Martini abstrahere temptaverit, maledictus sit et cum Juda (Ananias ajouté au XIIe siècle) et Saffira, qui ex hoc quod ipsi domino dederant fraudaverunt, perpetuam dampnationem nisi citissime quod presumpserit emendare studuerit adquirat. Amen. » Cette inscription a été publiée en dernier lieu par L. De- lisle (Mémoire sur l'école calligraphique de Tours au IXe siècle, 1885, p. 22). Le manuscrit contient les Bucoliques, les Géorgiques et l'Énéide (jusqu'à XII, 918), avec de nom- breuses gloses marginales et interlinéaires transcrites par plusieurs mains et parfois en notes tironiennes; ces gloses sont tirées en général du commentaire de Tibérius Donat, de Servius (avec de nombreux changements), et constituent le fonds des scholies anonymes publiées par P. Daniel en 1600 (voir Hagen, Scholia Bernensia, p. 692, et Servius, éd. Thilo et Hagen, præf. I, p. v). On peut en voir une description détaillée dans le Pro- gramme cité ci-dessus (pl. LXII) de C. G. Müller, p. 7-8, Hagen (Catal. codicum Bern., p. 233), Thilo (édit. de Ser- vius, præf. p. L), Delisle (op. cit., p. 21-22); il est désigné par b dans l'édition Ribbeck. Le f° 8. 1 reproduit ici contient Énéide, III, 53-81: « Ille ut opes... agnovit amicum. » Gloses interlinéaires. Postquam benedixit utrumque quia alterum sine altero poXII-LXVtest esse et opes sine fortuna et fortuna sine opibus — Hoc est imperium vel partes Agamemnonis — id est amicitiam omnem — vio- lentia — id est quod facinus non cogis — exsecrabilis — id est postquam discedente pavore est redintegratus animi vigor— electos, deligo est proprie judicii, diligo affectus — vel primum ante proceres vel optimum vel prin- cipem intellige — Hoc est mala quae ostenderant ipsa monstra quia me- dium verbum est monstrum — voluntas — id est omnes unum tenuerunt consilium — id est consilium — pro sceleratorum — morte Polidori — quo scilicet hospitio per scelus fuerat soluta amicitia — ad superiora respicit ergo — restauramus quia instaurare dicuntur edificia cum ad simili- tudinem priorum fiunt — adpositive — sesupulturam — ut ostenderet verum tumulum — super tumulum — positæ supra — quandam mestitiam prætendentes metaforice — in circuitu — id est inferias damus, hoc est facimus eis sacra — statim mulcto — hostialis ideo sacri — patera est proprie vas planum et patens — consecramus — pro supreme — ipsam animam — id est postquam data est nobis fiducia in pelago sive postquam cœpimus habere fidem in pelago nos tuto navigaturos — scilicet data — leniter flans — ad litora — quas mansuri duxerant in altum — hominibus scilicet et navibus — cito dicit navigatum fuisse — a — in — habitatur — Ortygiam insulam dicit1 — id est Doridi — erga Amitam — id est Apollo — Ortigiam — immobilem eam fecit — ad hanc insulam devenio — sci- licet nos— non jam mobilis sicut antea — proprium nomen, rex illins insulæ. Gloses marginales. (Marge gauche) Tractat in hoc loco tempus et locum et personam, nam locus quamvis proximus esset separatus tamen inter- ventu pelagi a Troja; est etiam tractatus personæ in hoc quod puerum et solum facile negare potuit cum defensorem nullum emergere credebat. Idonea dabatur temporis occasio Iliensis imperii felicitate dejecta. Docet praeterea Virgilius in adversis nequaquam etiam amicis habendam fide[m] ubi per scelus posset lucra captari, quia difficile est ibi fidem servari — devotum, execrandum— Revertitur ad narrationem—Monstra dicuntur a monstrando quod demonstrent monita deorum, prodigium vero deorum iræ vel minæ quasi porro adigendum, portentum autem quod portendat— Idem plus est quam si diceret, ‘similis' hoc est: est animus unus aut idem consilium et hoc juxta disciplinam auguralem dixit quae appellatur consensio — Quidam tradunt nocturnos deos dici manes ejus scilicet spatii quod est inter cælum et terram et inde potestatem habere roris qui noctu de celo cadit, alii vero dicunt quod sicut celestes deos dicebant esse vivorum, ita et mortuorum manes dicebant— Id est de victimis sumpti, ideo autem lactis et sanguinis facta est quia affirmantur animæ lacte et sanguine delectari. Varro quoque dicit mulieres in exequiis et luctu ideo solitas ora lacerare ut sanguine ostenso inferis satisfacerent; quare etiam institutum est ut apud sepulcra et victimæ cedantur; apud veteres etiam hommes interficiebantur, sed mor- tuo Junio Bruto cum multae gentes ad ejus funus captivos misissent, nepos illius eos qui missi erant inter se composuit et sic pugnaverunt et quod muneri missi erant, inde munus appellatum. Sed quoniam sumptuo- su(m) erat et crudele homines vel victimas interficere sanguinei coloris coepta est vestis mortuis inici ut et ipse testatur Purpureasque super vestes velamina nota, et Purpureos jacit flores. — Fabula est Jovis post- quam vitiasset Latonam matrem Apollinis et Dianæ voluissetque Astarien ejus similiter vitiare sororem illa fugit et petiit ut in coturnicem verteretur quæ grece ortigometra dicitur. Sed cum illa jam in coturnicem versa, ut est consuetudo illarum, mare transire vellet et jam in medio mari esset, afflata a Jove versa est in lapidem et cecidit in fundo maris ibique diu latuit. Cum autem Apollo patrem suum Jovem propterea deprecaretur, per- missu Jovis a fundo maris emersit et insula facta est, sed cum vagabunda et mobilis per mare discurreret, Apollo duabus insulis Miconœ videlicet et Gyaro eam ex utraque parte revinxit et sic eam immobilem fecit; quod autem mobilis secundum fabulam dicitur fuisse, hoc ideo quia crebro terræ motus ibi erant propter sepulturas mortuorum et ideo inhabitabilis erat. Datum tamen est responsum ut nullus mortuus ibi sepeliretur, quod cum observare cœpissent cessavit terrœ motus et sic habitabilis facta est. Quod vero duabus insulis dicitur fuisse revincta, hoc ideo quia de insulis vene- runt qui eam incolerent. — (Marge droite) Exclamatio est contra cupidi- tatem auri, quia ille propter aurum tantum scelus. perpetravit — in hoc loco est generalis exclamatio et generalis conclusio facta in vituperatione auri quia non solum de præsenti crimine sed etiam de præsenti crimine sed etiam de omnibus criminibus et de omni genere personarum est facta quia exempla veterum docent auri pondere et cupiditate fractam sæpe fidem et militum et conjugum et propinquorum —propterea retulit ad pa- rentem quia ille noverat judicare de auguriis — Ypallage, non enim damus austros navibus sed naves austris — ad expiationem sepulcri violati accedebat persone meritum quia et Æneæ affinis et cognatus erat et filius regis — Nigris vittis coronabantur aræ in sepultura mortuorum et cupressus ibi adhibebatur, quia incisa non repullulat — in acerbo funere solebant veteres purpuream vestem deponere et induere cernleam id est nigram; ergo quia istud acerbum erat funus ideo stabant mæstæ ipsæ aræ ceruleis vittis — Procera pocula dicuntur proprie cimbia navibus similia, quidam poculum ligneum exedera factum quod dicunt cissubium et inde per sin- copam dictum. — Cybia dicuntur vasa in similitudinem cymbæ, id est navis. Lac et vinum offerebatur in sacrificiis pro mortuis quia lacte nu- tritur corpus, vino vero sanguis; ergo ut fieret reconciliatio animæ cum corpore, lacte et vino sacrificabant, lacte propter corpus, vino propter san- guinem in quo est sedes animæ secundum illos qui dicunt animam per diversa vagari quamdiu corpus insepultum fuerit. — Postquam cœpit succedere vernalis temperies post rigorem hiemis — id est in mari — Auster ventus de Africa venientibus ad Italiam prosper est, illuc vero na- vigantibus contrarius est. — Sic enim videtur navigantibus, mare ingre- dientibus videtur quod ipsa terra recedat et urbes, sicut egressuris a mari videntur accedere. — Ægeo mari est hæc insula Tenedos et totum illu[d] mare quod est inter Hellespontum et Adriaticum Ægeum appellatur et inter Chium et Tenedum insulas est hoc saxum in ipso mari Ægeo quod a longe aspicientibus videtur capræ similitudinem prætendere et inde Ægeum quia ega dicitur capra græce. Ægeum mare dicitur ab ega, id est capra. Est enim petra altissima in medio mari quœ a longe intuentibus similitudinem capræ videtur habere — civitatem Apollinis quœ ibi erat — quia sacerdos Phœbi erat et ideo lauro coronatus erat; laurus enim Apollini consecrata est quia vim habet divinationis — agnoscit — Cognoscimus ignotos, agno- scimus antea notos. FAC-SIMILÉS: C. G. Müller, De codic. Virgilii, taf. III et IVa (Æn., II, 1-6, avec gloses, et gloses seules de Géorg., II, 177; IV, 242; Æn., II, 232; III, 568). Palœographical Society, Series II, pl. 12 (Æn., VIII, 580-609). 1. Les chiffres ou les points placés au-dessus des mots indiquent l'ordre pour la construction de la phrase: « Colitur sacra tellus medio Ægæo mari gratissima matri Nereidum et Neptuno. » 20 PALÉOGRAPHIE DES 4. Les fOS -127-133 sont du XIVe siècle et contiennent Macer, De virtutibus her- barum. — L'explicit des livres 9, 40, 44, porte « Vergili», celui des autres livres « Virgili ». Il y a quelquefois des notes tironiennes, par ex. aux fOS 60 v° et 61. 2. Cette glose et quelques autres faciles à reconnaître sont d'une écriture pos- térieure. CLASSIQUES LATINS 4. On ne sait d'où Pithou l'avait recu; voici quelques notes marginales qui pourront peut-être mettre sur la voie. J'ai remarqué (f° 38): Actum Autisiodero puplice Iterius Latro Guido », f° 160 v° « Sigemfredus », f° 454: « Guido maxime bonus nimisve malus, » f 458 v° « Ad Diderum germanum nobilem Eonoren qualem rem germanum. » — Le ms. 7926 viendrait-il d'Auxerre, comme le Bernensis 187. Virgile occupe les deux colonnes. Voir, pour le surplus, Émile Thomas (Op. cit., p. 309). Le f° 61 reproduit ici contient Énéide, I, 1-21: « Arma... superbum». Le commentaire est de Servius ad Æn., I, 13-21 (éd. Thilo et Hagen, t. I, p. 17-20). PLANCHE LXXI Paris. Bibliothèque nationale, latin 7926. Écriture du IXe siècle. Volume de 207 feuillets (mes. 0, 33 sur 0, 20) ayant appartenu à P. Pithou, puis à Colbert (n. 649)l. Il contient les œuvres de Virgile écrites sur deux colonnes d'une grosse écriture (l'Énéide est mutilée à partir de XII, 138); chaque vers occupe généralement deux lignes. On y trouve quel- ques gloses tirées, la plupart, du commentaire de Servius (Cf. Thomas, Op. cit., p. 305). Le f° 45 reproduit ici contient Géorg., III, 546-ÏV, 8: « Ipsis est aer... statioque petenda. » Gloses, non justus — veloces — moriendo — dederunt locum — proprio nomine — infra — per singulos — flavii — inclinati — mortem— cumulat — delere, lavare — insanie — comesta — odiosos — temtaverat — vestes — pustelle vel carbunculus — menbra — ignis salvaticus — comedebat — statim — quia ex aere colligitur, id est ex rore — Cesarius, Cesarei, ii — prosequar, dicam — o, voc(ativus) — consuetudines — id est quale studium — sub re — prospera — permittunt — In — ubi stent. PLANCHE LXXII Paris. Bibliothèque nationale, latin 7927. Écriture du xe siècle. Volume de 126 feuillets (mes. 0, 33 sur 0, 25) provenant de S. -Martial de Limoges, comme le prouvent les notes en grosse écriture de Bernard Itier placées à la fin du volume (Cf. Chroniques de S. Martial, pub. p. la Soc. de l'Hist. de Fr,, page 106); il a fait partie ensuite de la bibliothèque de Colbert (n. 1791). Plusieurs feuillets ont été refaits au XIIe siècle. Il contient les poèmes de Virgile précédés de l'Appendix Vergiliana: Culex, Diræ, Copa, Est et non, de Institutione viri boni, de Rosis,. Moretum, puis la pièce qui porte le nom d'Octavianus: « Ergone supremis. » Sillig l'a collationné pour les Carmina minora et lui donne le. nom de Colbertinus I (éd. Wagner, t. IV, p. 22); Ribbeck, reproduisant les mêmes variantes, le désigne par A; Baehrens l'a examiné de nouveau (Cf. Poetæ minores, t. II, p. 11-12). Le f° 37 v° reproduit ici contient Géorg., IV, 468-521: « Et caligantem... orgia Bachi ». En bas de la colonne gauche se trouvent ajoutés les vers « Nocte pluit tota... Sic vos non vobis.... Monte sub hoc lapidum... » PLANCHE LXXIII 1° Berne. Bibliothèque de la Ville, n. 239. Écriture du IXe siècle. Volume de 148 feuillets (mes. 0, 28 sur 0, 23) qui forme, avec le Bernensis 255, un seul et même exemplaire de Vir- gile. Il contient l'Énéide (I, 321-XII, 681). Voir la descrip- tion dans Müller (Op. cit., p. 9-10) et Hagen (Cat. cod. Bern. )., Le f° 56 v° reproduit ici contient Énéide, VI> 193-223: « Maternas.... more parentum. » Gloses. Venerias, hæ enim Veneri sunt consecratæ et multum Veneri deditæ — ratio — obumbrat — desere — mea mater — Diva parens, bene in silvis quam jam scit sibi esse visam habitu venatricis ut in primo legimus — ambulando quia vola dicitur medietas palme vel pedis vel certe a volando aliquando — prodibant, manifestabant— de —maie hic, alibi bene odorantis vel fumus — purum— per liquidum dicunt eas alte volantes ad vitandum odorem inferni — aic grs — id est volantes — comparatione PLANCHE LXVIII Paris. Bibliothèque nationale, latin 7929. Écriture du IXe siècle. Volume de 133 feuillets1 (mes. 0, 32 sur 0, 28) contenant les sept derniers livres de l'Énéide (depuis VI, 14, jusqu'à XII, 819). On sait, depuis l'article d'Émile Thomas (Revue critique, 11 oct. 1879, p. 286) que ce manuscrit et le Ber- nensis 172 sont deux parties d'un seul et même manuscrit désigné par P. Daniel sous le nom de Floriacensis (c'est- à-dire de Fleury-sur-Loire). Il a appartenu à P. Pithou, puis à Colbert (n° 1624). Le texte est souvent celui du Romanus; il a été examiné, surtout dans les lacunes du Romanus, par Ribbeck (qui le désigne par a) pour la première partie, et par E. Thomas (Essai sur Servius. Supplément 1879) pour la seconde. On remarque dans le Paris. 7929, comme dans le Bern. 172, une majuscule plus grande que les autres tous les huit vers; le vieux manuscrit dont il est la copie était peut- être en grosse écriture capitale avec huit lignes à la page à cause des nombreuses scolies; le Veronensis 38 ne con- tient que 13 lignes par page. Les nombreuses gloses sont en général de Servius ou du Pseudo-Servius. Voir Thilo (éd. Servius, præf. p. LIX-LXI). Le f 52 reproduit ici contient Énéide, VIII, 717—IX, 5: « Laetitia ludisque... ore locuta est. » FAC-SIMILÉS: (de la partie conservée à Berne): Müller, Op. cit., tab. VII, specim. VIII (Æn., II, 560-567). PLANCHE LXIX Paris. Bibliothèque nationale, latin 10307. Écriture du Xe siècle., Volume de 246 feuillets (mes. 0, 34 sur 0, 26) contenant (f 50-245) les oeuvres de Virgile avec les commentaires de Servius. Auparavant se trouvent reliés la préface de Sedu- lius, le poème de Juvencus et l'épitaphe d'Elbert, arche- vêque d'York. Il a été consulté par Heinsius, Ryckius et Maswich (voir E. Thomas, Essai sur Servius, p. 304). Certaines variantes se trouvent mentionnées dans l'édition de Burmann avec la lettre R. Tout le volume est écrit sur deux colonnes; l'une contient le texte de Virgile, l'autre le commentaire de Servius. Il a appartenu jadis à la bibliothèque de Leyde, puis a porté, dans le Supplément latin, la cote 1653. Le f° 72 reproduit ici contient Géorgiques II, 66-99: « Fraxinus... ulla. » Le texte de Servius se rapporte aux vers 7-42 du livre II. Gloses interlinéaires, id est arbori non putrido2 — sterilis arbor — hispida— fortes — s(ubaudi) et — est— expellunt—cortices—-parva apertio — foramen vel oculus — congungunt— humido — concrescere — profunde — s(ubaudi) cum — fructiferæ — surculi—id est post longum tempus—pro eo quod est mirata est — faba Siriaca — ab Ida silva — similitudinem — genus olivæ—genus olivæ—cum—viridi—oliva a tundendo dicta—illius regis—pira ex una parte rubentia— nigris—magnis —quæ volam implent — Italicis — insula — a Thaso insula — Ægyptiæ — Thasiæ vites — Mareo- tides— cocto — penetrabilisque— matura cito, fit roma(nus) s. grec. — impeditura — pro omni tempore posuit—quasi præcoquæ—laudem — sine minio id est rubore — optima — genus vitis. PLANCHE LXX Paris. Bibliothèque nationale, latin 16236. Écriture du xe siècle. Volume de 246 feuillets (mes. 0, 34 sur 0, 24) ayant appartenu à la Sorbonne (n. 511) et, antérieurement, à un nommé Roisel. Le texte de Virgile occupe une colonne et le commentaire de Servius l'autre, ou bien les commentaires se trouvent en haut et en bas de la page quand le texte de VIRGILE 21 Averni — in —unaqueque super arborem suam sedit—sedeo, se brevis quod in compositione fac(tum) decernitur, et sido, si longa est — id est de quibus arboribus — scilicet ceteros —auri splendor—ventus — per —in — Bene brumali addidit. Tune enim maturum est et auri imitatur colorem — est ramus aurei coloris nam qui solis alterius coloris invenetur — de — Non seminat arbos: est idem, nam de stercore avium nascitur, id est de fimo turdelarum — de rubicunda — proie — rotundos — folia tenuia de auro vel laminæ — Tardantem idcirco dicitur et citantem ramum quia Æneas cupidus erat et sic sibi videbatur quasi tardasset qui eum fataliter sequebatur — excitantem vel moventem— gravem — nihilominus similis — dum itur ad sylvas — tristi vel gratias non agenti — scilicet officia — faciebant — adv(erbium) — ante omnia — inciso — Pinguem tedis, Ypal- lage est, hoc est de pinguibus tedis — scilicet pyre — de — aptis ad funera — Teucri — mortales — adv(erbium) — pyram — de — de — Idaria — per flammas — administrant —dativus—in (to)rum— id est vestes q(ue) fue- runt illi care — id est ponunt — cui — hoc est — secundum. Paris. Bibliothèque nationale, latin 7925. Écriture du IXe siècle. Volume de 161 feuillets (mes. 0, 26 sur 0, 19) ayant appartenu à Colbert (n. 2077) et peut-être antérieurement à Saint-Martial de Limoges 1. Il renferme les œuvres de Virgile avec de nombreuse gloses marginales et interlinéai- res; les notes tironiennes n'y sont pas rares. Au f°38, on y remarque: « Explicit liber quartus Georgicorum; versus Verg. qui sublati sunt a libris ejus, nam ab Armis non coepit, sed sic: Ille ego... cano. In secundo hos constat esse detractos. » Suit le passage de l'Énéide (II, 567-588) omis dans la plupart des mss. de Virgile, mais rapporté par Servius. On trouve au commencement le Carmen Octaviani, dix vers de Boèce (Consol. III, 5) en notes tironiennes; à la fin les douze « Versus sapientum, hoc est Basili, Asmeni, Vomani. etc. » Le f° 41 v° reproduit ici contient Énéide, I, 210-251: « Illi se prædæ... uhius ob iram. » Gloses. ad prædam datur— accinctos enim industrios dicimus sicut et discintus neglegentes (?) — studiose parant — ambiciose quid sint cervi — corium, nam terga dorsa, decorticant—quicquid intra corium est, quidquid sub corium, unde visceratio caro; dicunt hujus viscus, visceris — minutas particulas — numero singulari indeclinabile — membra — palpitantia nondum adhuc mortu[a] — non ad elixandas carnes sed ad se lavandos, he- roicis enim temporibus carne non vescebantur ulixæ (leg. elixa) — quoqtue caldarias — aenus ex ære — id est postquam se laveruht — cibo — forti- tudines— gramina — scilicet discumbentes, alibi fugatos sed et occisos— et ablativus et genetivus—saturantur — vini — carnis cervinæ — impleo illius rei—non affluenti quesita — fugata est ab illis — sunt — Amissos] perditos — diutino — loquela — vitam et mortem — pericula — mori — sustinere tolerare — deos — Aut subaudis des et est deós conquestio quod non flectantur precibus aut certe dicit non solum perisse socios sed nec sepulturam habere ad quam vocentur; ab eo quod præcedit id quod se- quitur — Præcipue] prœter omnes quasi plus omnibus — forlissimi — proprium nomen — pro Orontis— acris fortissimi — HOMOEUTELEUTON cum in singula verba scilicet clausula exeant ut morentes fientes lacri- mantes commiserante[s] — proprium nomen — interitum, mortem — seva perpessa — propter socios ne turbarentur — proprium nomen — socium suum ducem Trojanum — proprium nomen - vel fabula[rum] enim est vel diei (mg. ) Non semper dicit ortum vel occasum diei, et est poeticum non omnia exprimere quis Omerus tempora universa describit —Deorsum aspi- ciens (mg. ) Notandum quia [si] dispiciens dixerimus, diligenter inquire[ns] singula [corr. significamus) sicut deduco et diduco.....divulsus—proprium epiteton quia omnibus superest — eo quod venti velam faciunt volare — in longum exposita—aut in longum expositas aut proprium epitetum — ripa — numerus pluralis, urbes singulæ; unius civ[itatis] multitudo— stetit— Africe — oculos — in — (mg. ) Proeconomia id est dispositio carminis, quia timebat enim Venus ne Romana fata Cartagini concedit, quaæ res- picit — Jovem — de rebus umanis parantem — secundum Stoicos qui dicunt deum curare — minus positivo comparativus significat — compara- tivo pro positivo — de — per — suffusos habens, et est figura quociens participium preteriti a passivo accusativum jungimùs; pulcritudinem expressit — mater Eneæ — Jovis — et qui pavefacis populum tuum cum fulgure tuo — subaudis filius — pro contra te — peccatum admittere — potuit —Trojani — morte[s] — propter — pro volubilibus — volubilis qui volvitur; volvens qui volvit, hoc interdistat — futuros esse — genere — pro Dardano quia Teucer e Creta. (mg. ) Soient enim poete nomina provinciis vel personis usurpare, velut « domitus Pollucis » ut « manibus Progne, » ut « Didone Sidoniam » ut « Scillam Nisi. » Sane inter fabulam et historiam ha?c inter est differentia (?) Fabula est dicta res contra natura, seu facta seu non, ut de Phasipe, historia quicquid secundum naturam dicitur sive factum sive non ut de Fedra— potestate, pace, bello— es — o — causa rei — convertit — consolabar — malis — bona — conpensans, reponens — similis — adversa — mortibus — ductos, coactos, fatigatos — per(sequitur) — imperator maxime — dux Trojanorum — Simile elegit: secundum Livium Sisanna dicit solum quia et legatos suscipit — fusus, evasus — grecis — gens est — et Ulixes non prodidit — PARADIGMA. 4. On lit à la fin, en écriture du XIIe siècle: « Sancte Martialis, sancte Andrea, ora pro nobis ». Serait-ce par hasard le n° 297 (Liber Octaviani imperatoris) du Catal. do S. Martial publiée par L. Delisle (Cab. des mss., II, 503), comme le 7927 a été reconnu pour le n° 254. venit (?) inde Venetius qui Veneti[am] tenuit — gens — penitus intrare - recessus [et sup. portus) — securus satus (leg. factus) etiam inter sevos populos dicitur Liburnorum — gentem Dalmatiæ? — transire. Amant poete rem unius sermonis circumlocutionibus dicere — fons est — (mg. ) novem recursus habebat — ponti — magno —... flumina exeunt vel ut .....septem - vadit - cum — vastat — murmuranti — etiam in loco dificili — Patavium a Padi vicinitate — fundavit — Trojanorum — sacravit — sincope — quieta — quasi una sit de Trojanis — promittis — quia nutu semper promittit aliquid Juppiter — (mg. ) Proinde potest et interjectio esse dolentis — perditis — perditis — Junonis — propter. PLANCHE LXXIV Paris. Bibliothèque nationale, latin 10308. Écriture lombarde du XIe ou XIIe siècle. Volume de 172 feuillets (mes. 0, 325 sur 0, 22), relié aux armes d'un pape, autrefois Supplément latin 771 et ayant appartenu auparavant à Jo. Car. de Salviatis. Il contient les Bucoliques, les Géorgiques et l'Enéide. Ce manuscrit n'est pas le longobardus dont s'était servi, au commence- ment du XVIe siècle, Pierius Valerianus1. Le f° 132 reproduit ici contient Enéide, IX, 354-393: « Sensit enim nimia... silentibus errAt. » Gloses. Parenthesis — scilicet illum — scil. in — strage—scil. in vo- luptate — id est portari se et Eurialum — recedamus — dies ap(propin- quat) — factum — munera — (vir)orum — sed illi Nisus et Eurialus — vasa vinaria — scil. relinquunt — tapes tapetis — ornamenta equorum — scil. cum — (cingula) hominis neu(tri), animalium feminini — Tiburtino — scil. illum — pro(prium nomen) — scil. Remulus — (marge): Cedicus ille moriens « Tiburti Remulo » aut « Tiburtino » intellegamus, hoc est de Tibure, ut sit datibus ab appellativo « hic Tiburs », aut « Tiburti », hoc est filio Tiburti, ab eo quod est Tiburtus, hujus Tiburti, ut sit «Tiburti Remulo » sicut « Deiphove Glauci ». Suo moriens dat habere nepoti, id est Remulo quem supra avo cognomine diximus; nam quotiens aperte non ponitur nomen filii vel nepotis, cognomine esse eum intellegimus avi vel patris quorum nomen aperte positum invenimus et econtra si filii vel ne- potis nomen positum fuerit prætermissus hic parentum nomine eos esse intellegamus necesse esse. Sane sciendum locum hunc esse unum de de- duodecim Virgilii sive per naturam obscuris sive involubilibus sive emen- dandis sive sic reliclis [cf. Serv. ed. Thilo et Hagen, t. II, p. 342]. — nepotis Remuli — scil. cingula — inutiliter — Eurialus — scil. se — exeunt — scil. loca — interim — scil. in — scil. erant — scil. cum — scil. exercitus — Nisus et Eurialus — subintrant — Nisum et Eurialum — longe — ipsi equites — nox est habens aliquid lucis — manifestavit — obliviosum — scil. cum — scil. illa galea — resplenduit — non — scil. est — sine causa —exercitu — pro(prium nomen) — scil. o (viri) — scil. est — propter quam arripuistis hanc viam — ubi — aut — scil. respondent — pro (tende)bant —- scil. illos — (c)elerabant — pro (fi)debant — scil. se — opponunt — id est ad diverticula vel ad breviores viores vias vel semitas — meliorem abitùm quam aditum, cingunt enim silvam ne abeant id est ne abire possint — ex omni parte — scil. silve — iugressum — scil. de - circumdant— ubique — scil. de spinis — viridi — obscura — silvam — spisse — ex omni parte — spine — scil. et — secretos — scil. in silvam —vvias — ponderosa — retinent — turbat — scil. illum — metus — scil. in ipsa — scil. solus — imprudens, valde prudens valde prudens vel quia iterum reversus incidit in hostes — effugerat—quia iterum reversus inciderat inciderat in ipsos— scil. evaserat — scil. sunt — scil. porte — scil. ibi — pro postquam — scil. Nisus — incassum — retro aspexit amicum — scil. ait — scil. o (Euriale) — scil. in — quali — ego Nisus — ubi — aut — scil. te — iterum — flexum — rediens — requirit — spinis — scil. in— tacentibus — discurrit Nisus. PLANCHE LXXV Vérone. Bibliothèque capitulaire, n° 40 (anc. 1° Écriture capitale du ive siècle (?); 2° Écriture mérovingienne du VIIIe siècle. Ce fameux manuscrit, formé de 344 feuillets (mes. 0, 26 sur 0, 205), dont 128 sont palimpsestes, renferme sous le texte de S. Grégoire (Moralia in Job, l. 28-35), en écriture mérovingienne, des parties en écriture capitale contenant le texte de Virgile, d'autres en onciale offrant des restes de la première décade de Tite-Live dont il sera question à propos de cet auteur, enfin des fragments relatifs à la géo- métrie (cf. Th. Mommsen, Abhandl. d. Berl. Akad., \. On y voit les leçons perduxit (Bucol., 1, 73), duas altaria (5, 66), Sardoniis (7, 41), hanc altaria (8, 74), Tmolius (Georg., II, 98), mais il n'a pas les vaiiantes cur- rere (Buc, IV, 46), tulit (Æn., IV, 764), dolor (X, 871). — Il existe un autre ms. lombard au Vatican, suivant Mai (Picturæ, p. 5), mais qui ne contient pas les Bucoliques; enfin la Bibliothèque d'Oxford possède un ms. également lombard, dont les variantes ont été relevées par G. Butler (Oxon., 1854, in-8°) et dont R. Ellis vient de donner un fac-similé dans sa récente publication (XII fac-similes from latin mss. in the Bodleian Library, 1885). PALÈOGRAPHIE DES CLASSIQUES LATINS 22 PALÉOGRAPHIE DES CLASSIQUES LATINS 4. Le dernier éditeur du traité « de Viris inlustribus » de S. Jérôme, Guil. Herding (Lips., Teubner, 4879) a connu trop tard l'existence du manuscrit 12161 pour s'en servir comme il aurait dû. Grâce à Alf. Schœne, il a pu donner dans sa préface les principales variantes, en ce qui concerne S. Jérôme (les pages palim- psestes ont été laissées de côté). Mais son nouveau texte de Gennadius est notable- ment inférieur au texte traditionnel, établi avec le secours du ms. 12161, qu'on trouve dans la Patrologie latine de Migne (t. LVIII, col. 4059 sq.). Paris. — Imp. A. Lanier, 14, rue Séguier. tateur, d'abord ligne pour ligne et lettre pour lettre, ensuite avec les suppléments qui la rendent intelligible. uergilius TIQUAMSILUAMS,T.A.F.P.P.S.I.S.I.F.T.C.E.R.S.A. I.M.O.FERROSONATALTABIP.F.E.A.A.S.P.R. N.C.E.O.S.C.N.P.C.U.G.O.HOCINTERCXHMATA ??G??suolocOREFEREMUSITEMAD NOTANDUMCXHMAQUODA?KMANI KONUOCATURUBIPROPOSITOSINGTuLA AIADSUMITURNONSUOLOCOPLURALES UTESTNOXETTUATESTISDEXTERAQ.N. L.P.P.ESTENIMORDONOXETTUADEXTRA TESTESSUNTQUODGENUSETABHOME ROUSURPATINCOMMENTARIISPLURIBU» EXEMPLISSTRUIMUS DEINDEUIDE AMUSQUOMODONUMERETINCIPITAUTE- ANUMERODUPLICIBISCONATUSERAT CASUSE.I.A.B.P.C.M.TERCONATUSIBICOLL D.B.C.T.F.C.M.E.I.QUATERIPSOINLIMINE POR.S.A.U.S.Q.A.D.OTERQUEQUATERQUE BEATICENTUMQUAEABEOTURAEC. A.TECTUMAUGUSTUMG.C.S.C.UIDIHEC UBAMCENTUMQ.N.QUOLATIDICUNT ADITUSC.O.C.NYMPHASQUESORORESCEN TUMQ.S.C.Q.F.S.NONMIHISILINGUAEC.S. O.C.TERCENTUMTONATORED.TERCEN TUMNIUEIT.D.I.QUAMMILESSECUTAE H.A.H.G.O.PERMILLECOLORIBUSARCUM [Exinde attendenda variatio quam in numeris facit ubi permiscet sin- gularia et pluralia..., ut : Itur in an]tiquam silvam, stabula alla ferarum. Procumbunt piceae, sonat icta securibus ilex Fraxineaeque trabes cuneis et fissile robur Scindilur, advolvunt ingentes montibus ornos (VI, 179). Ferro sonat alta bipenni Fraxinus, evertunt actas ad sidera pinus,Robora nec cuneis et olentem scindere cedrum Nec plaustris cessant vectare gemen- tibus ornos (XI, 135). Hoc inter s??µata ?ó??? suo loco referemus. Item adno- tandum s??µa quod ' ???µ????? vocatur, ubi proposito singulari adsumitur non suo loco pluralis, ut est : Nox et tua testis dextera quod nequeam lacrimas perferre parentis (IX, 239). Est enim ordo : Nox et tua dextra testes sunt. Quod genus et ab Homero usurpatum in commentariis pluribus exemplis struimus. Deinde videamus quomodo numeret. Incipit autem a numero duplici : Bis conatus erat casus effingere in auro, Bis patriae cecidere manus (Aen., VI, 32). Ter conatus ibi collo dare brachia circum, Ter frustra com- prensa manus effugit imago (Aen., II, 792 et VI, 700). Quater ipso in limine portae Substitit atque utero sonitum quater arma dedere (Aen., II, 242). 0 terque quaterque beati (Aen., I, 94). Centumque Sabaeo Ture calent arae (Aen., I, 146). Tectum augustum ingens centum sublime coiumnis (VII, 170). Vidi Hecubam centumque nurus (Aen., II, 501). Quo lati ducunt aditus centum, ostia centum (VI, 43). Nymphasque sorores Centum quae silvas centum quae flumina servant (G., IV, 382). Non mihi si linguae centum sint oraque centum (G., II, 43). Ter centum tonat ore deos (Aen., IV, 510). Ter centum nivei tondent dumeta juvenci (G., I, 15). Quam mille secutae Hinc atque hinc glomerantur oreades (Aen., I, 499). Per mille coloribus arcum (V, 609). Voici le texte de S. Jérôme1, ligne pour ligne : in septimo adversus Arrianos libro nominis ejus quasi hereticam memi- nit. Porro ille defendit se non esse dogmatis cujus accusatur sed com- munione Julii et Athanasii Romanae et Alexandrinae urbis pontificum se esse munitum. Athanasius Alexandrinae urbis episcopus multas Arrianorum perpessus insidias ad Constantem Galliarum principem fugit unde reversus cum litteris et rursum post mortem illius fugatus est. usque ad Joviani im- perium latuit a quo recepta eclesia sub Valente moritur. Feruntur ejus ad- versum gentes duo libri et contra Va- lentem et Ursacium et de virginitate de persecutionibus Arrianorum plurimi et de psalmorum titulis et historia FAC-SIMILÉ : Nouv. traité de dipl., III, pl. 42 (IV, III, les six premières lignes du présent fac-similé). 1868, p. 153 sq.). 51 feuillets seulement proviennent d'un manuscrit de Virgile; chaque page contient 13 vers du poète avec de larges marges remplies souvent de gloses en écriture cursive romaine qui semble aussi ancienne que la capitale employée pour le texte. Angelo Mai a le premier publié ces scholies en 1818 (puis dans ses Classici auctores, t. VII, p. 247 et suiv.). Malheureusement les réactifs employés pour faire revivre l'ancienne écriture ont rendu la lecture et surtout la photographie très difficile. Voir la description très exacte de H. Keil en tête de son édition de Probus (Halis, 1848, in-8°. Accedunt Scholiorum Veronensium et Aspri quaest. Vergilianarum fragmenta). Ribbeck (Proleg., p. 273 sq.) pense que le Virgile de Vérone (qu'il désigne par v) est dérivé d'un exemplaire semblable à FMPR, mais couvert de variantes, de gloses et de correc- tions parmi lesquelles le copiste aurait puisé arbitrai- rement. Le f° 224 reproduit ici contient Bucoliques, III, 27-39 : « Stridenti miserum... pallente corymbos. » Voici la trans- cription des scholies qu'on ne saurait faire aujourd'hui sans le secours des éditions Mai et Keil : (Marge Supérieure) stipula disperdere carmen. Significanter illud Theocriti translatum locavit, 'A??e? s?? ?a??µa? a???? p?pp?sde? || ?????e?. Disperdere eleganter, ex loco quod in triviis, re quod stipula, sono quod stridenti. || Bis venit ad mulctram. Adnotandum quod hic mulctram feminino genere posuerit, cum alibi neutro, Inplebunt mulctr[alia vaccae. Totum] || autem est ex illo Theocriti,??s??? ??? T?s?, s?d? T?? ?s?µ??t??a ?µ??? et reliqua. Binos alit ubere fœtus. [Dixit] || suo more binos pro duobus, ut alibi : Bina manu lato crispans haslilia ferro. Praedicatio vitulae est quae duos [foetus habeat.] || Quo pignore certes || quo opere confligas || vel quod praemium ad certamen exhibeas. (Marge Inférieure) Bisque die numerant [ambo pecus : ineuntes] numerum non sinunt quicquam || de grege imminuere, alter et haedos : alteruter etiam haedos, ut cura || propensior indicetur cum etiam haedorum numerus requiratur. || Alcimedontis, fictum nomen arlificis. Nusquam enim laus hujus operis lnvenitur || et voluit obscuriorem sensum reddere noluit ||... foedera... orum || pignus futurae concertationis adjuvit. (marge du côté droit) Vitulam m... || operis auditor parat... || apud veteres... || bantur aut co... || arietes at tra... || hirquos hero[ici?] |] lyricici tauros || Torno facil... || scalptura... || a sonitu... || corymbi sunt hed... || fructus granis h... || inter se coeunt... FAC-SIMILÉ : Ribbeck, Proleg., tab. III (Buc. 3, 31-38). 2° Paris. Bibliothèque nationale, latin 12161. 1° Écriture onciale du IVe siècle (?); 2° Écriture mérovingienne du VIIe siècle. Volume de 119 feuillets ou 238 pages numérotées (mes. 0,25 sur 0,15) provenant de S. Pierre de Corbie; il a passé ensuite à S. Germain des Prés (n° 1278), aussi les auteurs du Traité de diplomatique en parlent-ils à plusieurs reprises (t. III, p. 52-53, 152-153, etc.); ils ont reconnu dans les parties palimpsestes des fragments du code Théodosien, d'un panégyrique, des anciennes lois visigothiques et du commentaire d'Asper sur Virgile. L'écriture la moins ancienne offre le traité de Viris illustribusde S.Jérôme, suivi de celui de Gennadius. Quatre feuillets seulement (p. 99-100, 113-114, 119-120, 127-128) proviennent d'un manuscrit d'Asper; la manière dont ce grammairien avait entendu son travail, qui consistait sur- tout à rassembler les exemples de Virgile à propos de telle ou telle règle, aurait fait de ce commentaire une utile ressource pour le texte du poète. La petite écriture onciale employée dans ces fragments est un des plus anciens spé- cimens qui nous soient parvenus. On lisait en titre courant de toutes les pages ASPRI à gauche et VERGILIUS à droite. H. Keil (l. cit.) a donné une édition des feuillets d'Asper, d'après un déchiffrement assez fautif essayé par F. H. Knust; j'en ai publié un autre dans la Revue de phi- lologie (t. IX, 1886, p. 83-101). La page 119 reproduite ici contient S. Jérôme, de Viris illustribus (ch. 86-87); voici une double transcription de la première écriture relative à Virgile et son commen- HORACE 23 HORACE PLANCHE LXXVI Berne. Bibliothèque de la Ville, n° 363. Écriture irlandaise du IXe siècle. Volume de 197 feuillets (mes. 0,24 sur 0,185) dont le contenu varié est bien décrit par H. Hagen (Catalogus cod. Bernensium, 1875). Les fos 167 à 186 v° sont occupés par les poésies d'Horace incomplètes et dans un ordre tout diffé- rent des autres manuscrits. Voir Orelli (ed. major, prœf.) Ritter (ed. Hor. I, prœf. p. XXXII sq.), Keller et Holder (ed. major, t. II, prœf. p. IV), Keller (Epilegomena zu Horaz), Hauthal (Jahrb. fur Philologie, t. 22, 1838, p. 338 sq.; Acro- nis et Porphyrionis commentarii, 1864, I, Addenda, p. VII- XII); C. Kirchner (Novæ quæst. Horat., p. 8-9). Il est désigné par B dans Orelli et Keller-Holder. Le ms. porte la signature de Bongars et provient du monastère de Fleury-sur-Loire, dans lequel il avait été ap- porté par Alcuin ou quelque moine de ses compatriotes. Des gloses celtiques se trouvent fréquemment en marge ou entre les lignes. Cf. Hagen (Antike und mittelalterliche Räthselpoesie, p. 47-48), W. Stockes (Goidelica, Calcutta, 1866). On trouve encore des renseignements sur ce ms. dans les Grammatici latini de Keil, où il est souvent cité. • Notre planche LXXVI reproduit le f° 167 contenant une courte vie d'Horace ainsi que la première ode, et le f. 168 v° contenant « Namque me silva... flavæ decorent parentes » (Od. I, 22, vs. 9-24; 32, vs. 1-16; 38, vs. 1-8; Od. II, 2, vs, 1-24; 4, vs. 1-14). Vita HoRATII. Publius Quintus Horatius Flaccus libertino patre nalus in Apulia cum parente in Sabinos migravit, quem cum pater puerum Romam misisset in ludum litlerarum, parcissimis eruditur impensis. An- gustias patris vicit ingenio coluitque adolescens Brutum sub quo tribunus militum civili bello militavit,captusque est a Cæsare ; post magnum tempus beneficio Mæcenatis, non solum servatus sed etiam in amicitiam receptus est, quapropter Mæcenati et Augusto in omnibus scriptis suis venerabiliter assurgit. Scripsit autem carminum libros IIIIor, carmen saeculare, epodon, de arte poetica libri, epislolarum lib. II, sermonum lib. II. Commentati sunt in illum Porphirion Modestus et Helenius Acron omnibus melius. C. Aemilium ad Maecenatem vario hominum scribit officio. Pragmatice monocolos.— Metrum Asclipiadium quod constat ex spondeo, duobus cho- riambis et pirrichio, ita : Maece|nas | atavis | édite re|gibus.— Sive aliter ex spondeo, dactylo, cesura et duobus dactylis, ita : Mæce|nas ala|vis | edite | regibus, quæ scansio dicitur ex pentihemeri heroica et duobus dactylis. eo quod a Porsenna rege Clusiorum originem duxit — apud anti- quos nobilibus regibus certare mos fuit— Saphicum metrum quod constat ex trocheo, spondæo, dactylo et duobus trochæis ita : Jam sa|tis ter|ris [nivis | atque | dirae]; rursum ex epitrito secundo coriambo et bacchio. FAC-SIMILÉ : C. Kirchner, Novœ quœstiones Horatianœ. Ad- duntur tab. lithograph. quatuor in quibus XXVI exempla scripturæ codicum a sœc. IX ad sæc. XVI exhibentur. Lips. 1847, 4°. Tab. I, n. 1 (Od. I, 31, vs. 1-6). PLANCHE LXXVII- Môme manuscrit que planche précédente. Sont reproduits ici : 1° le f° 178 contenant « Non usita ita nec tenui ferar... Pirithoum cohibent », Od. II, 20; III, 1, vs. 1-48; 2, vs. 1-4 et 13-16 (suivis de l'abrév. reliqua); 4, vs. 1-16, 21-38, 53-80; 2° le f° 182 v° contenant « quid amplius vis, o mare et terra ardeo... Debemus morti nos nostraque sive receptu » (Epod. 17, vs. 30-52; Art poét. vs. 1-63). PLANCHE LXXVIII Leyde. Bibliothèque de l'Université. Leidensis F. 28. Ecriture du IXe siècle. Volume de 136 feuillets1 (mes. 0,31 sur 0,23) provenant 4. Les feuillets 27, 28 et 136 manquent. Le dernier vers conservé (fo 135 vo) est « Sensimus... ut si » (Sat. ii, 8, 58). de Saint-Pierre de Beauvais, comme en témoigne l'inscrip- tion tracée (f° 1) au XIIIe siècle : « Sancti Petri Belvacensis. Q. XVII ». Il est souvent cité par R. Bentley et on le trouve désigné par 1 dans l'édition de Keller et Holder. L'Art poé- tique est inséré entre les Odes et les Épodes; les Épitres avant les Satires. A la fin des Épodes se trouve (comme dans les mss. reproduits pl. LXXIX et LXXX) la mention : « Vettius Agorius Basilius Mavortius, vir clarissimus et illuster, ex comite domestico, ex consule ordinario, legi et ut potui emendavi, conferente mihi magistro Felice oratore urbis Romæ. » On voit par là que Vettius Agorius Basilius Mavortius1 qui avait été consul en l'an 527, a revu avec l'aide d'un certain Félix, grammairien et professeur d'élo- quence à Rome, un manuscrit d'Horace dont dérivent tous ceux qui portent la même souscription2. Le f° 77 reproduit contient la fin des Épodes (17, 70) : « voles modo » et le commencement du Carmen sœculare (vs. 1-13). Gloses. Tu quidem mori oplabas, sed non sinent mea veneficia — id est velle haberes — id est aliquando — ab — id est aliquando — species pro genere— id est aperire; scilicet voles — f. tadico (?) —id est Iristitia— id est super humeros inimicorum — id est equitans super inhnicos meos — scilicet omnis — id est locum dabit — id est novae potentiae — scilicet ego id est vivere — scilicet de caera factas — scilicet tu, Horati — id est studiosius — id est vivificare — desideriique] id est amoris — id est con- ficere — id est flebo — scilicet meae — id est finem (marg.) Sensus est : quae difficiliora facere possum id est cereas imagines animare et lunam caelo evocare et umbras mortuorum ab inferis reducere, mentes quoque hominum amore incendere. Numquid circa te artis meae impotentiam flebo [cf. Porphyrion, ed. Meyer, p. 178]. Secularis carminis duplex devotio consueverat, aut enim pro sedanda et vertenda pestilentia aut pro certo et constituto numero annorum cente- simo decimo anno in Capitolio a puellis et pueris inpuberibus cantabatur; ideo autem tempora numeraturus ab Apolline et Diana principium sumpsit quia ipse in honore solis habebantur et lunae [cf. Acron, ed. Hauthal, i, p. 433] — id est Apollo — ad ambos refertur quia ipse sol est, ipsa luna — in praeterito — Non tempore prisco dicendum fuit sed tempore quo prisca imitatur — scilicet sacrificii — pro diis — id est quibus placuerit in septem collibus conslituta — ut « septemque una sibi muro circumdedit arces» — scil. concedite, o Apollo et Diana—Ab hoc loco indicat alternis vocibus invocare Apollinem et Dianam — renovando diem quasi alius vi- detur — scil. per naturam idem est — scil. precamur— magnitudinem suam rogatur urbi Romae servari. PLANCHE LXXIX Paris. Bibliothèque nationale, latin 7972. Écriture du commencement du Xe siècle. Volume de 145 feuillets (mes. 0,22 sur 0,295) contenant les œuvres d'Horace dans le même ordre que le ms. précé- dent, précédés de la Vie attribuée à Suétone. Au fo 1 la note « ex mss. bibliothecae Jo. Jacobi Menteli ». Vanderbourg (les Odes d'Horace trad. en français. Paris, 1812, t. I, p. 394-396) le désigne par E, MM. Keller et Holder par 1. On le croit dérivé du même exemplaire que le Leidensis. Entre le f° 89 qui contient la fin du Carmen sæculare et le f° 89 où se trouve le commencement des Épîtres, une main de la même époque a transcrit plusieurs pièces de vers intitulées : De monacho (13 vers), De asino ad episco- pum ducto (15 vers), De auro (8 vers), De capra (10 vers), Epitaphium « Non ullis meritis sed sola voce sacerdos Hic mea Lanfrancus sordida membra tego, etc. » (14 vers), Epitaphium : « Hic cubat aeterni Hludovicus Caesar ho- noris Aequiperet cujus nulla Thalia decus, etc. » (18 vers). Le f° 87 ne contient que quatre vers, le f° 88 (r° et v°) est resté blanc. Ainsi que l'ont remarqué Vanderbourg et Hauthal (Acronis et Porphyrionis comm. t. I, p. XIII, not.); l'épi- taphe de Louis II (mort en 875), fils de Lothaire, doit aider à fixer la date du manuscrit. On peut estimer qu'il a été 1. La signature de ce personnage se trouve, suivant toute vraisemblance, au fo 45 du célèbre ms. de Prudence en capitale (Paris. 8084). Voir L. Delisle, Bibl. de l'École des chartes, 1867, p. 298, et U. Robert, Mélanges Graux, p. 412. 2. Sur cette souscription et d'autres analogues on trouve d'excellents détails dans J. Horkel, Analecta Horatiana, Berl. 1852, 8o. paléographie des classiques latins 7 24 PALÉOGRAPHIE DES CLASSIQUES LATINS copié à la fin du IXe ou au commencement du Xe siècle Le f° 83 v° reproduit ici contient la fin des Épodes (17, 67) depuis « Optat Prometheus » et le commencement du Carm. sœculare (vs. 1-6). Les gloses, en général très effacées, se rapprochent beaucoup de celles du Leidensis. 2° Bruxelles. Bibliothèque royale, n0s 9776-9778. Écriture de la fin du XIe siècle. Volume de 132 feuillets (mes. 0,285 sur 0,18) dont onze refaits au XVe siècle. Ce sont les fos 78-79 (contenant Epist. I, 9, 6-12, 25), 82 à 89 (Epist. I, 16,1 à II, 1,128) et 130 à 132 (Sat. II, 7, 45 jusqu'à la fin). Chaque satire porte « egloga » pour titre. Il est rarement cité dans l'édition de MM. Keller et Holder quoiqu'ils le regardent comme un ms. assez im- portant (ed. Hor. præf. t. II, p. XI); il a été décrit par Horkel (op. cit.) et Hauthal (op. cit. p. IV). Je ne serais pas étonné qu'un examen plus attentif de ce volume ne le fît reconnaître pour le « codex Gemblacensis collegii vetustus » désigné par G dans l'édition de Pulmann, beaucoup de mss. de Gembloux se trouvant aujourd'hui à la même bibliothèque. Le f° 68 v° reproduit ici contient la fin des Épodes (17, 66) « egens benignœ » et le commencement du Carm. sœculare (vs 1-11). Les gloses ont beaucoup d'analogie avec celles des deux mss. précédents. La souscription de Mavor- tius a été confondue ici avec le titre, comme il est arrivé dans certains mss. de la première décade de Tite-Live. PLANCHE LXXX 1° Turin. Bibliothèque nationale ou de l'Université. I. VI. 2 (autrefois K. 1. 7). Écriture de la fin du XIe siècle. Volume de 84 feuillets (mes. 0,21 sur 0,13) dont une partie ont été suppléés au XNe siècle. Ce sont les f0s 41-44 et 69-78. Une transposition opérée à la reliure a modifié l'ordre primitif des poésies qui était l'ordre habituel des manus- crits Mavortiens. Les fos 33-40 contenant l'Art poétique pré- cédé du titre « Carminum lib. IIII explicit; incipit ejusdem de arte poetica lib. V » devaient être placés avant le fo 21 où commencent les Épodes. Le principal intérêt de ce ms. consiste dans la souscription qui est abrégée et altérée : « Vettius Agorius v. c. et inl. ex com. dom. ex cons. ordinario; legi et ut potui emendavi, conferente magistro Felice oratoratore (sic) urbe Romœ. » Le fo 30 reproduit ici contient « sed tardiora fata te votis manent... Lege marita » (Épod. 17, 62-80 et C. sœc. 1-20). 2° Paris. Bibliothèque nationale, latin 8216. Écriture du XII8 siècle. Volume de 140 feuillets (mes. 0,235 sur 0,12) ayant appartenu à la bibliothèque de Colbert (n. 4084). Il contient toutes les poésies d'Horace dans l'ordre des mss. Mavor- tiens. On y remarque des initiales rouges, bleues et vertes. Vanderbourg (1. cit.) le désignait par R, Keller-Holder (qui l'emploient rarement) par q. Le f° 73 reproduit ici contient la souscription de Ma- vortius2 et le commencement du Carmen sæculare (vs. 1-15). 4. On trouve souvent (p. ex. dans les éditions des Odes par C. D. Jani, des Satires par Kirchner, des Épîtres par Obbarius) des variantes d'un codex Mente- lianus relevées à Paris vers 1660 par Marquard Gudius ; elles ont été tirées des marges d'un exemplaire de l'éd. Desprez (Amsterd. 1695, 8°) conservé à la Bibl. académique de Leipzig(Poet. lat. 510) et non de l'édition de Vascosan (1545-1551, 4°) où se trouvait la collation même de Gudius. Malgré certaines divergences faciles à expliquer, il est probable qu'il s'agit du ms. 7972. Gudius avait annoté : « ipsum Horatii msctum cujus diversas lectiones ad marginem hujus libri notavimus, quique hodie apud Jac. Mentelium medicum Parisiensem servatur, aetatem 600 annorum excedere deprehendimus. Hunc tamen olim ipsius Lambini fuisse edocti sumus. » (Cf. Fabricius, Biblioth. latina, ed. Ern. I, 409; Kirchner, op. cit. p. 43-46). Si Gudius n'a pas été trompé, je ne vois guère, parmi les mss do Lambin, que le sui- vant qui puisse être identifié, le « codex Joannis Tornesii » que lui avait offert le célèbre imprimeur lyonnais à son retour d'Italie et qu'il déclare « vetustissimus », ce qui d'ailleurs n'a pas beaucoup de sens à cette époque. 2. On a relevé jusqu'à présent cette souscription dans huit manuscrits: les cinq reproduits pl. LXXV1II-LXXX, le Paris. 7900 A dont le feuillet contenant la sous- cription est à Hambourg (voy. plus loin pl. LXXXII), un ms. du Queens College d'Oxford (n. 202, s. XI, désigné depuis Bentley, qui en a fait usage, sous le nom Reginensis) et le ms. B 61 de Gotha qui ne date que du xv* siècle. PLANCHE LXXXI Milan. Bibliothèque Ambrosienne. O 136 sup. Écriture du IXe siècle Volume de 44 feuillets (mes. 0,23 sur 0,145), signalé par Hauthal (op. cit. p. 11) comme le plus ancien manuscrit d'Horace conservé en Italie et désigné par a dans l'édition Keller-Holder. Il contient toutes les poésies d'Horace précé- dées d'arguments et accompagnées de gloses. Le texte est presque toujours d'accord avec celui du Paris. 7900 A, et quoiqu'il n'offre pas la souscription de Mavortius, M. Keller le croit dérivé du même exemplaire. Les 16 premiers feuillets sont palimpsestes. Angelo Mai a fait revivre, par des réactifs chimiques, la plus an- cienne écriture qui semble être une cursive romaine du VIIe siècle, employée pour transcrire des sermons. Lesfos 7 v°et 8 (ou p. 14 et 15) reproduits ici contiennent « Tum spissà laurea fervidos... Clari giganteo triumpho » (Od. II, 15, 9—III, 1, 7). Voici la transcription du texte que l'on voit sous Horace; Mai en a déjà publié des fragments (Script. Vet. nov. coll. t. III, pars n, p. 244-245, fragm. X et XI). Page 14. eo quod in eum complacuit dominus nam cyti maris seu montes et des tiae visibiliter grandes sunt ab eo sed ratione minores sunt, neque enim de Gabriel aut Michael dixit : facia mus secundum Imaginem et simi litudinem nostram nisi tantum de homine. uide igitur honorem tuum quemammodum sis prae tiosus ab angelis quomodo deus per se ipsum pro tua legatione vel re demptione in terram venerit. deus ergo et angeli pro tuam redemp tionem et salutem venerunt. rex filius regis fecit consilium et veniens in crucem posuit animam suam. tanta enim est caritas dei ad hominem ut immortalis pro te cruci affigeretur, sicut scribtum est : sic enim Deus dilexit mundum ut filium suum unicum daret pro eo ; quomodo ergo non omnia cum ipso nobis donavit, et alibi : amen dico vobis quoniam super omnia sua constituet eum. DlCIT enim alibi minister sanctorum : cum elisseus esset in monte et venissent ad eum allophyli, dicebat puer multi sunt. Page 15. AD IMPERATORE PRAEFECTI VEL COMI TES SUB MAGNO TIMORE ET TREMORE SUNT QUEMAMMODUM AD INTER ROGATA RESPONDEANT AUT NE in ALI QUO OFFEXDANT VERBO ET INCIDANT IN PERICULO, RUSTICI AUTEM ET IGNA VI QUI NUMQUAM JUDICEM PAENITUS VIDERUNT IN SECURITATE TRANSIGUNT ET IN HOC SAECULO AB IMPERATORE USQUE AD PAUPEREM SECURITATEM VI DENTUR SUB CAELO HABERE ET NE MO TAM FACILE DIEM JUDICII ME MORATUR. qui AUTEM INGREDI UNTUR ANTE TRIBUNAL ChRISTI ET AD IPSUM SUNT SEMPER SUB TIMORE ET TREMORE SUNT POSITI, NAM ET DI VITES TERRAE QUANTO COPIOSUM FRUC TUM IN HORREIS RECONDERINT RUR SUS OPERANTUR PER SINGULOS DIES UT ADQUIRANT. SIN VERO IN RECONDITIS SINT PRAESUMENTES ET EA QUAE IN HORREIS SUNT REPOSITA NEGLEXERINT STATIM IN INOPIA ET IN INFELICITATE RUUNT. IDCIRCO LABORARE FORTITER DEBENT ET RECONDERE POTIUS. Et christianitas ita est ut unusquisq. gratiam Dei gustet. Scribtum est enim : gustate et videte quoniam suavis est dominus. PLANCHE LXXXII Paris. Bibliothèque nationale, latin 7900 A. Écriture du Xe siècle. Volume de 155 feuillets (mes. 0,35 sur 0,28), ayant ap- partenu à Claude Dupuy; il contient : 1° les comédies de Térence, recension de Calliopius; 2° (f° 27) une partie d'Ho- race avec le commentaire d'Acron ; 3° (f° 57) Lucain avec commentaires; 4° (f° 95) Juvénal dont le dernier vers est « non omne legumen » (15, 174); 5° Martianus Capella. Un certain nombre de feuillets sont palimpsestes, mais le par- chemin a été si bien gratté qu'on ne voit pas de trace de la première écriture. Les f° 27-56 contiennent Horace, Odes, Épodes, Carmen sæc, Epistularum lib. primus, avec quelques lacunes. Suivant MM. Keller et Holder (ed. minor, 1878) les feuillets absents (contenant Épod. 16, 27 jusqu'à 17, 81 et la souscription de Mavortius; puis Epist. I, 6, 65 à I,12, 29) se trouvent à la bibliothèque de la ville de Hambourg. Ce ms. est désigné par A dans Vanderbourg (op. cit., t. I, p. 387-390), Hauthal (ed. d'Acron et Porph.), Keller et Holder (éd.d'Hor.); il offre un texte qui se rapproche beau- coup plus de l'Ambrosianus que des autres mss. de la re- cension due à Mavortius. Le f°39 reproduit ici contient Od. II, 20 et III, 1. Les gloses sont d'Acron (ed. F. Hauthal, t. I, p. 237-238 et 24C- 245). PLANCHE LXXXIII Londres. British Museum. Harleianus 2725. Écriture du IXe siècle. Volume de 97 feuillets (mes. 0,24 sur 0,20) en assez mauvais état, contenant une Vie d'Horace, puis les Odes, l'Art poétique, les Epodes, le Carmen sæc., les Épîtres, les Satires jusqu'au vers « Quærere plus prodest » I, 2, 113. Les f0s 25 et 26 suppléés au XIIIe s. contiennent «Illum et parentis... patriæ quis exul. » (Od. II, 13, 5-II, 16, 19). Il a appartenujadis à J.G.Grævius, professeur d'Utrecht, et fut acheté par Edward Harley en 1703. R. Bentley en tira profit pour son édition, ainsi que C. Combius (ed. Hor. 1792); on le trouve désigné par d dans l'éd. Keller-Holder. Voir encore Obbarius (Zeitsch. f. Alterthumswissenschaft, 1840, n. 6-7), Kirchner (Nov. qæst. Hor. p. 28-29), Catal. of ancient mss. in the Brit. Mus. p. 71. Le f° 80 v° reproduit ici contient la fin des Epodes (17, 74) « vectabor humeris » et le commencement du Carmen sœeulare (vs. 1-17). FAC-SIMILÉ : Catalogue of ancient manuscripts in the British Museum. Part 2, Latin. London, in-f°. 1884, pl. 60 (Od. II, 4,15-5, 16). 2° Paris. Bibliothèque nationale, latin 7971. Écriture du commencement du xe siècle. Volume de 221 feuillets (mes. 0,24 sur 0,185) contenant toutes les poésies d'Horace dans l'ordre le plus fréquent (Odes, A. poét., Epod., C. sæc, Epist., Sat.), puis (f° 214) « Annotatio sive digestio carminum praecedentis libri qua- liter scandi debeant », comme titre de la courte vie d'Ho- race publiée ci-dessus d'après le Bernensis 363 (pl. LXXVI), suivie du traité de Servius sur les mètres d'Horace (Keil, Gramm. lat. IV, 468-472) et (f°219 v°)lavied'Horace attribuée à Suétone (ed. Reifferscheid); elle est précédée du titre: « Vita poetae » et suivie de « explicit feliciter B ». Ce manuscrit, désigné par B dans Vanderbourg (op. cit.) et Hauthal (op. cit.), par ? dans l'édition Keller-Holder, avait été donné au monastère de Fleury-sur-Loire par Her- bert; on lit (f° 3, où commence le texte d'Horace) : Hic liber est, Benedicte, tuus, venerande, per aevum, Obtulit Herbertus servus et ipse tuus Quem tibi sancte pater tali pro munere poscens Liber ut aeternam possideat patriam. Le nom « Herbertus» se trouve répété trois fois sur le feuillet de garde. Herbert avait été l'élève de Gerbert à l'école de Reims; il fut plus tard abbé dé Lagny et mourut en 992; suivant les auteurs de l'Histoire littéraire (VI, 575), il ne le cédait à personne en fait de littérature sacrée et profane. Rien ne prouve que le manuscrit ait été exécuté à Fleury, et la disposition des vers cités ci-dessus encadrant une page montre que le ms. était déjà achevé quand Herbert mit ou fit mettre sa dédicace. En outre, la conformité des leçons avec celles du ms. 7974 qui vient de Reims semble prouver que le ms. 7971 a été exécuté dans l'école de Reims et apporté de là par Herbert. De Fleury il est passé à la bibliothèque du roi a une époque assez ancienne (il a porté les cotes 273, DCCCCLXXXIII, 1072, 5596, 1) et porte une reliure du temps de Charles IX. Champollion le regardait comme un des plus précieux qui fussent à Paris. Le f° 42 v° reproduit ici contient « Superne nascun- turque leves... canto » (Od. II, 20, 11-III, 1, 4). Les gloses sont souvent empruntées à Porphyrion mais plus dévelop- pées. FAC-SIMILÉ : Champollion, Paléographie des classiques latins (1837), planche 5 (Od. I,1, 1-19). PLANCHE LXXXIV Paris. Bibliothèque nationale, latin 7974. Écriture du xe siècle. Volume de 163 feuillets (mes. 0,33 sur 0,25) contenant toutes les poésies d'Horace dans le même ordre que le ms. HORACE 25 1. Ce sont les fºº 1-3 ( contenant Od. i, 1, 1-I, 7, 4), S (Od. i, 18, 15-I, 23, 5), 99 (Epist, ii, 1, 248-II, 2, 46), 100 (Epist. ii, 2, 183 à 216). 2. Unedierte Horaz-Scholieh des codex Purisinus Lat. 7975 (?) zum vierten Buch der Oden, den Epoden, dem Carmen saeculare and dem ersten Buch der Satiren. Vom ordentl. Lehrer Alex. Kurschat (Progr. Gymnas. Tilsit, 1884, 59 p. 4º). précédent, suivies des mêmes appendices. La vie attribuée à Suétone est précédée du titre : « Vita poete » et suivie de «Explicit feliciter liber artis». Ce manuscrit a appartenu jadis à l'église de Reims; une inscription à l'encre rouge, tracée en haut du f° 1 v° et qu'on a fortement grattée, semble avoir contenu les mots « Liber Sancti Remigii Rhemensis. Lxiii(?). » Il porte aussi la trace des possesseurs (M) : « D.D. Puteanis fratribus D. Gothofredus M. D. 10 », et (f° 2) : « Claudii Fauchetii curiæ monetarum præsidis ». A son entrée à la bibl. du roi il avait reçu la cote 5079, 1. Il est désigné par f dans Vanderbourg (op. cit. p. 397) e+, l'éd. Keller-Holder. Le f° 31 reproduit ici contient en entier l'Ode II, 20; les gloses sont les mêmes que dans le 7971, et les sigles employés comme renvois aux scholies marginales sont iden- tiques. PLANCHE LXXXV Paris. Bibliothèque nationale, latin 7975. Écriture du xe-xie siècle. Volume de 100 feuillets (mes. 0,33 sur 0,24) dont six ont été refaits au xve ou xvie siècle1. Relié aux armes de Henri II, il est connu sous le nom de Bliaudifontanus, parce s qu'il a fait partie de la bibliothèque de Fontainebleau; on1 ignore son pays d'origine; on sait seulement que la plupart des mss. classiques entrés dans la bibliothèque royale, sous François Ier, semblent dus aux recherches de Jean de Gagny dans les monastères de France (Delisle, Cab. des mss. I, 162-163). ' Entre les Odes et l'Art poétique se trouvaient trois pages blanches (f0s 39 v°, 40 et 40 v°) qui ont été remplies par la courte vie d'Horace (ci-dessus pl. LXXVI) et le traité des mètres par Servius. De même entre les Satires qui finissent f° 81 r° et les Épîtres commençant fo 83 r°, on a postérieure- ment copié (fos 81 vo et 82 r°) le 3e livre de la Mythologie de Fulgence- Ce ms. est désigné par y dans Vanderbourg (op. cit.), Hauthal (op. cit.) et Keller-Holder. Il semble avoir été transcrit d'après deux manuscrits ; on trouve un texte et des gloses qui se rapprochent tantôt de A ?, tantôt de f ? et des manuscrits d'origine allemande; les huit vers «Lu- cili, etc. » interpolés (Sat. I,10, 1-8) ne s'y rencontrent pas. Il contient toutes les poésies d'Horace dans l'ordre suivant Od., A. Poet., Epod, C. sæc, Epist. I, 1, vs. 1-60, Serm., Epist. (Les 60 premiers vers des Epîtres s'y trouvent deux fois.) En tête des Épîtres (f° 83), on lit : « Episto- larum libri tantum nomine dissimiles a libris sermonum sunt. Nam et metrum et materia verborum et communis assumptio eadem est. Hoc solum distare videntur quod hic quasi ad absentes loqui videtur, ibi autem ad praesentes loquitur, et hii ultimi sunt sui operis libri, licet scriptorum vitio in multis codicibus locum sermonum, occupaverint. » Ce ms. semble le produit d'une recension anonyme, où l'ordre, des poésies et parfois le texte ont été modifiés d'après les gloses des commentateurs anciens. Les scholies sont en général celles d'Acron; voir l'édi- tion Hauthal et surtout la brochure spéciale de M. Kurschat2. Le f° 54 reproduit ici contient « [Q]uid obseratis auri- bus... Dicere carmen » (Epod. 17, 53-81 ; C. sœc. vs. 1-8). PLANCHE LXXXVI 1° Paris. Bibliothèque nationale, latin 10310. Écriture du ixe-xe siècle. Volume de 135 feuillets (mes. 0,26 sur 0,235) coté au- trefois Suppl. latin 592. Il contient les Odes, l'Art poéti- que, les Épodes, le Carm. sæc, les Épîtres et les Satires jusqu'au vers I, 2, 70, puis (f° 129) la courte vie d'Horace suivie du traité des mètres et (f° 134 v° à 135 v°) la vie attri- buée à Suétone. On rencontre quelques gloses de deux 26 PALÉOGRAPHIE DES CLASSIQUES LATINS mains différentes dans les fos 1-3 et 20-25. Les titres et les lettres initiales des vers sont en capitale rustique tracée à l'encre rouge. Si l'on se reporte à la description que Millin a faite du ms. n° 37 du chapitre d'Autun (Voyage dans les départemens du midi de la France, I, 1807, p. 328 sq.), on sera persuadé que le ms. 10310 doit être identifié avec le célèbre Augustodunensis, tant recherché depuis que le Catalogue de Hænel, tout en constatant son absence, le faisait remonter au vie siècle (V. Revue de Philologie, t. XII, 1888, p. 13 sq.). Dans l'édition Keller- Holder, il est désigné par p. Le fº 22 reproduit ici contient « Testatur auditumque Medis » (Od. II, 1, 31) jusqu'à « Serviat uni » (II, 2, 12). 2° Leipzig. Bibliothèque de laVille, I, 4, 38. Écriture du xie siècle. Volume de 115 feuillets (mes. 0,24 sur 0,16) contenant tout Horace (Od., Art poét., Épod., C. sæc, Epist., Serm.). Décrit par Naumann (Catalog. libr. mss. bibl. Sen. Civ. Lips., p. 14, n.XLI) et par C. Kirchner (Novæ quæst. Horat., p. 37-39), il a été employé pour l'édition de Jani (1782) où il est désigné comme Lips. 2 et pour celle de MM. Keller et Holder qui le nomment L et le croient copié sur le même exemplaire que le Paris. 10310. On y trouve quelques gloses seulement dans les Epîtres et les Satires. Le f° 34 reproduit ici contient «Nos cantabimus invices, vel cem... quis deceat status » (Od. III, 28, 9-29, 25). FAC-SIMILÉ : Kirchner, Novœ quœsiiones Horatianœ, Tab. I, n. 2 (Sat. I, 4, vs. 1-8). PLANCHE LXXXV1I 1° Rome. Bibliothèque du Vatican. Regin. 1703. Écriture du ixe siècle. Volume de 145 feuillets (mes. 0,245 sur 175) provenant du monastère de Wissembourg1. Il contient toutes les poé- sies d'Horace (Odes, Art poétique, Épodes, C. sæc, Epist., Sermones), avec des gloses marginales au commencement des Odes. Il a été collationné pour l'editio minor de MM. Keller et Holder (1878), dans laquelle on le trouve désigné par R, ainsi que dans les Epilegomena zu Horaz de M. Keller. Le f° 25 v°reproduit ici contient « pinu jacentis (es m.2)... pectus amoribus» (Od. II, 11,14-12, 16). 2° Florence. Bibliothèque Laurentienne, XXXIV, 1. Écriture du xe siècle. Volume de 141 feuillets (mes. 0,255 sur 0,175) conte- nant toutes les poésies d'Horace (Od., À. poét., Épod., C. sæc, Epist., Serm.) précédées de trois vies du poète et accompagnées des scholies d'Acron. Décrit par Bandini (Catal. mss. Laurent. II, 143), signalé par Hauthal (op. cit.), il n'a pas été collationné pour l'édition Keller-Holder. Ce ms. avait été acheté en 1347 par Pétrarque, dont on aperçoit çà et là quelques annotations. En 1731, il a été examiné par Anton. Cocchi. Le f° 27 v° reproduit ici contient « Dilecte Mæcenas... Est ut viro vir » (Od. II, 20, 7-III, 1, 9). Pour les gloses, voir Acron (ed. Hauthal, I, p. 238 et 240-241). Une main du xive s. a ajouté au bas quatre vers de Sénèque (Thyest. 609) : Ponite inflatos tumidosque vultus Quicquid a vobis minor extimescit Seneca in Major hoc vobis dominus minatur. trag[œdiis], Omne sub regno graviore regnum est. PLANCHE LXXXVIII Londres. British Muséum. Harleianus 2688. Écriture du xe siècle. Fragment de 24 feuillets (mes. 0,32 sur 0,25) numé- rotés 23 à 46, relié dans un volume de mélanges après des 4. On lit, fº 2 : « Codex monasterii sanctorum Pauli et Petri apostolorum in Wisenburg. » Les fº 110 et 112 ont été refaits pour remplacer les feuillets primitifs assez endommagés qui sont d'ailleurs conservés dans le même volume (ce sont le f 40 et un fº intercalaire entre 4 et 2). fragments de Luitprand, d'un vocabulaire gréco-latin, un hymne en l'honneur de S. Michel et avant des fragments de Priscien et de Boèce. La partie d'Horace comprend les quaterniones VI, VIII et VIIII d'un ms. perdu, et contient les Épodes (depuis 8, 12), le Carm. sæc, les Épîtres (avec une lacune de I, 1, 103 à 18, 46, entre les f. 32 et 33) et les Satires (jusqu'à I, 2, 65). Mentionné par Hauthal (op. cit. p. ii), désigné par d dans Keller-Holder, il a été décrit dans le Catalogue of anc. manuscripts, Latin, p. 71. Ed. Harley l'avait acheté en 1724. Le fº 29 reproduit ici contient « Vectabor humeris... subolem patrumque » (Epod. 17, vs. 74-81 et C. sœc. 1-17). PLANCHE LXXXIX 1° Einsiedeln. Bibliothèque du Couvent, n.361. Écriture du xe siècle. Fragment de 22 feuillets, mutilés pour la plupart, que le P. Gall Morell, bibliothécaire du couvent d'Einsiedeln, a trouvés dans des reliures, partie à Einsiedeln, partie dans le monastère de S. Gérold; de là le nom de Morellianus sous lequel on désigne souvent ce volume. D'après les frag- ments, on voit que le ms. a dû contenir tout Horace dans l'ordre suivant : Od., A. poet., Epod., C. sæc, Sermones, Epist. Décrit avec soin par Kirchner (Nov. quæst. Hor., p. 52-54), 11 a été collationné pour les éditions d'Orelli (ed. sec, 1842) sous la lettre E et Keller-Holder sous la lettre e. Le feuillet reproduit ici contient «Fructibus Agrippæ... deliret acumen » (Epist. I, 12, vs. 1-20). Les gloses sont en partie d'Acron (éd. Hauthal, II, p. 432). FAC-SIMILÉ : Kirchner, Novœ quœstiones Horatianœ, Tab. I, n. 4 (Epist. I, 15, vs. 1-5). 2° Zurich. Bibliothèque du Canton ou de l'Université, C.154. Écriture du xe siècle. Volume de 83 feuillets (mes. 0,20 sur 0.17) contenant les Odes en partie mutilées, l'Art poétique et les Épodes incomplètes. Décrit avec soin dans Kirchner (Nov. q., p. 54-56), il est désigné par T dans l'édition d'Orelli et par t dans celle de Keller-Holder. Le f° 31 reproduit ici contient « Abstulit clarum... ibi- mus ibimus » (Od. II, 16, 29-17, 10). FAC-SIMILÉS : Orelli, Index lectionum in Acad. Turicenci... 1835, 4°, Tab. 5, spécimen n° 14 (Od. I, 14, vers 1-11); Kirchner, Novœ quœst. Horat., Tab. I, n. 3 (Od.III, 4, vs. 1-6). PLANCHE XC 1° Saint-Gall, Bibliothèque du Chapitre, n. 864. Écriture du xie siècle. Volume de 203 feuillets ou 406 pages (mes. 0,225 sur 0,15), renfermant sous la même reliure quatre mss. diffé- rents (voy. plus haut Salluste). Il contient (p. 6-118) les Odes jusqu'au livre IV, 11, 34, et semble avoir peu de valeur. Il est désigné par G dans Ritter et Ø dans Keller-Holder. La page 41 reproduite ici contient «Déclive contempleris arvum... Ridetque si mortalis ultra» (Od. III, 29, 7-31). Les scholies sont en partie de Porphyrion, en partie d'Acron. 2° Saint-Gall. Bibliothèque Vadienne ou de la Ville, n. 312. Écriture du xie siècle. Volume de 158 feuillets ou 316 pages (mes. 0,215 sur 0,16) contenant toutes les poésies d'Horace (sauf l'Épode 17 et le Carm. sæc.) Il est désigné par s dans les éditions d'Orelli et de Ritter, par s dans Keller-Holder. Comme ses leçons sont généralement d'accord avec un ms. de S. Péters- bourg (du xive s.) provenant sans doute de Saint-Germain- des-Prés, M. Keller (ed. Hor. præf. p. viii et Epil. zu Horaz) conjecture que le ms. de S. Gall pourrait bien avoir une origine semblable. La page 37 reproduite ici contient « Motum ex Metello... Terret equos equitumque vultus » (Od. II, 2, 1-20). Paris. — Imp. A. Lanier, 14, rue Séguier. PLAUTE — CATULLE — CICÉRON 27 PLAUTE PLANCHE IV a Londres. British Museum. Reg. 15. C. XI. Minuscule du xie siècle. Volume de 194 feuillets (mesurant 0,29 sur 0,195) formé par la réunion de trois manuscrits fos 1-58, Cicéron, Tusculanes (depuis « ornateque dicere in quam exercita- tionem » [I, iv, 7], jusqu'à la fin du livre V), copié au xie siècle; fos 59-112, Cicéron, de Inventione et ad Heren- nium, du xiiie siècle; f0s 113-194, les huit premières comédies de Plaute dont la copie du xie siècle a beaucoup souffert du côté des marges extérieures. On lit à la fin de l'Epidicus : Exemplar mendum tandem me compulit ipsum Cunctantem nimium Plautum exemplarier istum Ne graspicus (sic) mendis proprias idiota repertis Adderet, et liber hic falso patre falsior esset. Déjà examiné par Bentley (voir son édition de Térence, Heaut. I, 1, 20), ce manuscrit a été spécialement décrit par G. Goetz (Analecta Plautina, Lips. 1877, p. 71 sq.) qui le désigne, ainsi que Ritschl, par J dans la nouvelle édition de Plaute (voir I, fasc. 2, Epidicus, pag. xvii et suiv.). Le f° 162 reproduit ici contient les trois derniers vers des Captifs, le prologue et le commencement du Curculio (jusqu'au vers 27) « Ubi boni meliores... Ego item volo ». FAC-SIMILÉ : T. Macci Plauti Captivi, herausg. v. Edward A. Sonnenschein, Leipzig et London, 1880. [Fragment d'une page, contenant Capt.,vs. 451-466.] CATULLE PLANCHE XV a Oxford. Bibliothèque Bodléienne, Canonic. lat. 30. Écriture italienne de la fin du xive siècle. Volume de 38 feuillets, dont le dernier blanc (mes. 0,27 sur 0,19), contenant les poésies de Catulle. Après le dernier vers « tu dabis supplicium », on ne trouve que la souscrip- tion suivante : Finito libro referamus gratia Christo. Amen Ce manuscrit, désigné par O dans les éditions de Catulle publiées par Baehrens (1876), R. Ellis (1868 et 1878), Bernhard Schmidt (1887), fournit souvent le moyen de con- naître la première leçon de G disparue sous des grattages. Presque contemporain de G, originaire comme lui du nord de l'Italie, il vient immédiatement après G dans la critique du texte de Catulle. Le f° 21 reproduit ici contient LXIII, 88-LXIV, 24 : « tenerumque vidit Attin... vos carmine compellabo ». Gloses, id est nate — narrai hic ystoriam aurei velleris — aliter tetidicos — juvenes Hercules, Jason et Teseus — insula est — vada — n[omen] ligni — remis — Venus — id est in celo — deus est marinus — proram (pour rectifier postea) — pro ut — aliter monstrorum — deficit « deas » vel aliud simile substantivum. FAC-SIMILÉS : Catulli Veronensis liber. Iterum recogn. R. Ellis. Oxonii, 1878 [Carm. 64,337-367]. R. Ellis, XII facsimiles from latin mss. in the Bodleian Library (1885), pl. 10 et 11 [Carm. L, 3—LI, 12 et LXIII, 57-87]. CICÉRON PLANCHE XVII a 1° Wurzbourg. Bibliothèque de l'Université, Mp. m. f. 2. Ecriture du xe siècle. Volume de 77 feuillets (mes. 0,225 sur 0,16) décrit par Oeggius, Chorographie von Würzburg, t. I, p. 545. paléographie des classiques latins Signalé et collationné par Halm, Analecta Tulliana, fasc. 1 (Monachii 1852): il est désigné par h dans l'édition de Kayser (Cornifici Rhet. ad C. Her., Lips. 1854) et par H dans l'édition de G. Friedrich (M. Tullii Ciceronis opera rhetorica, I, 1 : ad Heren. et de Inv., Lips. 1884, p. xxvi et LXXXI). Il contient le traité ad Herennium depuis les mots « tria sunt tempora » I, § 9 et est reconnu pour un des plus importants manuscrits de la première classe. Sur la cou- verture on lit « Gerbotus scripsit ». Le f° 21 v° reproduit ici contient II, xix, 29 — xx, 31 : « et erectas vadere... id quod pertinet ad causam ». 2° Wurzbourg. Bibliothèque de l'Université, Mp. m. f. 3. Ecriture du ixe siècle. Volume de 111 feuillets (mes. 0,235 sur 0,16) contenant le traité de Cicéron de Inventione avec quelques lacunes. Le premier cahier étant perdu, il commence au § 10 du livre I « prima conflictio » et offre des lacunes qui devaient se trouver dans le modèle (I, § 62-76 et II, 170-175) puisqu'elles se retrouvent dans le Sangallensis 820 (voy. pl. XVIII, 1°) et, avec quelques différences, dans la seconde partie du Paris. 7774 A (voy. pl. XXXI, 1°). Décrit par Oeggius (1. c. I, p. 524) et par Anton Lins- mayer, Variae lectiones ad Ciceronis librum primum de inventione (Halm, Analect. Tulliana, 1852, fasc. 2), p. v-vi, il est désigné par V dans l'édition de Andr. Weidner (M. Tullii Ciceronis artis rhetoricae libri duo, Berl. 1878) et par H dans celle de Guil. Friedrich (Cic. Rhetorica, pars 1. Lips. 1884). Le f° 70 reproduit ici contient: « Hunc pater... quamvis omni » (De inventione, II, xvii, 52-53). PLANCHE XIX a 1º Londres. British Museum. Harleianus 2736. Écriture du ixe siècle. Volume de 109 feuillets (mes. 0,22 sur 0,19) contenant le traité de Oratore, avec un certain nombre de lacunes Très souvent, comme dans le ms. d'Avranches, les mots sont restés en blanc. En marge se trouvent les notes q (= quaere) ou r (= require) ou ?, en face de passages fautifs. A la fin du livre II (f° 83 v°) on lit : F xxxiviiii et, de même, après le livre III (f° 106 v°) : F xxvii ; c'est peut-être un reste de stichométrie du ms. archétype (folia 27, etc.). Après le f» 24 v°la note ancienne « hic deest unus quaternio » constate l'absence ancienne d'un cahier; du reste le f° 80 v° est signe xi. On trouve à la fin (f°107 v°) des vers instructifs sur la provenance et la date du manuscrit : Herardus presul templum sacravit etaram, Rector erat nobis Autacher abba sacer, Signavitque locum Martino rite patrono ; Stat confessorum junctus honore chorus, Præcipuum Benedictus habens, quem suspicit orbis, Gregorium sociat qui sua dicta probat. Ainsi que l'ont remarqué les auteurs du Catalogue cité ci-dessous, ces vers se rapportent à la consécration par Herardus, archevêque de Tours, du monastère de Villeloin, dépendant de l'abbaye de Cormery, du temps de l'abbé Autacher, le 19 mai 859 (Gallia Christiana, XIV, p. 257). De même des vers qui se lisent au f° 108 mentionnent un certain Frédéric, bienfaiteur de l'abbaye de Cormery en 840. Enfin des extraits de Fortunat ont été ajoutés (f° 107 v° et 108) au xe ou xie siècle. 1. Voici les lacunes principales. Le f° 18, dont une ligne est restée en blanc, finit aux mots : « Vox tragœdprum gestum paene summo[rum], » (I, 28, 128); le f° 18 v° est blanc ; le f° 19 commence par « [exer]citatione non sane mihi displicet » (I, 34, 157); le f° 24 v°, dont 10 lignes seulement de la 1re col. sont écrits, finit par « disputationum suarum qui jure civili » (I, 43,193); le fº 25 commence : « temptans ad disputandum elicere » (II, 3, 13); enfin le fº 86 finissant : « Deinde cum omnes inclinato jam in » (III, 5, 17) le f 87 commence : « non ut jure aut judicio » (III, 28, 110); celte dernière lacune semble le fait d'une mutilation, 3 feuillets ont été coupés. — Les lacunes des mss. d'Avranches et d'Erlangen sont un peu différentes. Voir Ed. Strœbel, Acta Seminarii philologici Erlangensis, t. III (1884), p. 1-74. 8 28 PALÉOGRAPHIE DES CLASSIQUES LATINS Sorti de l'abbaye de Curmery, le volume fut vendu à Robert Harley le 22 février 1719. Il semble avoir été colla- tionc par Zachary Pearce (M. Tullii Ciceronis dialogi tres de oratore, ed. altera, Cambridge, 1732). Voir l'étude récente de Th. Stangl, Textkritische Bemerkungen zu Ciceros rhetorischen Schriften (Blätt. f. d. bayer. Gymn. XVIII, p. 270). Le f° 87 reproduit ici contient : << viri. Redeunt rursus... it hoc sit ne hone[stum] » (de Oratore, II, xxix, 114-116). FAC-SIMILÉ : Catalogue of ancient manuscripts in the British Museum, Part II, Latin (London, 1884), pl. 58 [de Oratore, I, 1-4]. 2° Erlangen. Bibliothèque de l'Université, n°848. Écriture du xe siècle. Volume de 161 feuillets formé par la réunion de divers manuscrits (cf. Irmischer, Handschriften-Katalog d. K. Univ. zu Erlangen, 1852, p. 220). Les fos 80-146 contiennent Cicéron, de Oratore, copié au xe siècle, mais les fos 89-101, 118-122, 130-136, 140 141 ont été comblés au xv" s. On trouve ensuite « Remi Favini de ponderibus, Prisciani de figuris numerorum », terminé par la souscr. en lettres onciales : « Venerando abbate Gerberto philosophante suus placens Ayrardus scripsit ». Il s'agit probablement d'Avrard, moine d'Aurillac, qui aurait copié ce texte entre les années 982 et 991. La partie ancienne du ms. de Cicéron contient I, 1-123 (lacune après « has causas ») ; II, 19-90 (tum Catulus... exprimat); 92-233 (quid enim... oportere); 288-367 (colli- guntur... jusqu'à la fin); III, 1-17 (lacune après « admo[ni- tum] »), 110-148 (nec genera... revortendum), 171-230 (quid ergo... jusqu'à la fin). Le f° 117 reproduit ici contient : « quæ neque est in te et quicquid est vocis... Ego vero inquit » (de Oratore, II, lv, 226-lvii, 233). PLANCHE XX a 1° Paris. Bibliothèque nationale, latin 7347. Écriture du xie siècle. Recueil de fragments dont les fos 11-16 consistent en un cahier isolé qui contient Cicéron, de optimo genere oratorum (fos 11-13 v°) et (fos 14-16) un extrait de Martianus Capella, Rhet. c. 31-39 ou §509-526 : « Quia verborum veterum jam exolevit usus... Nunc ad elocutionis figuras transcamus » (Rhetor. latini min., ed. Halm, p. 472, 32 à 479, 5). Hedicke a employé ce manuscrit, dont l'importance est au moins égale au Sangallensis 818 (voy. pl. XX, 1°), pour une édition du libellus de optimo genere oratorum insérée dans un Programme du gymnase de Sorau (1889, progr. n° 85, 4°). Le f° 12 reproduit ici contient : « minutarum cau- sarum... formis tamquam figuris» (Opt. gen., c. 4, § 4-c. 5, § 14). 2° Rome. Bibliothèque du Vatican. Ottobonianus 1592. Écriture de Flavio Biondo en 1422. Volume de 58 feuillets (mes. 0,26 sur, 0,19) et contenant (f° 1) Leonard Aretin, de militia; (f0 14-58 v°) le Brutus de Cicéron, transcrit de la main de Flavio Biondo directement sur l'exemplaire de Lodi, en octobre 1422, comme le prouve la souscription : Non erat amplius in exemplari, a quo abscisse sunt charte due, quam- quam ut mihi videtur nedum charte sed pauca admodum verba deficiunt. Scripsi hunc Brutum Mediolani a nonis ad ydus Octobres 1422, ad exemplar vetustissimum repertum nuper Laude. In quo quidem codice sunt : Rhetoricarum, ad Herennium rhetorica, de oratore, orator ad Brutum et Brutus de oratoribus claris M. T. Ciceronis. Suit, d'une autre main, une lettre adressée par Guarini à Biondo, après l'envoi à Vérone de la copie de Biondo. Sur le présent manuscrit, voir les éditions du Brutus par Th. Stangl (Lips. Freytag, 1886), p. ix et xvi, et par J. Martha (Paris, Hachette, 1892), p. xxvii sq., où il est désigné par B. Sur le ms. perdu de Lodi cf. G. Detlefsen, Verhandl. deutscher Philologen in Kiel, 1869, p. 96-105; l'édition de l'Orator par Heerdegen (Lips. 1884), p. xiv et suiv.; Th. Stangl (1. cit. et Blätter f. d. Bayer. Gymn. XXI, p. 37). Le f° 58 v° reproduit ici contient les derniers mots du Brutus, la souscription de Fiavio Biondo et la lettre de Guarini. PLANCHE XX b Rome. Bibliothèque du Vatican, Ottobonianus 2057. Écriture italienne de l'an 1422. Volume de 126 feuillets (mes. 0,295 sur 0,21), contenant les traités de Oratore, Brutus, de optimo genere oratorum (ce dernier, d'une autre main). C'est une des premières copies du ms. perdu de Lodi (cf. pl. XX, 2° et XX a, 2°). Désigné par O et décrit en détail par F. Heerdegen (M. Tulli Ciceronis ad M. Brutum Orator, Lips. 1884, p. xvi-xviii), puis par Th. Stangl (edition citée du Brutus, p. ix et xvii), J. Martha (éd. cit., p. xxx). Le copiste a inscrit, tout au bas du f° 124 : « mccccxxii, die penultimo novembr. in sero finit. Am[en] » et la même page a conservé une curieuse souscription faite à Pavie par Franciscus Viglevius de Ardiciis, en 1425 : 31. Tullii Ciceronis de Oratore, Orator, Brutus libri feliciter expliciunt, qui sunt reverendissimi in Christo patris et domini domini Franc[isci] Bossii Mediolanensis, episcopi Cumani ac Comitis jurisque utrius doctoris; virique gravissimi et pacatissimi domini Anthonii Bossii filii, ducalis con- siliarii et quæstoris. Qui tres oratorii libri correcti, auscultati, collecti, emendati, conformati et justificati fuerunt cum codice illo vetustissimo et ipsa intuitione religionem quandam mentibus hominum intferente, quem r[everendus] p[ater] et d[ominus] d[ominus] Gærar[dus] Landr[ianus], episcopus Laudensis et Comes in archivio ecclesiæ suæ repperit litterarum cupidior, per Antonium Johannis Simonem Petri Bossios et me Franc[iscum] Viglevium de Ardiciis, quanvis cursim, mccccxxv, die xxvi. Aprilis, Indictione tercia, in civitate Papiæ, studiorum matre. Non inveni plura in perveteri codice, fortunæ quidem iniquitas id tolum, si tamen quiddam erat, recidit. Eo tamen urgeor quod ista dicendi divinitas multos annos obli- viosa et inculta sic irreligiose prostitit. Ni quidem fuisset dicti pæsulis Laudensis solers bene dicendi studium vigilantiaque industris, iterum divino careremus hoc munere (Vide quæso priscorum incuriam), cujus inventione quamplurimum famæ et perhennitatis sorlitus est. Sed idem Cumanus aut paris est gloriæ vel non minoris felicitalis, propterea quod primum veterem et superiorem codicem non sat a plerisque legibilem, ob antiquarum litterarum effigiem stilumque incognitum, in latinas et explicatas bene litteras studioseque interpunctas summa diligentia reno- vavit. Le f° 48 reproduit ici contient : « quo utar exordio... melius quam rogando » (de Oratore, II, lxxvii, 315- lxxix, 322). Le f° 124 donne la fin du Brutus et les souscriptions rapportées ci-dessus. PLANCHE XXVII a Holkham. Bibliothèque de Lord Leicester, n° 387. Écriture du ixe siècle. Volume de 39 feuillets (mes. 0,31 sur 0,23) contenant, mais avec de nombreuses mutilations1: 1° les Catilinaires de Cicéron; 2° le pro Ligario; 3° le pro Dejotaro; 4° la Verrine Actio II, lib. II (de praetura Siciliensi). Je dois à M. Léon Dorez, chargé par l'Ecole des hautes études d'une mission à Holkham, le cliché photographique et la notice de ce manuscrit. Il se propose de le faire con- naître en détail dans un prochain article des Mélanges de l'École française de Rome. Le f° 12 v° reproduit ici contient : « quod in tanto et tam insidioso... conservatam ac resti[tutam] » (Catil. II, 13, 28-III, 1, 1). PLANCHE XXXVI a 1° Wurzbourg. Bibliothèque de l'Université. Fragment. Écriture du xie siècle. On a retrouvé récemment à Wurzbourg quelques fragments d'un ms. des lettres de Cicéron à Atticus qui 1. Catil. (fol. 1 vº) après « esse factum oportuit » I, § 5, lacune jusqu'à « graviter atque offensum » I, § 17 : — (fol. 8 vº) après « sanari poterunt quacumque » II, 11, lac. jusqu'à « ne mihi sit invidiosum » II, 15; — (fol. 12 v°) après « conser- vatam ac resti » III, 1, lac. jusqu'à « regnum hujus urbis » III, 9; — (fol. 15 vº après « et tolius urbis atque » III, 19, lac. jusqu'à « ac miserrimo interilu » III, 2; - (fol. 16 vº) après « non eadem est fortuna » III, 27, lac. jusqu'à « constituta esse voluerunt » IV, 8; — (fol. 18 vº) après « quo studio » IV, 15, lac. jusqu'aux mots du pro Ligario, § 18 « hoc victore esse » — (fol. 20 Vº) après « semper auctor fui, sed lum » 28 jusqu'à 88 : « si illi absenti » — (fol. 21 vº), pro Dejotaro, après « disceplante » § 6, jusqu'à 15 : « finitimi » — (fol. 33 Vº), in Verr. Act. II, 2. après « cum sua cohorte » § 80 jusqu'à 46 : « ac magnificentissime »; — (fol. 84 v°) après « studiosissimum cupidissimumque » § 117 jusqu'à 157 : janidudum enim mihi »; — (fol. 39 vº) le ms. finit par les mots « hoc quidem certe manifestum » § 188. — Les signatures de quaternions conservées sont I (fol. 4 vº), III (16 v° et XIII ou XIIII (34 vº). CICÉRON 29 avaient été employés pour des reliures. Suivant G. Schepss (Blätter für Bayer. Gymn. XX, 1884, p. 7-15) on connaîtrait aujourd'hui cinq morceaux du même ms. On aurait à Wurzbourg : 1° un fragment de VI, 1 fin et VI, 3 et 4 (Orelli, p. 494,5 à 496,15 et 500, 26 à 502,19); 2° un autre de X, 11 à 15 (Or., p. 602,11 à 607, 22); 3° un fragment égaré peut-être au Vatican contenant XI, 7 à 12 (Or., p. 612, 25 à 614,10 et 626,18 à 628, 22); 4° un feuillet conservé à Munich, comprenant XV, 2 et 4 (Or., p. 616, 4 à 619,37); 5° un dernier, également à Munich, contenant XX, 16ª 16b à 18 (Or., p. 712, 26-30; 714, 2-7 et 724, 3-10; 725, 10-16). Le f° 1 v° reproduit ici contient « Ego enim Curionem nactu omnia... quod qualecunque » (Epist. Attic. X, 12, § 1-6). 2° Turin. Bibliothèque nationale ou de l'Université. A. ii. 2*. Écriture onciale du ve siècle, recouverte par l'écriture en usage à Bobbio au VIIIe siècle. Feuillet unique des lettres de Cicéron ad Familiares, provenant de Bobbio, tiré, comme la plupart des fragments de Discours en écriture capitale (voy. pl. XXIX, 2°), du manuscrit désigné ainsi dans le Catalogue rédigé à Bobbio en 1461 : 49. Augustini Concertatio contra Maximinum hereticum. Ostendit que acta sunt cum predicto Maximino. Contra ultimam persecutionem ejusdem Maximini, in littera longobarda legibili. Mediocris voluminis. Le f° contient Cic. Epist. fam. VI, 9, 1-10, 3 « hunc a puero... maximum semper ac », avec un texte très différent des éditions. Peyron l'a déchiffré à grand'peine (op. cit. p. 67; cf. p. 176-180) eten a conclu qu'ilavait existé deux collections différentes des Lettres familiaires. Le texte de Cicéron a été gratté si fortement (sauf au milieu de la page) que le copiste qui a transcrit S. Augustin a dû écarter ses mots ou ses lettres autour des trous du parchemin. — Le texte de S. Augustin est assez différent, dans la première partie, de celui qui est publié dans l'édition Gaume, t. VIII, p. 1103 sq.) : « sicut tu vis ostende... domino unus spiritus est» (Contra Maximin. II, 20, 1-3). FAC-SIMILÉ : M. Tulli Ciceronis orat. pro Scauro, etc., ed. Am. Peyron [les deux lignes visibles ici : Cicero... te faciam]. PLANCHE XXXVIII a Leyde. Bibliothèque de l'Université. Vossianus F. 84. Écriture du ixe siècle. Volume de 120 feuillets (mes. 0,295 sur 0,205) portant en haut du f° 1 l'inscription ancienne : « Hunc librum dedit Rodulfus episcopus1 ». Il a appartenu à Alexandre Petau (n° 468, puis n°855), ensuite à Vossius. Il contient la collection des œuvres philosophiques de Cicéron contenue dans le Marcianus 257, savoir (f° 1) de Deorum natura; (f°36 ve) de Divinatione; (f° 66 v°) Timaeus; (f°71) de Fato, sans titre ancien; (f° 76) Topica; (f° 82 v°) Paradoxa; (f°88) Lucullus; (f° 104 v°) de legibus. Un premier copiste du nom de R. a exécuté les cahiers I-VII; un autre les cahiers VIII-XV (qui portent aussi la mumérotation I-VIII, sauf dans les endroits où la reliure l'a fait disparaître). Plus ancien que ne l'ont cru les éditeurs de Cicéron, ce manuscrit est celui qui nous renseigne le mieux sur l'archétype (je fais une exception pour le Vindob. 189, qui est fort mutilé). Les cahiers contenant: De deorum nat. II, §16-89 (Etenim si di non sunt... ferant aliquid), n'ont pas été transcrits à leur ordre, mais après les mots «genere quæ cum maxima », II, § 86. La même transposition se retrouve dans le Vindobonensis, le Palatinus, etc. Seulement, dans le Voss. F. 84, après les mots « quam deum », II, 16, le copiste continuait (f° 13 v°) avec les mots « largitate fundit ea ferarumne an hominum causa gignere videtur », II, 156, puis « ex sese perfectiores habere », II, 86, etc. Les mots 4. Il est assez difficile de savoir quel évêque de ce nom a possédé le ms. On connaît Rudolfus, év. de Bourges (845-866), Rodulfus, év. de Noyon et Tournai (950-952), Rodulfus, év. de Châlon-s.-Saône (977-986), Raoul d'Avranches, év. de Bayeux 990-1006), Rodulfus, év. de Senlis (998-1008). « largitate... videtur » n'ont pas été effacés; on. les retrouve au f° 26 v°. Il est évident que les cahiers du modèle n'étaient pas reliés et ont été intervertis par notre copiste. Le copiste ou le reviseur a indiqué par une note tironienne qu'on peut traduire « hic dimissum est » la plupart des lacunes ou transpositions; f° 29, devant « rationes » (Nat. D. III, § 13), 56 v° devant « conlocabatur » (Div. II, 46); 58 v° devant « convocatos » (Div. II, 62); 75 v° devant « oportet » (Fat. 46); 77, devant « naturaliter » (fin du De Fato, devant « Non potui »; le commencement du De Fato, omis d'abord, a été transcrit sur un demi-feuillet additionnel qui forme aujourd'hui le f° 76); 78 v°, entre « magis » (Fat. 28) et « Ergo » (Fat. 73). Cette dernière lacune est comblée sur les f0s 80 à 82 qui se trouvaient autrefois reliés à tort avec le Voss. F. 86. Il est désigné par A dans la seconde édition d'Orelli et la plupart des publications de critique verbale. Pour le traité De legibus, il a servi aux éditions de Bake (Lugd. Bat. 1842) et de Vahlen (Berolini, 1871 et 1883); pour les Topi- ques, à l'édition de Kayser (Lips. 1862, qui le désigne par 1); voir aussi C. Hammer, Comment. de Cic. Topicis (Progr. gymn. Landau, 1879). Voir encore H. Deiter, De Ciceronis codicibus Voss. 84 et 86 denuo excussis (Progr. gymn. Auricæ, 1885 et 1886, in-8°), P. Schwenke (Berliner phil. Wochenschr. 1885, p. 1422; 1886, p. 1342) et W. Friedrich (Philol. Anzeiger, XV, 1885, p. 515 et Neue Jahrb. f. Phil. CXXXIX, 1889, p. 281 sq.). Le f° 27 v° reproduit ici contient la fin du livre II du de Deorum natura depuis les mots « pericula depulsa sunt » (c. lxv, § 163). On peut, en comparant ce feuillet avec la planche XXXIX, 1°, s'apercevoir que les mots « quae cum Balbus dixisset tum adridens Cotta » ont été grattés dans les deux mss. après le mot « simulate » et avant le titre. PLANCHE XL a Leyde. Bibliothèque de l'Université. Vossianus F. 12 (pars (S). Écriture du ixe siècle. Volume de 12 feuillets ( mes. 0,36 sur 0,26) contenant Cicéron « Cato major de senectute », suivi du commence- ment de Macrobe in somnium Scipionis (I, 1, 1-7 et I, 2,12 à I,4,2), jusqu'aux mots « arescentibus laureis ». Il provient sans doute de l'abbaye de Fleury-sur-Loire et répond au n° 175 du Catalogue dressé en 1552 (publié par L. Delisle, Notice sur plusieurs mss. d'Orléans, 1883, 4°; ou Not. et extr. XXXI, lre p.); réimprimé dans le Catalogue des mss. d'Orléans, p. p. Cuissard, 1889. On lit (fº 12) : « Ex libb. Petri Danielis, Aurelii, 1560. » Il passa ensuite entre les mains de Paul, puis d'Alexandre Petau, enfin de Vossius. Signalé par Th. Mommsen (Monatsb. d. Berl. Akad. 1863, p. 10), il a fait l'objet d'un bon nombre d'études. Cf. Lahmeyer (Philologus, XXIII, 1867, p. 473-481; XXIX, 1870, p. 554-557); Bastian Dahl, Zur Handschriftenkunde und Kritik des Ciceronischen Cato major, I (Christiania, 1885) p. 4-6; W. Gemoll (Hermes, XX, 1885, p. 331 sq.); S. G. de Vries, de Ciceronis Cat. maj. codice Ashburnh. (Lugd. Bat. 1889), p. 7 sq. Il est désigné par L dans l'édition de Th. Schiche (Lips., Freytag, 1884; ed. alt. 1888). Le texte de ce ms. est curieux en ce qu'il a été corrigé au moyen du Paris. 6332, auquel il a, à son tour, prêté des variantes. Le f° 8 v° reproduit ici contient « et rectae factis... tranquillo esse » (De Senectute, c. 69-74). PLANCHE XL b lº Paris. Bibliothèque nationale. Nouv. acq. latines 454. Écriture du ixe siècle. Volume de 81 feuillets (mes. 0, 24 sur 0,20), provenant de Saint-Martin de Tours (ancien n° 33), ainsi que l'a établi L. Delisle (Notices et extr. XXXI, lre p., p. 264-266). Vendu par Libri à lord Ashburnham en 1847, il a été racheté par la Bibliothèque nationale en 1887. Il contient Cicéron de 30 PALÉOGRAPHIE DES i. Peut-être faut-il restituer « virgula, culpa mihi . Il s'agirait du signe critique qui se plaçait en face des passages altérés. Ces vers devaient se trouver déjà dans l'original de notre manuscrit. CLASSIQUES LATINS Senectute et Somnium Scipionis, suivi du commentaire de Macrobe. A la fin, le copiste a mis la souscription : DE ERRORE EMENDATIONIS Da veniam, lector, si quid male puncta notabunt Vel si mendosurn pagina texit opus. Non mens prava mihi, sed fallax offuit error, Quæ non sonte subest vcula mihi culpe1. Si le manuscrit n'est pas écrit « per cola et commata » comme le Paris. 6332 (voy. pl. XLIV, 1°), on aperçoit cepen- dant encore un reste de cet usage dans l'espace que le copiste a réservé entre chaque phrase. Sur ce manuscrit, voir L. Delisle, Catalogue des manus- crits des fonds Libri et Barrois (Paris, 1888, p. 58-59) et S. G. de Vries, Commentatiuncula de codice Ciceronis Cat. maj. Ashburnhamensi, nunc Parisino (Lugd. Bat., 1889). Le f° 12 v° reproduit ici contient: « satis longum est... se esse carum » (De Senectute, c. 70-73). 2° Londres. British Museum. Harleianus 2716. Ecriture du Xe siècle. Volume de 77 feuillets (mes. 0,26 sur 0,21), formé par la réunion de deux mss. différents : 1° (f° 1) les Catilinaires de Cicéron, (f° 24) Salustii invectiva in Tullium : ° Graviter et iniquo animo, etc., » (f° 29) le discours de Cicéron pro Marcello, jusqu'aux mots « quibus iratus esset » (§ 31); — 2°, d'une autre écriture le traité de Officiis, fort mutilé. Il commence par les mots : « is dicebatur quem nunc peregri- num » (1,12, 37), offre une grande lacune entre les f0s 69 v° et 70 qui s'étend de « neque illis adimi » à « satis persuasum esse debet » (II, § 81 à III, § 85). A la suite des Offices (f° 74 v°) se trouve transcrite, d'une autre- main, la fin du De Senec- tute, depuis quod non pocius laboris? sed habeat sane » (§ 84). Au f° 75 on retrouve la suite du premier manuscrit continuant le Pro Marcello depuis « eosdem etiam » (§ 31), puis le Pro Ligario qui s'arrète (f° 76 v°, ligne 8) aux mots « dicendi oboriatur » (§6). Enfin le f° 77 contient encore une partie du De Senectute, depuis « quod sua sponte peteretur » (§ 43). C'est le « codex optimuset praestantissimus Graevii.». Il fut acheté par Harley le 20 octobre 1725. Il a été étudié par Ernest Popp (Acta seminarii philologici Erlangensis, t. III, 1884, p. 247, sq.) et employé par Th. Schiche pour son édition du De officiis (Lips. Freytag, 1885), où il est désigné par L. On reconnaît qu'il occupe la tête des manuscrits de la seconde famille pour le traité De Officiis, mais personne ne semble l'avoir consulté, depuis Graevius, pour les Discours qu'il renferme. Le f° 50 v° reproduit ici contient : « [fi]dei suæ commissa ... orationis obscenitas. Nec» (de Officiis, I, XXXIV, 124àl28). Les mots « et quid aptum... tam deceat », omis parle copiste, ont été rétablis à la marge supérieure, précédés du signe h (= hoc pone) qui correspond au signe d (= deficit) du texte. Gloses. De statu corp[oris et] animi — ad rationem naturæ ordo corporis servandum est. CÉSAR PLANCHE L a 1° Londres. British Museum. Addit. 10084. Ecriture du XIe siècle. Volume de 112 feuillets (mes. 0,25 sur 0,175), coté autrefois Y 3, contenant César et ses continuateurs. Le f° 1 a été refait au XIVe siècle; le f°2 commence par « P .R. vide- rentur » (B. G. I, 6, 3). — Au f° 52 : « C. Julii Cesaris belli Gallici a se confecti lib. VII expl. Julius Celsus (ces deux mots sur grattage) V. C. legi commentarios Cesaris. Prologus Q. Hirtii Panse. Coactus, etc. » — Au f° 60 : « contendit. C. Cesaris pontificis maximi ephemeris rerum gestarum belli gallici lib. VIII expl. feliciter. Julius Celsus Constantinus V. C. legi tantum. Incipit liber nonus. Litteris C. Cæsaris. » — Au f° 74 v°, blanc d'une ligne après « Varroni clausit custodias » (B. C. II, 19, 3) et avant « rei inquirebatur» (B. C. 1,79, 4). — Au f° 90 v°, après « ad Castra pertimebant confugerunt» (B.C. III,95,4) six lignes en blanc, puis « Cesar castris potitus a militibus contendit ne (ib. 97, 1)... quo perfecto opere ». — Au f° 91 commence une autre main « i 11 i deditionem missis legatis agere ceperunt. (ib. 97, 5) » — F° 94 : Belli civilis lib. III explicit. Incip. bellum Alexandriuum. — F°107v°, après «omnium opinione venit » et une ligne en blanc commence la guerre d'A- frique, incomplète de la fin, le f° 112 v° finissant par les mots « frumentum et quecunque res ei sup » (B. Afr. 33,1). Ce manuscrit, à peu près aussi ancien que le Paris. 5764 et l'Ashburnhamensis, semble de la première famille pour la Guerre des Gaules, et serait probablement d'une certaine importance pour la classification des manuscrits qui renferment les autres guerres. Il n'a pas été employé, au moins par les éditeurs modernes. Le f° 16 reproduit ici contient « Illi ante inito...Eum locum vallo » (Bell. Gall. II, 33, 2-III, 1, 6). 2° Florence. Bibliothèque Laurentienne. Fonds Libri33. Écriture du XIe siècle. Volume de 161 feuillets (mes. 0,27 sur 0,22) contenant César et ses continuateurs. Il provient vraisemblablement du chapitre de Beauvais (cf. pl. L, 1°, note), comme l'a remar- qué L. Delisle (Notice sur des mss. du fonds Libri conservés à la Laurentienne, 1886, 4°, p. 25, ou Notices et extr. XXXII, 1re p.). On lit sur la première page le nom de deux anciens possesseurs : « C. de Bresche, 1614 » et « Emi. Athiaud. 1666 ». Il fit partie du cabinet de Gay, architecte, vendu à Lyon en 1833, sous le n° 673 du Catalogue de vente. Libri, qui l'avait acquis en 1845 au libraire Techener, le vendit en 1847 avec sa collection à lord Ashburnham. Enfin, il fut acheté par le gouvernement italien, en 1884, avec environ mille neuf cents autres mss. du fonds Libri. Le premier cahier étant perdu, le ras. commence (f° 1) aux mots « Bello Helvetiorum confecto » (I, 30(; le f° 8 r° n'a que 8 lignes écrites, le reste du feuillet a même été coupé. Au f°9 commence, d'une main un peu plus ancienne: «magnum eorum numerum occiderunt » ; au f° 17 reprend une main différente et ainsi de suite. Non seulement on voit que le volume à été distribué à plusieurs copistes, mais on trouve un grand nombre de pages qui ne sont pas écrites jusqu'au bas, auxquelles il reste une ligne, une ligne et demie, deux lignes ou plus de blanc; on peut-supposer que certains copistes, voulant être sûrs de tomber juste à la fin du cahier, transcrivaient leur modéle page pour page. F° 73 v°, après « belligerandi » restent cinq lignes et demie en blanc ; la Guerre civile commence au f° 74 (le titre « de civili bello » en rouge est postérieur), le bellum Alex, au f° 121; on lit au f° 134 v°: « C. Caesaris belli Alexandrini expl. Julii Celsi Cesaris Constantini lib. XII. Incipit de bello Affrico » et au f° 153: « Incipit lib, XIII, de bello Hyspanico ». Après les mots « laudibus et virtute » qui se trouvent au milieu de la page (f° 161 v°) on lit, à l'encre rouge: « deest ». On remarque souvent en marge le signe q (= quære) en face de passages altérés. Étudié par M. Gitlbauer, Philologische Streifzûge, 1886, p. 472, et par Th. Stangl (Philologus, XLV, 1886, p. 213 sq.), il est désigné par A dans l'édition de la guerre d'Afrique citée ci-dessous. Le f°74 reproduit ici contient : « Literis a Fabio... ami- corum Pompeii » (Bell, civil. 1, 1-6). FAC-SIMILÉ : G. Asini Polionis de bello Africo commentarius. Recens., emend., adnotatione illustr. Ed. Wölfflin et Ad. Miodonski. Lips. 1889 [une page contenant « modium milia CCC... propius acce- dere et » B. Afr. c. 36-39, écrite d'une main différente de celle dont on voit ici un spécimen]. SALLUSTE — VIRGILE 31 SALLUSTE PLANCHE LI A Orléans. Bibliothèque de la Ville, n° 169. Ecriture capitale du uf siècle (?) recouverte d'une écriture onciale du VII ou VIIe siècle. Volume de 55 feuillets provenant de différents volumes de Fleury-sur-Loire et réunis par dom Chazal. Ce sont des fragments de saint Ambroise, saint Jérôme, saint Cyprien, Lactance, etc. Les feuillets 15-18 et 20 contiennent, sous le commentaire de saint Jérôme sur Isaïe, des fragments des Histoires de Salluste. Voir Edm. Hauler (Wiener Studien, 1886, p. 315- 330; Revue de Philologie, 1886, p. 113-131; Sitzungsber. d. k. Akad.zu Wien, oct. 1886 et Wiener Studien, 1887, p. 25- 50), et la troisième édition de Salluste par H. Jordan (ache- vée par P. Krueger), Berl. 1887, p. 127 et suiv. Ces feuillets proviennent du même ms. que le Regin. 1283 (voy. pl. LI). Le ms. de Salluste, avant la mutilation, mesurait au moins 0,30 de hauteur et 0,28 de largeur, chaque page comprenait deux colonnes à 21 lignes. Les fos 15 v° et 18 du ms. d'Orléans1 reproduits ici contien- nent le Commentaire de saint Jérôme sur Isaïe « id est probari... » (XIII, c. 48, p. 460, éd. Migne) et « impiis dicit dominus... matris mee voca[vit]» (XIII, 48-49,p.463, Migne). Voici la transcription du texte de Salluste2 : La première colonne, à gauche, appartient au livre III des Histoires [3e éd. Jordan, p. 133] : o flumine diiuno ab hOSTIB. quem trans gradi uel paucis prohibe- tib. neQUIBAT simulatis transitIB. ALIIS aut longe ...... sto classe quam e miseraT: temerem exis ra tib. exercitum transdu xit, tum praemisso cum equi tib. AfRanio legato et par te navIUM longarum ad .....insulam peruenit ratus inprouiso metu posse recipi ciuitatem co- meatiB. italicis opportu nam. atq. ipsi loco fracti ni hil de sententia mutaue re quIPPE tumulumf ate . . . in mari et TeRGO editis taliq. fronte ut anGUSTO et harENOso ingressu du Les deux autres colonnes, qui font une page entière du manuscrit sous sa forme ancienne, contiennent un fragment du livre II [3e éd. Jordan, p. 129] : Re. dein signo dato prae CIPITI iam SECUNDA vigi lia SIMUL UTRIMQ. PUGNA- OCCIPIUNT MAGNO tumul TU PRIMO EMINUS per OBS curam NOCteM tela in in CEPTUM IACIENS POST UBI .ROMANI DE INDUSTRIA NO- TELA NEQ. CLAMOREM rEDDE BANT PERCULSOS FORMIDI NE AUT DESERTAM MUNITIO NEM gRATI AUIDE in FOSSAS ET INDE UELOCISSIMUM GE NUS PER UALLUM pROPERAT ad SUPERSTANTES TUM de- niq. SAXA PILA SUDES IACERE ET MULTOS PROPE EGRESSOS COMMINUS PLAGIS A UI OM NI DEPUcurLSARE QUA REPE- TINA FORMIDINE PARS UAL LO TRANSFIXA ALII SUPER TE La sua praecipitati ruinaq. multorum fossae semiple tae sunt. ceteris fuga tuta fuit incerto nocte set me tu insidiarum dein post paucos dies egestate aq. co acta deditio est oppidum incensum et cultores ue nundati eoq. terrore mox isaura noua legati pacem morantes uenere obsides q. et iussa facturos promit tebant igitur seruilius prudens ferociae hostium neq. il lis taedium belli sed repen tinam formidinem pacem suadere ne remissione mu tarent animos quam pri mum moenia eorum cum omnib. copiis accessit mol 1. Le ms. 169 d'Orléans a reçu récemment la cote 192 dans le nouveau cata- logue p. p. Ch. Cuissard (Cat. général des mss. des bibl. publ. de France, t. XII), -1889. 2. J'indique par de petites lettres supérieures les lettres du ms. qui me semblent biffées par un ancien correcteur. VIRGILE PLANCHE LXVIII a Wolfenbuttel. Bibliothèque ducale. Gudianus 70. Écriture du IXe siècle. Volume de 87 feuillets (mes. 0,285 sur 0,24) contenant les Bucoliques, les Géorgiques et l'Enéide de Virgile (lacune de II, 567 à 588). Il a appartenu à Tornesius; Marquard Gudius l'acheta à Lyon et le communiqua à Nicolas Heinsius (voir le Virgile de Heyne, 4e éd. p. p.Wagner, t. IV, p. 615). On en trouve la description dans Ribbeck (Prolegomena, p. 228 et 320) qui le désigne par ?. Le texte se rapproche beau- coup de celui qui est fourni par le Palatinus (cf. pl. LXIV). Le f° 11 v° reproduit ici contient « in pejus ruere... rescindere fratres » (Georg. I, 200-280). Le vers 237, omis d'abord, a été rétabli à la marge. Gloses, due — ubi — quemadmodum — id est septenlrionalis — est — sed — scilicet vident illum — in septentrionali — scilicet dico — id est in australi — philosofi — obducta — cum — illis — postquam — fatigatis — tarda — o agricola — levis — phoenicea — vestiatur — vas in quia (leg. quo) siccantur casei — id est tempus pluviæ et hyemis — aliquando — coquite vulcano messes — molite — mola — certe — elaborare — licitum — lex — dimittunt —aquas —minare — observatio — prohibuit — antea facere — conari — ardere — spinas — mergere — salutem tribuenti — frequenter — verberator — ponderat — malis — rediens — informatum — nigræ — magnam — de— iterum portat — deus infernalis, scilicet Pluto, eo quod palli[d]as reddit animas, Orcos enim latine (?) inde Orcus quod jurat secunda (?) nulla partiturum esse — proprium nomen est — scilicet sunt ortæ in ipsa — tunc — sacrilegum — gigantes fuerunt — pro creaverat — crudelem — findere — eo quod simul juraverunt usque cælum edificare turrim. PLANCHE LXXIV a 1° Prague. Bibliothèque du Chapitre de S. Veit.L. 86. Écriture du XIe siècle. Volume de 198 feuillets (mes. 0,29 sur 0,17), décrit d'abord par J. Kelle (Die klassische Handschriften in Prager Bibliotheken, Prag, 1872,4°, p. 7-11), puis connu par la publication de J. Kvicala (Vergil-Studien, nebst einer Collation der Prager Handschrift, 1878). On le désigne depuis par II. Au commencement du volume, se trouve la note : « Iste liber fuit Mauricii de Kunicz..., nunc vero est Mathie de Gehnyedna cognominato Slkornie, quem de libraria domus nacionis Bohemorum exemit pro aliis duobus voluminibus eandem materiam continentibus et hoc ad tempora vite sue, anno 1449. » Il comprend les Bucoliques, les Géorgiques et l'Énéide de Virgile (avec la lacune II, 567-588). Quelques feuillets perdus (contenant Bue. 1-2,15; Énéide, XI, 461-XII, 44 et XII, 527 à la fin) ont été refaits au XVe siècle. Il me semble impossible de l'attribuer au IXe siècle, à cause de la forme des hastes, des crochets qui terminent les m et les n, de la conformation des e et des r; il semble de la fin du Xe ou du commence- ment du XIe siècle. Quant aux vers ajoutés postérieurement en tête des livres « Eneas classemque, etc. » ils ne remon- tent pas au-delà du XIIe siècle; enfin, les gloses marginales et interlinéaires dénotent une main du XVe siècle. Le f° reproduit ici contient Virgile, Enéide, IV, 1-27. 2° Melk. Bibliothèque des Bénédictins. Cimel. 2. Écriture du Xe siècle, Volume de 228 feuillets (mes. 0,25 sur 0,16), acheté en 1850. Il provient d'un monastère du Tyrol dont le nom a été gratté : « Ms. monasterii mont... ». Les Bucoliques, les Géorgiques et l'Énéide sont suivies (f° 210 et suiv.) de Epitaphium Virgilii, Moretum, In obitum Mæcenatis. Le f° 212 est resté blanc; au f° 212 v°, Vita Virgilii, Versus Ovidii (Baehrens, Poet. min. IV, p. 161), « Carmen Octa- viani Cesari Agusti de laudanda arte » (ib. IV, p. 179), puis de Sapientibus, disticha de Virgilio, de unda e spe- culo: Redditur, etc. (ib.IV,p. 119-123); de glaciali aqua (ib. p. 124), puis les n0s 136 à 154 de Baehrens (t. IV); enfin, le Culex (f° 223), Dirae (f° 226), Copa (f° 227 v), egloga: Ver erat (f° 228), publié dans Ribbeck, Append. Verg. et dans l'Anthologie latine. Le f° 211 reproduit ici contient la fin du Moretum et le Carmen in Obitum Mœcenatis (vers 1-25). paléographie des classiques latins TABLE DES PLANCHES PLAUTE I Ambrosianus G 82 sùp. palimpsestus. (Écriture capitale du IVe siècle. — Phot. A. della Croce, Milan.) II Palatinus 1615 ou Vetus codex. (Minuscule du XIe siècle. — Phot. Martelli, Rome.) III. Heidelbergensis ou decurtatus (2 pages). (Minuscule du XIe siècle. — Phot. Schultze, Heidelberg.) IV. 1° Heidelbergensis ou decurtatus. (Phot. Schultze, Heidelberg,) — 2° Vaticanus 3870 ou Ursinianus. (Minuscule du XIe siècle. — Phot. Martelli, Rome.) IV À. Londiniensis Reg. XV. G. XI. (Minuscule du XIe siècle. — Phot. Chatelain, Londres.) V. Ambrosianus J. 257 inf. (2 pages). (Minuscule du XIIe siècle. — Phot. A. della Croce, Milan.) TÉRENCE VI. Vaticanus 3226 ou Bembinus (2 pages). (Capitale du Ve siècle. —Phot. Martelli, Rome.) VIL Paris. 7899 (2 pages). (Minuscule du IXe siècle. — Phot. Dujardin, Paris.) VIII. Anibrosianus H 75 inf. (Minuscule du IXe siècle. — Phot. A. della Croce, Milan.) IX. Vaticanus 3868 (Dionysianus). (Minuscule du IXe siècle. — Phot. Martelli, Rome.) X. 1° Basilicanus S. Petri H. 19. (Minuscule du Xe siècle. — Phot. Martelli, Rome.) — 2° Laurentianus XXXVIII, 24. (Minuscule du Xe siècle. — Phot. Brogi, Florence.) Vaticanus 1640 ou decurtatus. (Minuscule du XIe siècle. — Phot. Martelli, Rome.) XI XII. XIII. XIV. XV. XV XVI. VARRON Laurentianus LI, 10. (Écriture lombarde du XIe siècle. — Phot. Brogi, Florence.) Paris. 7530. (Écriture lombarde du VIIIe siècle. — Phot. Dujardin.) CATULLE Paris. 8071 ou Thuaneus. Phot. Dujardin.) — Phot. Dujardin.) (Minuscule du IXe siècle. — Paris. 14137 (2 pages). (Écriture italienne de 4375. A Oxoniensis Canon, lat. 30. (Écriture italienne de la fin du XIV° siècle. — Phot. Chatelain.) CICÉRON 1° Ad Herennium. Paris. 7714. (Minuscule du IXe siècle. — Phot. Chatelain.) 2° — Bernensis 433 (Floriacensis). (Minuscule du IXe siècle. — Phot. Vollen- weider, Berne.) XVII. 1° — Laurentianus Ll, 10. (Écriture lombarde du XIe siècle. — Phot. Brogi, Florence.) — 2° — Sangallensis 852. (Minuscule du XIIe siècle. — Phot. Pfenniger, Saint-Gall.) XVII a. 1° — Herbipolitanus Mp. m. f. 2. (Minuscule du Xe siècle. — Phot. l'abbé Rabiet, Wurzbourg.) — 2° De invent. Herbipolitanus Mp. m. f. 3. (Minuscule du commencement du IXe siècle. — Phot. l'abbé Rabiet, Wurzbourg.) XVIII. 1° - Sangallensis 820. (Minuscule du Xe siècle. — Phot. Pfenniger, Saint-Gall.) — 2° — Sangallensis (Vadian. 313). (Minuscule du Xe siècle. — Phot. Pfenniger, Saint-Gall.) Deorat.,Orator. Abrincensis 238 (2 pages). (Minuscule du IXe siècle. —Phot. Dujardin.) A. 1° — Harleianus 2736 (Turonensis). (Minuscule du IXe siècle. — Phot. Prætorius, Londres.) 2° — Erlangensis 848. (Minuscule du Xe siècle. — Phot. l'abbé Rabiet, Erlangen.) Opt. gen. or. Sangallensis 818. (Minuscule du XIe siècle. — Phot. Pfenniger, Saint-Gall.) Brutus. Paris. 7704. (Minuscule italienne du XVe siècle. — Phot. Chatelain.) a. 1° Opt. gen. Paris. 7347. (Minuscule du XIe siècle. — Phot. Dujardin.) — 2° Brutus. Ottobonianus 1592. (Ecriture italienne de l'an 1422. — Phot. Danesi, Rome.) XX b. — Ottobonianus 2057 (2 pages). (Écriture italienne de l'an 1422. — Phot. Danesi, Rome.) XIX. XIX XX. XX - 2° - XXIII. Orationes. XXIV. XXV. XXVI. In Pisonem. XXVII. 1° Pro Sulla. XXI. Topica. Sangallensis 830. (Minuscule du Xe siècle. — Phot. Pfenniqer, Saint-Gall.) — — Einsidlensis 324. (Minuscule du IXe siècle. — Phot. Lienhardt, Einsiedeln.) XXII. l° Part. orat. Paris. 7696 (Floriacensis). (Minuscule du XIe siècle. — Phot. Chatelain.) Paris. 7231. (Minuscule du XIe siècle. — Phot. Chatelain.) Paris. 7794. (Minuscule du XIe siècle. — Phot. Dujardin.) Laurentianus XL VIII, 25. (Minuscule italienne du XVe siècle. — Phot. Brogi, Florence.) Palatinus 1525. (Minuscule du XVe siècle. — Phot. Martelli, Rome.) Basilicanus S. Petri H. 25. (Écriture onciale du VIIIe siècle. —- Phot. Mar- telli, Rome.) Monacensis 18787 (Tegerns. 787). (Minuscule du Xe siècle. — Phot. Bruckmann, Munich.) — 2° Pro Marcello. Monacensis 19474 (Tegerns. 1474). (Minuscule du XIIe siècle.—Phot. Bruckmann, Munich.) — 3° In Catilinam. Monacensis 15964 (Salisburg. S. P. 14). (Minuscule du XIe siècle. — Phot. Bruckmann, Munich.) XXVII a. - Holkhamicus 387. (Minuscule du IXe siècle. — Phot. Miller, de Fakenham près Holkham.) XXVIII. 1° Turicensis (Rheinaug. 127). (Minuscule du XIe siècle. — Phot. Ganz, Zurich.) — 2° - Paris. 18525. (Minuscule du XIIe siècle. — Phot. Chatelain.) — 3° — Ambrosianus C 29 inf. (Minuscule du Xe siècle. — Phot. A. della Croce, Milan.) XXIX. 1° Fragmenta. Ambrosianus R 57 sup. (Écriture capitale du v" siècle? — Phot. A. della Croce, Milan.) Taurinensis A. II . (Écriture capitale du IVe siècle? — Phot. Berra, Turin.) Taurinensis A. II, 2° (2 pages). (Écriture capitale du IIIe siècle? — Phot. Berra, Turin.) Paris. 7774 A. (Minuscule du IXe siècle. — Phot. Chatelain.) Paris. 7776. (Minuscule du XIe siècle. — Phot. Chatelain.) Beginensis 2077 palimpsestus. (Écriture capitale du IVe siècle? — Phot. Rinaldini, Rome.) 2° Pro Fonteio. Palatinus 24 palimpsestus. (Écriture capitale du IVe siècle? — Phot. Rinaldini, Rome.) Gemblacensis (Brux. 5352). (Minuscule du XIe siècle. — Phot. Chatelain, Bruxelles.) Laurentianus XLIX, 9. (Minuscule du IXe siècle. — Phot. Brogi, Florence.) Laurentianus XLIX, 18. (Cursive du XVe siècle. — Phot. Brogi, Flo- rence.) Paris. 17812. (Minuscule du XIIe siècle. — Phot. Dujardin.) Laurentianus XLIX, 7. (Cursive du XVe siècle. — Phot. Brogi, Florence.) XXXVI a. 1° — Fragmentum Herbipolitanum. (Minuscule du XIe siècle. — Phot. Rabiet, Wurzbourg.) — 2° — Fragmentum Taurinense palimpsestum. (Écriture onciale du ve siècle. — Phot. Cha- telain, Turin.) XXXVII. Philosophica. Marcianus 257. (Minuscule du IX-Xe siècle. — Phot. Brogi, Florence.) XXXVIII. 1° - Vindobonensis 189. (Minuscule du IXe siècle. — Phot. Angerer et Göschl, Vienne.) — 2° — Leidensis 118 (Heinsianus). (Écriture lombarde du XIe siècle. — Phot. Chatelain, Leyde.) XXXVIII a. - Vossianus Fol. 84. (Minuscule du IXe siècle. — Phot. Dujardin). XXXIX. 1° - Vossianus Fol. 86. (Minuscule du Xe siècle. — Phot. Chatelain, Leyde.) — 2° Respublica. Vaticanus 5757 palimpsestus. (Écriture onciale du IVe siècle? — Phot. Martelli, Rome.) 2° XXX. In Verrem. XXXI. 2° - _ 2° - XXXII. 1° - XXXIII. Pro Archia. XXXIV. 1° Epistulæ. 2° XXXV. XXXVI. ADDENDA ET CORRIGENDA PLAUTE P. 1 (planche 1). L'étude la plus complète qui ait jamais été faite du palimpseste de Plaute est la suivante : T. Macci Plauti fabularum reliquiae Ambrosianae, codicis rescripti Ambrosiani apographum confecit et edidit Guil. Studemund. Ber ol., Weidmann, 1889 (XXXII- 524 p. in-4° et un fac-similé, celui qui figure déjà dans les Exempla de Zangemeister et Wattenbach). P. 1 (pl. 3). Palat. 1613. — Rétablir ainsi la fin du premier para- graphe : « Il resta à Paris jusqu'au 23 octobre 1815, époque où les mss. du Vatican furent rendus au Pape. Seulement les mss. du fonds Palatin restitués par le gouvernement français ne furent pas rendus par les commissaires à la bibliothèque du Vatican, mais envoyés à Heidelberg, où ils étaient conservés avant que l'électeur de Bavière en fît présent au pape Grégoire XV (cf. Delisle, Cab. des mss. II, p. 36, not. 2). » TÉRENCE P. 2 (pl. 6). Sur le Bembinus, voir un article de E. Hauler dans les Wiener Studien, XI, 1889, p. 268-287. VARRON P. 4 (pl. 13). Paris. 7530. — Rétablir ainsi le second paragraphe : « En fait, le manuscrit contient pour les années 779 à 835, une table pascale dont l'écriture change à partir de l'an 817. Évidemment le volume a été exécuté entre 779 et 885, et plutôt dans les premières années que dans les dernières de cette période, mais dans l'état actuel de nos connaissances paléographiques relatives à l'écriture lombarde, on ne peut pas préciser, et il n'y a rien à tirer du calendrier dans lequel la. fête de Pâques est marquée au 6 des Kalendes d'avril (27 mars), les computistes du moyen âge attribuant invariablement au 25 mars la mort et au 27 mars la résurrection de Jésus-Christ. » [Cette rectification a été insérée dans un second tirage de la 1re feuille.] CATULLE P. 4 (pl. 15). Paris. 14137. — Une reproduction complète de ce ms. en photo-lithographie (par le procédé de MM. Lumière) a paru récemment dans la Collection entreprise par M. Clédat : Catulle : Ms. de Saint-Germain-des-Prés (Bibl. Nat. 14137) précédé d'une étude d'Émile Chatelain. Paris, Leroux, 1890. CICÉRON P. 5 (pl. 16, 1°). Paris. 7714. — Lire Écriture du IXe siècle (au lieu de XIe). P. 5 (pl. 16, 2°). Bern. 433. — Ce ms. a été employé, comme un des trois plus importants, par Guil. Friedrich, qui le désigne par B dans son édition : M. Tullii Ciceronis opera rhetorica, vol. I, Lips. Teubner, 1884. P. 5 (pl. 17, 1°). Laur. LI, 10. — Ce ms. est désigné, à l'occasion du pro Cluentio, par M dans Orelli et dans C. F. W. Müller : M. Tulli Ciceronis scripta... omnia. Part. II, vol. II, Lips. Teubn. 1885. Ce dernier éditeur ne l'estime pas beaucoup et semble lui préférer des mss. de plusieurs siècles plus récents. P. 5 (pl. 18. 1°). Sangall. 820. — Cf. [Orelli], Index lectionum Acad. Turicensis, 1845. Inest varietas lectionis codicum quattuor ad Cic. libros de Inventione rhetorica. — Les variantes de ce ms. ont été employées dans M. Tullii Ciceronis artis rhetoricae libri duo. Recens. Andr. Weidner. Berlin, Weidmann, 1878, et dans l'édition citée ci-dessus de Friedrich (1884). P. 5 (pl. 18, 2°). Sangal. Vad. 313. — Sur ce ms. et plusieurs autres, cf. un art. de A. Baudouin « De quelques mss. du traité de Cicéron de Inventione » (Revue de philologie, XII, 1888, p. 19 sq.). P. 5 (pl. 19). Abrinc. 238. — Un fac-similé de qqs. lignes a été inséré dans l'édition de l'Orator publ. p. Sandys, Cambridge, 1885. L'abréviation (h_) employée par le copiste de l'Orator pour signi- fier « autem » signifie rigoureusement, en notes tironiennes « aliter », il aurait dû écrire h-, mais il a sans doute altéré cette abréviation, parce qu'il ne la comprenait plus. P. 7 (pl. 25). Le Palat. 1525, dont l'écriture est plutôt allemande qu'italienne, aurait été désigné comme « Palatinus nonus » par Gruter, au moins dans le discours post reditum suivant C. F. W. Müller (Ciceronis op. II, 2, p. CXVII), qui le désigne par V dans son édition. P. 7 (pl. 27, 1°). Sur le Monac. 18787, voir C. A. Jordan, Commen- tatio de codice Tegernseensi orationis Tullianae pro Caecina (Gymn. Progr.) Halberstadt, 1848,8°, qui croyait ce ms. un peu inférieur à l'Er- furtensis. Mais C. F. W. Müller (op. c. II, 2, p. IX) admet avec raison la supériorité du Tegernseensis. — Voir aussi C. M. Francken, Exege- tica et critica ad Ciceronis orationem pro Caecina (Mnemosyne, n. ser. IX, 1881, p. 247-272). P. 7 (pl. 27, 2°). Le Monac. 19474 est désigné par t dans l'édition de C. F. W. Müller. P. 7 (pl. 27, 3°). Le Monac. 15964 est aussi désigné par s dans l'édition de C. F. W. Millier. — Les deux premières lignes du fac- similé ne sont pas la fin de la première Catilinaire, mais la fin d'un sommaire de la deuxième, que l'on peut comparer, d'ailleurs, avec la fin du fac-similé (pl. 28, 2°) emprunté au Paris. 18525. P. 7 (pl. 28, 3°). L'Ambros. C. 29 inf. a été décrit par Mai, avec tous les mss. de Cicéron de l'Ambrosienne, dans M. Tullii Ciceronis sex orationum partes ineditae... ac descriptione codicum CXLIX... instruxit (Mediol. 1817), p. 227-253. C'est de ce même ms. que Mai a tiré les fragments de commentaire sur la 4e Catilinaire, pro Marcello, pro Ligario, pro Dejotaro qu'il a publiés (ibid., p. 190-200). Examiné par Baiter (Philol. XX, 1863, p. 335-350), il a été employé, pour les discours, dans l'éd. de C. F. W. Müller, qui a eu à sa disposition une collation de P. Vollert (Cic. op. II, 2, p. LXIV). Mais cette collation ne semble pas très rigoureuse. Elle ne mentionne pas, pour la page reproduite ici, la remarquable leçon « furor iste tuus eludet » conformer a la citation de Julius Victor. Dans l'éd. citée de Millier et dans celle de Nohl (Cic. orationes selectae, vol. III, Lips. Freytag, 1886) l'Ambros. est désigné par A. P. 8 (pl. 29, 2°). Rétablir : 12° Fragm. epist. ad Trebatium, illisible à l'exception du titre CICERO TREBONIO, etc., comme on peut le voir dans la pl. XXXVI a, 2°. P. 9 (pl. 32, 1°). Le Regin. 2077 mesure 0,285 sur 0,245, comme dans la planche IV de Zangemeister et Wattenbach. Notre photo- graphe a eu le tort de réduire un peu le format. P. 10 (pl. 37). Au lieu de « Unterinharius » lisez « Werin- harius ». Le nom de Werinher, évêque de Strasbourg de 1002 à 1027, se retrouve sur d'autres mss., notamment sur les mss. 87, 88, 128 et 169 de Berne. P. 10 (pl. 38,1°). Le Vindob. 189 a été minutieusement décrit par Detlefsen (Sitzungsb. d. Akad. Wien, 1856, p. 110-129). Il contient les mêmes traités que le Marcianus 257 et les Vossiani Fol. 84 et 86, à l'exception des Topiques. P. 10 (pl. 38, 2°). Le Leid. 118 ou Heinsianus est désigné par H dans l'édit. de C. F. W. Müller (Cic. op. IV, 2, p. III). P. 11 (pl. 39, 1°). Le Voss. Fol. 86 a été de nouveau collationné par Vahlen pour l'édition du De legibus qu'il a publiée à Berlin en 1871. P. 11 (pl. 40, 2°). Sur le ms. de Zurich Rhen. 126, voir Baiter (Philologus, XXI, 1864, p. 535-539 et 675-679) et Lahmeyer (ibid., XXIII, 1866, p. 473-481). Baiter, Cic. ed. Tauchnitz, le désigne par Q (de même que C. F. W. Müller, Cic. op. IV, 3). VIRGILE P. 19 (pl. 66, 1°). Une nouvelle collation du Mediceus a été faite par Max Hoffmann (Der Codex Mediceus XXXIX, 1 des Vergilius), Berlin, Weidmann, 1889, 4° (Progr. gymn. Pforta). P. 19 (pl. 66, 2°). M. Sieber, bibliothécaire de l'Université de Bâle, a découvert dans la reliure d'un volume d'Érasme (Argentor. 1566), un fragment provenant du même ms. que le Paris. 7906. Il contient les 128 premiers vers de l'Énéide. Voyez Revue des bibliothèques, 1891, p. 14 et 159. P. 20 (pl. 69). Le Paris. 10307 appartenait d'ancienne date à la Bibliothèque du roi. On le prêta à Nicolas Heinsius, qui mourut sans l'avoir rendu. Recueilli par Pancrace Maswich, il fut vendu par le fils de celui-ci à Samuel Hulsius, après la mort duquel il arriva à l'Université de Leyde. Il rentra à la Bibl. nationale le 19 fructidor an V, à la suite des réclamations du ministre plénipotentiaire de la République française près la République batave. HORACE P. 23 (pl. 76-77). Dans un article de l'Hermes (XXIV, 1889, p. 161 sq.) A. Reuter croit pouvoir dater le Bern. 363, d'après les pièces de vers qu'il contient, entre les années 841 et 866. P. 23 (pl. 78). Gloses, 1. 2. au lieu de « velle haberes », lire « velle habes » changé ensuite en « habebis ». — L. 3 : « scilicet tu dico. » Paris. — Imprimerie A. Luiier et ses Kils, 14, rue Séguicr.